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[Cinéma] Caravage : luxueux téléfilm
Figure tourmentée de l’Italie renaissante, meurtrier notoire, amant à voile et à vapeur, le Caravage a eu une vie rocambolesque, à la fois protégé par la toute-puissante famille Colonna et houspillé par les autorités ecclésiastiques pour son approche trop intime de la peinture sacrée (il choisissait prostituées et mendiants pour figurer Vierge et Saints). Avec un vrai réalisateur aux manettes (au hasard, Pasolini), il y avait certainement de quoi faire un chef-d’œuvre sur les rapports tortueux entre foi et création. Las, l’Italien Michele Placido se contente d’empiler vertueusement de jolies reconstitutions. [...]
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Théopolis : « L’univers catholique est un terreau fertile d’aventures à partager »

Présentez-nous en quelques mots le jeu de société Théopolis : quel en est le but et quelles en sont les mécaniques ?

Gilles : En résumé, le but de Théopolis consiste à bâtir sa cité sainte avant l’arrivée de l’Apocalypse. Vous incarnez un bâtisseur qui doit faire croître sa cité, et pour ce faire vous disposez de trois ressources : la foi, l’espérance et la charité. Grâce à elles, vous enrichissez progressivement votre cité d’hommes, d’édifices et de sacrements, qui ouvrent plusieurs chemins de sainteté. Une multiplicité de cartes vient enrichir le plateau, mais il faudra aussi faire face à de terribles désastres qui viendront contrarier vos plans ! Il faut donc vous hâter et vous préparer, car l’Apocalypse, dont nul ne connaît ni le jour ni l’heure, viendra mettre un terme à la partie ! Celui qui parviendra à obtenir le plus de points de sainteté gagnera la partie.

Comment vous est venue l’idée de créer Théopolis ? Quelles ont été vos motivations ?

Gilles : La première motivation pour lancer un jeu de société, c’est de soi-même aimer y jouer. Aussi bien mon épouse Charlotte qu’Étienne ou moi-même y jouons depuis tout petit. Les jeux de société sont un excellent moyen de partager de bons moments conviviaux autour d’une table en famille ou avec des amis lors d’une soirée.

Lire aussi : Catholicisme français, un déclin évitable ?

Étienne : La seconde motivation provient d’un constat : il existe un regain d’intérêt pour les jeux de société depuis plusieurs années, avec près de 30 millions de boites vendues l’an dernier en France. Il s’agit donc d’un vrai phénomène social. Chaque jeu, en fonction de son narratif, distille un imaginaire et aussi une forme de culture au sein des foyers. Or, lorsqu’on observe la nature des jeux proposés, de plus en plus sont issus d’un univers médiéval-fantastique où la part de magie et d’ésotérisme est omniprésente. Il nous apparaissait donc important de partir à la conquête de cette galaxie en proposant un jeu alliant une bonne mécanique et un propos chrétien car nous sommes intimement convaincus que l’univers catholique est un terreau fertile d’aventures à partager. [...]

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[Cinéma] L’Âme sœur : l’ivresse des hauteurs
Certains films sont des îles désertes où l’on pourrait passer des jours et des années. Ainsi L’Âme sœur de Fredi Mürer qui suit une famille vivant en quasi-autarcie sur une pente aigüe de montagne. Ce déséquilibre premier contrebalance le poids de la tradition qu’un regard documentaire saisit dans son mystère renouvelé, à l’opposé du récent et décoratif Une vie cachée. Au fil des saisons, la maison se confond avec le monde ; de leur promiscuité naitra un rêve interdit. [...]
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[BD] La dernière reine : une gueule cassée chez les ours 
Rochette imagine une histoire sombre et nuancée pleine de bêtes, de paysages, de nostalgie et de douleur. Le dessinateur, devenu aussi scénariste, célèbre ses montagnes qui lui paraissent si belles qu’il imagine qu’elles cachent un secret, un antique culte des ours dont la dernière reine sera protégée par Édouard Roux, gueule cassée de 14-18 et dernier représentant du culte. Il ne s’agit pas d’un improbable roman à la Dan Brown mais d’une célébration païenne de l’alliance perdue entre les hommes et les animaux, entre l’homme et la nature. Édouard Roux a lui aussi été détruit par les hommes, comme ces forêts dévorées et ces paysages ruinés par l’industrie (« les forêts sont devenues trop petites pour la liberté », dit Édouard). Mais il n’est pas vêtu d’une peau de bête, n’accomplit aucun rite. […]
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Les critiques musicales de décembre

