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[Cinéma] Grand Paris : banlieue rêveuse
Grand Paris s’apparente au premier abord à un genre particulièrement prisé aux États-Unis : le stoner movie, comprendre le « film sous drogue ». Sauf qu’ici, le jeune réalisateur Martin Jauvat, également interprète d’un des rôles principaux, se permet quelques incises poétiques et rêveuses dans un genre pourtant éculé. Il se montre même passionnant lorsqu’il […]
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[Cinéma] Les Trois Mousquetaires : héros sans complexe
Il y a des films qui sont comme ces corps dont on espérait trop pour se réjouir de les avoir enfin sous les yeux, et c’est le cas de cette nouvelle adaptation des Trois Mousquetaires. Car Dumas, car d’Artagnan, car les épées qu’on tire sous l’œil des princesses, c’est la France, précisément la France, et quand ce sont des Français qui s’en emparent pour la première fois depuis 1961, avec en plus 72 millions d’euros dans les poches, soit le cinquième plus gros budget de l’histoire de notre impécunieux cinéma, on voudrait que l’éclat des lys éblouisse les spectateurs jusqu’en Californie. Et les lys sont là, et la France est là : le cliquetis des lames résonne de bout en bout, on galope, on boit, on fait l’amour, et surtout on est tendrement insolent, aussi impatient de cracher sur un garde du Cardinal que de mourir pour son roi et de s’agenouiller devant sa reine. Bref, l’esprit mousquetaire y est, et c’est déjà beaucoup. Cette réussite est surtout possible grâce au quatuor d’acteurs principaux qui campent leurs personnages avec une jubilation évidente. Entre Civil, Duris, Marmaï et Cassel, la magie opère, les dialogues virevoltent, et on tient une belle page d’amitié virile dont le souffle rafraîchit les terres putréfiées du cinéma français. Comme s’il se souvenait enfin que les chevauchées et les bagarres sont un spectacle du meilleur intérêt, que l’on peut montrer sans honte ni justification, juste pour le plaisir. [...]
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Éditorial culture de Romaric Sangars : Retour à l’arène

C’est en lisant l’article de Marc Obregon sur la K-Culture que j’ai appris l’existence du « mukbang » (Juliette Briens m’explique que c’est une vogue célèbre, décidément me voici dépassé par la lourdeur de mon siècle). Il s’agit d’une production vidéo où une jeune personne se filme en train de se gaver sous les yeux excités d’un million de voyeurs virtuels. Cette pratique évoque une version métastasée, en quelque sorte, du fantastique film de Marco Ferreri, La Grande Bouffe. Celui-ci, en 1973, à l’âge d’or du cinéma franco-italien, mettait en scène le suicide de quatre hommes ennuyés de vivre qui s’enfermaient dans une villa pour y manger jusqu’à la mort. Le communiste Ferreri livrait ici une parabole baroque et violente de la société de consommation comme aberration mortifère collective. Rien de neuf depuis Jérôme Bosch, affirmaient les vrais dandys catholiques, en fumant sereinement durant la projection, mais cette version était pertinente.…

