
L’ouvrage a cela d’étonnant qu’il respecte le discours prescrit par l’Église depuis Grégoire le Grand, pape de 590 à 604, et qui confond en une seule femme qui s’appelle Marie-Madeleine diverses figures des Évangiles : la pécheresse anonyme qui oint Jésus ; la sœur de Marthe et Lazare ; Marie de Magdala, témoin de la mort et de la résurrection du Christ. Cette tradition persiste aujourd’hui et si plusieurs s’y opposent au nom d’un progressisme virulent, d’une interprétation fondamentaliste ou d’une historicité absolue, Marie Botturi y entrevoit un enrichissement spirituel, qui nous échappe tout à fait si nous prenons un chemin autre que celui de la tradition. L’auteur profite donc d’un cadre façonné depuis plus d’un millénaire : telles les marches d’un escalier commençant par la repentance et conduisant à la sainteté, chacune de ces figures féminines représente une étape menant vers un sommet spirituel, celui de la consécration. C’est bien le rôle qui est destiné à Madeleine, celui de la première religieuse – la première épouse du Fils de Dieu – et un modèle pour tous les êtres appelés à cette vocation.…