FEU INTACT

ALPHA ZULU, PHŒNIX, Loyauté / Glassnote, 14,99 €

On avait un peu oublié Phoenix. Leur dernier album, Ti Amo, italianisait avec des refrains qui sentaient bon la Riviera du Levant. Il avait beaucoup tourné dans nos Alfa Roméo fantasmées avec des amis qui sont aujourd’hui partis se brunir la peau ailleurs. Les Versaillais (un contrat oblige les journalistes à citer cette ville à chaque article qui concerne le groupe) reviennent avec Alpha Zulu pour ce qui sera peut-être la dernière lanterne flamboyante de leur discographie. Sans doute seront-ils bientôt, et pour toujours, démodés et de l’ancien monde, ces garçons discrets et peu décadents. En attendant, ils persistent et signent avec dix titres particulièrement réussis. Malgré la cinquantaine à l’horizon, Thomas Mars et sa bande gardent une fraîcheur quasi juvénile qui fascinerait presque. Mention spéciale à l’excellent « Artefact » qui aurait pu figurer dans l’inoubliable Wolfgang Amadeus Phoenix, l’album parfait sorti en 2008 et qui servait de bande-son aux embrassades avec nos petites amoureuses. Et si Phoenix n’avait pas besoin de cendres pour toujours renaître ? Emmanuel Domont

[…]
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Pasteur : la rage de chercher 

Profitant du bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur, Michel Morange signe un important travail biographique dédié au grand savant. Désireux de rompre avec la répétition d’une mythologie et d’une hagiographie séculaire – que l’on retrouve dans cette rentrée littéraire sous la plume quasi-divinatoire du roman historique de Patrice Debré chez Flammarion – cet ouvrage s’appuie sur un très important « retour aux sources ». Des recherches très complètes, notamment le décorticage minutieux de la correspondance de Pasteur, permettent à l’auteur d’éclairer l’homme et son œuvre.

[…]
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Marcel Powell, l’héritier inspiré

Quel a été votre premier contact avec la musique ? 

Mes parents s’étaient établis à Baden Baden en Allemagne. Ça ne s’invente pas ! J’ai commencé le violon à cinq ans, j’en jouais toutes les semaines. Puis la guitare est entrée notablement dans ma vie. C’est elle qui m’a choisi, car à neuf ans on ne conscientise pas vraiment ce genre de choix.

Votre père a formé votre frère Philippe, qui est pianiste, et vous, à la guitare. C’est donc vous qui avez choisi votre instrument ? 

Oui, c’était à notre demande ! Par contre, il fallait le faire sérieusement, et ça, c’était non négociable. J’ai explicitement demandé à mon père d’être mon professeur. Il le serait encore s’il n’était pas décédé. Il a accepté tout en ne sachant pas comment enseigner. Dix ans d’échanges et d’apprentissage m’ont permis de construire mes critères musicaux et de mûrir une forme de sagesse par rapport à la musique. Il faut fournir beaucoup de travail évidemment. Mais je n’ai pas souffert de cela car j’ai compris dès le début qu’il fallait être persévérant et je pouvais déjà rester huit à dix heures par jour à m’exercer.


« Mon père était un musicien formidable et mon héros. C’est une sensation de grâce que j’ai éprouvée en le côtoyant toutes ces années »


Marcel Powell

Parmi la discographie époustouflante de votre père, il existe l’émouvant Baden Powell & ses fils, un enregistrement scénique qui, en 1994, vous réunit tous les trois.

C’était mon premier album ! Je me souviens que, pour le concert, il y avait l’excellent compositeur et guitariste brésilien Raphael Baptista Rabello aux premières loges, ce qui m’intimidait car je n’avais alors que trois mois de guitare dans les pattes. Mais j’en ai éprouvé beaucoup de fierté, bien sûr ! Mon père était un musicien formidable et mon héros. C’est une sensation de grâce que j’ai éprouvée en le côtoyant toutes ces années. Je souhaite rappeler et pérenniser son œuvre, et ce en développant de nouveaux arrangements et collaborations. Comme par exemple la réinterprétation libre et sensible du talentueux parolier, compositeur et chanteur de jazz belge David Linx. Nous avons interprété le fameux morceau « Berimbau » de mon père selon la reprise « Bidonville » de Claude Nougaro. [...]

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[Opéra] Cherubini, un Italien à Paris 
Adepte d’une « nouvelle école dramatique » au tournant du XIXe siècle, Cherubini est presque tombé dans l’oubli. Bonaparte jugeait sa musique trop difficile. À la Restauration, ce Florentin expatrié à Paris fut nommé directeur du conservatoire. De son œuvre, la postérité ne retient que Médée ou quelques titres sacrés, dont le magnifique Requiem à la mémoire de Louis XVI. Et c’est dommage, vu la richesse, la profondeur, la virtuosité de son écriture, qui lui valurent même l’admiration d’un Beethoven. […]
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L’Incorrect numéro 73

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