[Cinéma] Kokon : téléfilm de propagande
Lors d’un été, une adolescente berlinoise découvre sa sexualité lesbienne à travers une aventure avec une camarade de classe de sa grande sœur. En 2023, un film d’apprentissage lesbien qui prône l’émancipation individuelle contre le conformisme, on s’étouffe devant une telle originalité. Que dire, sinon que manifestement suivre ses rêves n’est pas toujours une bonne idée, en tout cas pas pour les rêves de septième art de Leonie Krippendorf. C’est déjà son troisième long-métrage, et à part s’épancher sur les subtilités de l’anatomie vaginale, on se demande ce que la réalisatrice a à dire au monde. [...]
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Qui, mais qui ? The Strokes
Ces années-là, si obsédantes pour votre chroniqueur obsessionnel, démarraient finalement avec la sortie d’Is This It en 2001, album-culte de ces quatre bonshommes chics et désinvoltes. Dès lors, ce fut en quelque sorte la renaissance d’une monarchie rock’n’roll, qui portait des Converse, des vestes en jean et écrivait des chansons parfaites de 3 minutes 30. Avec entre autres Jim Morrison ou Joe Strummer, le rock a souvent été armé d’enfants issus de la bourgeoisie. Dans le cas des Strokes, c’est – excepté le bassiste Nikolai Fraiture – l’ensemble du groupe qui vient d’un milieu (très) privilégié. Lycée français à New York, internat en Suisse, vacances à Bordeaux ou sur la Côte d’Azur forment l’horizon de leur jeunesse dorée. Cela leur sera bien évidemment reproché. Et ils s’en foutront pas mal : leur talent fou fera taire tout le monde. [...]
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[BD] Le mystère du sabre jaune : exploit rétroactif
Dans les années 50, les jeunes garçons aiment les pilotes : Buck Danny (Spirou) et Dan Cooper (Tintin) sont rejoints en 1959 par Tanguy et Laverdure dans Pilote. La série en est à son 35è album, scénarisé par Patrice Buendia. Les héros ont évolué avec leur temps et les scénarios n’évoquent plus forcément les manœuvres perfides des industriels américains ou l’espionnage des communistes soviétiques, ou encore d’improbables confréries internationales de gredins. C’était dommage. Dargaud a eu la très bonne idée de lancer en parallèle une série d’aventures dites « Classic » (on a évité « vintage », c’est toujours ça), situées aux tout débuts de la série originale, Patrice Buendia se coulant d’abord dans des ébauches de scénarios de Charlier avant d’imaginer des péripéties originales. Quant à Matthieu Durand, il reprend le style d’Uderzo. Blake et Mortimer vivent ainsi des aventures interstitielles depuis des années (plus ou moins réussies), et Buck Danny aussi, grâce à Yann et De Luca. [...]
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Les critiques littéraires de mars
Tombeau pour une sœur Incendie blanc, Antoine Catel, Calmann-Lévy, 240 p., 19,50€ L’ancien plongeur Antoine Catel livre avec Incendie blanc un récit bouleversant en hommage à sa petite sœur, Laure, qui s’éteignit d’une overdose à 22 ans. Le texte, éclaté, orbite autour du mystère de ce destin brûlant et fugace et tente d’en élucider le drame en tirant plusieurs fils narratifs : l’enfance en Afrique puis à Paris avec ses éclats, traumas, et ce que l’auteur associe à des signes de prédestination ; la progressive dérive dans la cocaïne et la lutte désespérée que la jeune femme, brillante étudiante en médecine, livre pour s’arracher au piège toxicomane ; enfin, ce qui suivra la découverte de son corps sans vie : le vertige, l’enquête, l’horreur glaçante. Tout le texte est ainsi construit comme une mosaïque de fragments dont l’assemblage révèle le magnifique et tragique portrait d’une sœur dont le prénom, comme une signature, n’est livré qu’à la dernière phrase. Avec des formules poétiques qui font mouche, témoignant d’une fine sensibilité, d’une approche scrupuleuse de cette réalité pourtant déchirante et d’une nécessité intérieure absolue, Catel réussit un livre intime et foudroyant. Romaric Sangars [...]
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[Cinéma] Voyages en Italie : audacieux
Comédie du remariage mise au goût du jour (le couple abstinent par usure doit retrouver le désir), Voyages en Italie avance masqué avec une intelligence rare. Ce qui sépare les parents de deux jeunes enfants – relégués hors-champ – ce n’est ni la jalousie, ni la tromperie, mais l’incroyable abrutissement de l’existence contemporaine, avec son chapelet de micro-évènements comme autant de grains de sable qui ne se contentent plus de gripper le quotidien mais en constituent la trame. [...]
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L’Incorrect numéro 73

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