
Culture


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En n’étant pas cynique vis-à-vis du genre, ni du roman en général. Si le protagoniste a vingt ans, bien sûr qu’il va découvrir, se rebiffer, apprendre : il suffit de le mettre dans des situations. Ce principe ne sera jamais obsolète. Et puis il y a un deuxième personnage plus âgé : leurs trajectoires se croisent mais divergent fatalement, parce qu’ils n’ont pas la même nature. Je pense que le roman, d’apprentissage ou non, garde tout son intérêt tant qu’il est composé de caractères individuels et s’intéresse plus à la nature des êtres qu’à leurs données sociologiques. [...]
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Dixième anniversaire aidant, le service public se devait de traiter frontalement les attentats du 13 novembre, et France télévision y consacre enfin une série-évènement, comme on dit dans les échoppes subventionnées, ainsi qu’un documentaire pas tout à fait de création. Les deux sont problématiques pour user de litote, mais qu’attendre aussi de la télé que Serge Daney compara un jour à un gros téléphone d’hôpital ? Pas grand chose. Commençons par le pire : Des Vivants. Jean-Xavier de Lestrade – dont le passionnant Soupçons remonte à plus de 20 ans – suit sur 8 épisodes, 7 des 11 otages du Bataclan, qui semblent lui avoir donné un accès illimité à leur vie post-13 Novembre. L’axe choisi peut se résumer en une formule qui a valu une célébrité éphémère à son auteur, Antoine Leiris : « Vous n’aurez pas ma haine ! », auquel Lestrade ajoute sa touche personnelle, Vous aurez ma résilience. Impossible ou pas, celle-ci est figurée dans des scènes qu’on semble avoir déjà vues cent fois, notamment dans les fictions récentes abordant obliquement le 13 Novembre avec attentats imaginaires recréés dans un parc – Amanda (Mikhaël Hers, 2018) – ou dans une brasserie – Revoir Paris (Alice Winocour, 2022).…

J’ai toujours aimé les manifestes en art, leur enthousiasme, leur partialité guerrière, leur dogmatisme trop poussé pour qu’il pèse vraiment, même si celui-ci engendra parfois des interdits absurdes comme lorsque le futuriste Marinetti, « la caféine de l’Europe », voulut supprimer les adjectifs, qui ralentissaient la phrase, selon lui, et ne plus admettre les verbes qu’à l’infinitif afin d’absolutiser l’action. Au bout de trois poèmes selon ces codes, même Orphée finirait par caler, mais tenir la gageure ne manquait pas de panache. Il y aurait un recueil des manifestes les plus radicaux et divergents à publier, voilà qui filerait la migraine aux apprentis littérateurs et produirait un ensemble à la cacophonie prodigieuse, idéal à lire un soir d’automne, en fumant des Dunhill dans la lumière rasante.
Ce genre littéraire est mort avec les avant-gardes, la foi dans la modernité et la suprématie européenne. D’un point de vue esthétique, je ne regrette que la dernière.…
L’Incorrect
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