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Les essais monde du mois #36

ATLANTISME SANS FRONTIERE

Franc-Amérique, un divorce raté par Les Hurons. Éditions du Cerf. 202 p. 18 €

Dans un essai vif et relevé, le collectif « Les Hurons » dénonce l’atlantisme qui ronge la France et décortique le fonctionnement des réseaux progressistes américains qui s’immiscent sur notre sol. Macron a cru pouvoir obtenir une relation spéciale avec Trump, il n’en a été que le vassal et le supplétif dévoué. Quel que soit le résultat du 3 novembre, la donne ne changera pas. L’indigénisme et le racialisme s’infiltrent partout, de l’université à la télévision, avec des starlettes des écrans et des médias formées à Washington et payées par les fondations progressistes. La politique étrangère française s’en trouve limitée. Elle suit les directives américaines sans réelle autonomie, en premier lieu parce que ses fonctionnaires n’ont pas d’autonomie de pensée. On pouvait espérer un divorce à l’amiable entre Paris et Washington, c’est pour l’instant un divorce qui n’a pas eu lieu et une cohabitation qui étouffe toujours plus la souveraineté française. Jean-Baptiste Noé[...]

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Arnaud Gouillon, un Français nommé au gouvernement serbe

Il faut s’être promené avec Arnaud Gouillon (que l’on appelle Arno Gujon en Serbie) le long de la Kneza Mihaila, la rue du Prince Michel, en plein cœur de Belgrade, pour se rendre de sa grande popularité auprès des Serbes. Les passants s’arrêtent pour le saluer, d’autres font des « selfies ». Il est sans conteste le Français le plus connu en Serbie depuis le maréchal Franchet d’Espèrey, entré en triomphateur dans la si attachante Belgrade, capitale souvent détruite mais toujours reconstruite, à la fin de l’année 1918.

En devenant cette semaine à 34 ans seulement secrétaire d’Etat en charge de la Diaspora dans le gouvernement serbe, ce Grenoblois d’origine, naturalisé en 2015 pour services de premier plan rendus à la Serbie. Une reconnaissance officielle de plus pour cet humanitaire qui consacre depuis 2004 sa vie à l’association Solidarité Kosovo qu’il a contribué à fonder et qui se dévoue notamment au bien-être des enfants des enfants serbes des enclaves de la province du Kosovo.

L’homme frappe d’emblée par son extrême gentillesse, sa décontraction naturelle et sa grande connaissance géographique et historique de son nouveau pays. Le patriarche orthodoxe Irénée de Serbie, qui vient de mourir à l’âge de 90 ans, lui avait remis la plus haute distinction de son Eglise. Comme le courageux journaliste Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint de la rédaction du Figaro Magazine, Arnaud Gouillon est également titulaire depuis 2016 de l’Ordre national du Mérite que leur remis le président Tomislav Nikolic.

Lire aussi : Sébastien Meurant : « Le sénat s'est honoré en prenant la défense du Haut-Karabagh »

Tout au long de ce parcours d’exception auquel rien ne le prédestinait, Arnaud Gouillon a pu compter sur le soutien sans faille de son épouse Ivana Gajic qui fut en France la collaboratrice du député LR Xavier Breton. Elle est aujourd’hui également très engagée au sein de l’association Solidarité Kosovo.

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Sébastien Meurant : « Le Sénat s’est honoré en prenant la défense du Haut-Karabakh »

L’objectif du vote de la reconnaissance du Haut-Karabakh par la République française est-il purement symbolique, ou a-t-il des conséquences concrètes dans le processus diplomatique ?

Les deux. Il a déjà une incidence concrète dans la mesure où l’Azerbaïdjan a demandé auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe un certain nombre de choses, se plaignant notamment de la démarche du Sénat. Donc concrètement, c’est une preuve que ça fait bouger les choses sur le plan diplomatique. Par contre, ça relève évidemment d’un symbole fort puisque c’est la première fois que se produit cette demande dans une assemblée parlementaire.

Personnellement, j’aurais souhaité autre chose : je voulais qu’on aide militairement les Arméniens du Haut-Karabakh. Il est malheureusement trop tard. J’ai trouvé l’attitude de notre président contradictoire. Il a eu des mots forts, condamnant la Turquie à plusieurs reprises, et je me suis personnellement félicité de ces prises de position contre un expansionnisme islamique et turc qui nous rappelle historiquement beaucoup de choses. Mais il y a malheureusement eu une absence d’actes. Au Sénat, plusieurs questions ont été posées au Ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, et il répondait que la France était neutre car membre du protocole de Minsk et ne pouvant donc pas prendre position pour l’une des deux parties. Là, il y avait un vrai souci dans la mesure où c’était une attaque de l’Azerbaïdjan sur l’Arménie et le Haut-Karabakh, avec le soutien de la Turquie et des éléments terroristes qu’elle finance. Le positionnement de la France a été fort en parole, mais les actes n’ont pas suivi, et c’est ce qui est terrible. [...]

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Le Cap de bonne Indépendance

La question d’un Volkstaat (ou boerstaat) agite la minorité blanche d’Afrique du Sud depuis la fin du régime d’apartheid en 1994. Si Nelson Mandela s’était engagé à organiser un référendum sur le sujet, en échange de la participation des Afrikaners les plus extrêmes à la première élection multiraciale, il n’a pas été réalisé. Le gouvernement du Congrès national africain (ANC) n’a jamais donné suite à sa promesse, d’autant que les principaux concernés demeurent divisés sur le lieu exact où s’établir. Bien que quelques villes se soient déclarées en marge de la nation arc-en-ciel, comme Orania ou Kleinfontein, elles ne sont que des cas isolés. Leur rêve d’un État indépendant blanc ne pourra se réaliser que si le parti de l’Alliance démocratique (DA), qui gouverne le Cap-Occidental, était contraint de soumettre la question aux habitants de la province.

C’est au Cap, au XVIIe siècle, que l’histoire tumultueuse de l’Afrique du Sud a commencé. Ici on a parlé français, néerlandais ou allemand pendant des décennies avant que les colons finissent par adopter une seule langue commune à laquelle ils ont ajouté du malais et des idiomes de langues africaines, l’afrikaans. Sous domination britannique, Le Cap devient la capitale législative d’un pays qui se construit entre-deux- guerres avec les « cafreries » voisines. C’est sous le regard de la Montagne de la Table qui borde la ville que les Afrikaners ont entamé leur « grand trek » vers l’intérieur des terres pour y fonder les républiques indépendantes du Transvaal et de l’État d’Orange libre. C’est là aussi que le docteur Magnus Malan a débuté sa campagne avec le Parti national (NP), vainqueur des élections de 1948, et qui a permis aux Afrikaners de mettre doucement en place un régime de ségrégation raciale. Autant dire qu’avec ses kilomètres de vignes et ses universités réputées, Le Cap demeure cher au cœur des Afrikaners qui voient en elle un des berceaux fondateurs de leur nation. En août dernier, « Le Cap Independance Advocacy group », un groupe de pression, a fait publier un sondage dont les résultats ont provoqué une vaste polémique constitutionnelle. [...]

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Charles de Meyer : « Nous apportons une aide matérielle concrète aux victimes, prises entre la guerre et les premières intempéries »

Vous avez récemment été attaqués par Mediapart. Où en êtes-vous ?

Pour tout dire, nous sommes un peu vexés d'avoir été attaqués par de telles nullités. Mais nous avons surmonté cette déception et pour nous, c'est déjà du passé. Résumons ; quand nous avons vu que ces pigistes passaient des mois à interroger nos amis ou anciens volontaires, nous nous sommes dit : « Mediapart, c'est malveillant certes, mais ça doit être sérieux. A la sortie de leur article, il y aura peut-être une remise en question à faire, une prise de conscience sur des erreurs qu'ils vont nous révéler... A quelque chose, malheur sera bon. » Autant dire que nous étions effondrés en découvrant la misère de leurs procédés et la pauvreté de leurs questions – envoyées comme pour un interrogatoire de police, uniquement à charge, pour piéger et certainement pas pour comprendre...

Contrairement à leurs victimes habituelles, nous n'avons pas cédé à l'intimidation. Nous avons rendu nos réponses publiques car nous n'avions rien à nous reprocher. Comprenant que ça n'allait pas être aussi facile qu'avec un Fillon ou autre, ils ont pris des précautions pour éviter les procès en diffamation et opté pour ce que j'appelle « la stratégie du pâté d'alouette », du nom de cette recette frauduleuse : cent kilos de cheval, dix grammes d'alouette... Là, c'est pareil : dix pages d'attaques et d'insinuations fielleuses, deux lignes de précaution oratoire pour éviter le procès ou le droit de réponse. [...]

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Échecs persistants en Libye

Une feuille de route pour un règlement politique final, comprenant des accords sur une Constitution, des élections parlementaires et des autorités de transition, devait être adoptée dans le cadre de ce forum. Cependant, aucun document n'a pu être signé à la suite de cette réunion. Comme l'a déclaré l'ancien vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Hassan al-Saghir, « la réunion tunisienne n'a abouti à rien, aucun document officiel sur la feuille de route n'a été publié ».

Stephanie Williams a échoué

Dans la nuit du 15 au 16 novembre, Stephanie Williams a déclaré que le dialogue en Tunisie était terminé. Selon elle, les participants ont fait preuve de patriotisme et ont fait de sérieux progrès pour surmonter les désaccords. Elle a également déclaré que les prochaines élections en Libye se tiendront en décembre 2021. Toutefois, on attendait davantage du forum. Jusqu'à présent, le public n'a pas vu un seul document portant les signatures de tous les participants (ou de la majorité), qui obligerait l'une des parties au conflit – le gouvernement d'accord national à Tripoli ou le gouvernement provisoire à Tobrouk (soutenu par l'armée nationale libyenne de Khalifa Haftar) – à véritablement faire avancer les choses. [...]

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La Hongrie d’Orban : un exemple à suivre en matière de politique familiale ?

Mettons tout de suite les pieds dans le plat. La Hongrie dépense 4,7% de son PIB dans les prestations sociales, contre 2,55% en moyenne pour l’OCDE. Mais alors pourquoi Viktor Orbán est-il sans arrêt présenté comme l’enfant terrible de l’UE ? Un homme qui, si l’on en croit la majorité des médias, gouvernerait avec une main de fer, sans gant de velours et sans se soucier du bien-être de sa population.

La réponse est pourtant simple : le gouvernement hongrois vient de déclarer que la récréation était terminée en remettant l’église au milieu du village. Une nouvelle modification est entrée en vigueur par laquelle la biologie reprend ses droits : la mère d’un enfant est une femme, le père est un homme. L’éducation de l’enfant sera garantie selon la culture chrétienne de la Hongrie et respectera son sexe de naissance.

Évidemment, la presse internationale n’a pas tardé à faire savoir que cette décision de politique intérieure était inacceptable. Ce qui est (encore une fois) tout simplement une tentative de nier la souveraineté de la Hongrie, préférant d’ailleurs passer sous silence le fait que la gestion du Covid-19 du gouvernement Orbán est si efficace que l’économie hongroise est, parmi les États membres de l’Union européenne, l’une des rares à avoir remonté la pente, augmentant son PIB de 10% au dernier trimestre. [...]

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Afrique du Sud : Brendin Horner, victime de la chasse aux blancs ?

Inquiet de ne pas voir revenir Brendin, c’est son patron, Gilly Scheepers, qui fait la découverte macabre : la voiture du jeune homme tachée de sang, le corps à demi-dénudé. Pour les fermiers blancs, c’est le meurtre de trop. Depuis des mois, les Afrikaners subissent une recrudescence d’attaques. « Il était très enthousiaste ce jour-là. Cela faisait un an, jour pour jour, qu’il travaillait avec nous. Ce jeune homme avait toute la vie devant lui », a déclaré, amer, Gilly Scheepers à Times Lives. La violence de la scène du crime retransmise sur toutes les chaînes de télévision a quand même fait réagir la ministre de la Justice, Ronald Lamola.

Le 6 octobre, cinq jours après le meurtre, lors de la comparution au tribunal des assassins présumés, des milliers de manifestants en colère ont tenté de s’infiltrer dans la prison où ils étaient enfermés pour les « necklacer » : une pratique qui consiste à mettre une personne dans des pneus et l’enflammer. Il a fallu un solide cordon de police pour que Sekwetje Isaiah Mahlamba, 32 ans, et Sekola Piet Matlaletsa, 44 ans, échappent au lynchage devant le tribunal de justice de Senekal. [...]

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