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Les libéraux européens ligués contre Varsovie
Après trois ans de conflits judiciaires et politiques, la guerre n’est toujours pas éteinte entre progressistes bruxellois et conservateurs polonais. État des forces en présence. Ce 8 décembre, au congrès des socialistes européen à Lisbonne, le travailliste néerlandais Frans Timmermans est choisi par acclamation comme candidat à la présidence de la Commission de Bruxelles. Seul en lice après le retrait du candidat slovaque, il promet à sa famille politique de ne jamais lâcher le peuple polonais « dans sa lutte pour la démocratie, la liberté et le respect de l’État de droit » ce qui suscite les applaudissements nourris de la salle. Voilà une promesse dont bien des Polonais se seraient passé. Premier vice-président de la Commission européenne chargé « de l’amélioration de la législation, des relations interinstitutionnelles, de l’État de droit et de la Charte des droits fondamentaux », Timmermans est depuis la victoire du parti polonais Droit et Justice (PiS, conservateurs) aux élections de 2015 le fer de lance des attaques de Bruxelles contre Varsovie. Il a d’ailleurs remporté une victoire à l’automne avec le recul de la Pologne sur la question de l’âge de la retraite des juges de la Cour suprême, qui est l’équivalent de notre Cour de cassation française. La réforme adoptée en décembre 2017 avait ramené l’âge de la retraite des juges de 70 à 65 ans. Le but affiché était d’accélérer la sortie des magistrats ayant servi sous le communisme, mais pour Bruxelles, c’est une atteinte au principe d’inamovibilité des juges et donc à l’indépendance de la justice. Ne pouvant pas réunir une majorité qualifiée de 22 pays sur 27 au Conseil afin de poursuivre la procédure de sanctions engagée en décembre 2017, la Commission a porté l’affaire en septembre devant la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE).
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Dom Duarte de Bragance : « La République est très démocratique, mais a déjà mis le pays en banqueroute par deux fois ! »
Dom Duarte de Bragance est le prétendant légitime au trône du Portugal. Il confie à L'Incorrect sa vision de la monarchie, de la géopolitique et de la Chrétienté. Monseigneur, vous êtes depuis 1976 le chef de la maison royale de Bragance, de facto prétendant à la couronne du Portugal. Qu’est-ce que ce rôle signifie et implique-t-il ? C’est une responsabilité historique héritée de nos ancêtres et que nous devrons transmettre à nos descendants. Nos enfants  ont compris que durant leur vie, ils devront toujours se souvenir de cette responsabilité. Nous avons l´obligation de donner le bon exemple et d´être au service du peuple portugais, tout en menant une vie professionnelle normale.
Marek Jurek : « La Convention d’Istanbul dénature la famille »
Observateur sagace de la vie politique européenne, Marek Jurek livre son regard sur l’Europe d’aujourd’hui, confrontée à la déconstruction de la société chrétienne. Il promeut une Convention Internationale sur les droits de la famille pour contrer la Convention d’Istanbul initiée en 2011 au Conseil de l’Europe. Le premier traité international à défendre la théorie du genre. Vous avez été très proche du président Jaroslaw Kaczy?ski, qu’en est-il aujourd’hui ? En effet, de 2002 à 2007, j’étais vice-président du parti Droit et justice (PiS). Lorsque mes collègues de la direction du parti, associés au président Kaczy?ski, ont réagi de manière ambiguë au moment de confirmer dans la Constitution la dignité de l’enfant humain dès sa conception, j’ai quitté le parti. Ce projet constitutionnel était une initiative multipartite, soutenue initialement par 72 % des députés. J’ai alors fondé La Droite de la République, un parti catholique que je dirige depuis onze ans. Jaros?aw Kaczy?ski est un homme politique hors pair, qui a su construire un grand mouvement patriotique populaire, montrant de nombreuses similitudes avec le gaullisme français, avec ses forces et ses faiblesses. Officiellement, il n’est que le président de son parti, mais dans les faits, il est à la tête du pays. Cela nous rappelle le rôle d’avant-guerre du maréchal Pi?sudski, qui n’était officiellement (à part un court mandat de Premier ministre) que le ministre de la Défense dans les années 1926-1935, mais qui de facto dirigeait l’État. Comment jugez-vous l’exercice du pouvoir par le PiS et le chef du gouvernement Mateusz Morawiecki ? Les aspects les plus positifs de son gouvernement sont les décisions en matière de politique familiale (120 euros par mois pour chaque enfant, dès le deuxième au sein d’une famille), la résistance aux pressions des autorités de l’Union européenne en matière d’immigration, puis l’extension de la coopération en Europe centrale. Toutefois, nous reprochons au gouvernement son soutien aux projets extrêmes de Bruxelles, tel le fait que l’Union européenne perçoive directement des impôts ou encore la construction d’une armée européenne [le parti Droit et justice a soutenu le traité de Lisbonne, tout comme le gouvernement Tusk, N.D.L.R.]. Nous croyons que le gouvernement devrait également soutenir les activités sociales en faveur du droit à la vie et qu’il devrait s’engager à construire une opinion chrétienne forte en Europe. (...) À découvrir dans le dernier numéro de L’Incorrect et en ligne pour les abonnés.
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Acquitté par la CPI, Laurent Gbagbo peut-il revenir en politique ?
Le 15 janvier 2019 l’ancien président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo a été acquitté par la Cour Pénale Internationale de « crimes contre l’humanité » commis pendant la crise post-électorale de 2010. Sa libération ainsi que celle de son ancien ministre Charles Blé Goudé ont été suspendues dès le lendemain par le procureur général de la Cour. C’est une étape vers la remise en liberté et la réhabilitation publique d’un homme politique dont l’action est liée à la seule guerre civile de l’histoire de la Côte d’Ivoire.
Brexit: Theresa May entre la défaite et la victoire
C'est un record. Le Parlement Britannique, la mère de tous les parlements depuis que Simon de Montfort l'ait établi en 1265, a rejeté l'accord gouvernemental sur le Brexit. 442 parlementaires ont dit non et seulement 202 ont accepté le document. Pourquoi un écart si grand? Deux raisons principales. D'abord beaucoup de Remainers veulent que le Royaume-Uni reste dans l'Union Européenne, donc ils voteraient très probablement toujours contre la sortie ; ensuite beaucoup de Brexiteers pensent que l'accord ne va pas assez loin, ils voudraient une sortie bien plus nette. Le masque du premier-ministre britannique est finalement tombé. Notre histoire démarre en 2016, pendant l'été, après le résultat du référendum. David Cameron n'était plus, il fallait trouver une nouvelle tête pour les Conservateurs et pour le gouvernement de sa majesté. Elle n'était pas le premier choix, elle n'était pas favorable au Brexit, elle n'était pas la plus ravissante. Mais d'un coup de baguette magique elle est devenue le choix, elle est devenue favorable, elle est devenue splendide.
Les enfants qui valaient 20 milliards
Confronté à une crise démographique majeure, le gouvernement conservateur a lancé le plus vaste programme d’allocations familiales dans l’histoire du pays. L’objectif : relancer la natalité et réduire la pauvreté. Mais à quel prix la Pologne peut-elle encore sauver ses enfants ? Rencontre avec ces familles polonaises sur lesquelles se fondent aujourd’hui les espoirs d’une nation entière. Ania semble déjà épuisée. Il n’est que huit heures du matin, sa journée commence à peine. À ses pieds, Dawid et Natalia, âgés respectivement de trois et six ans, ont de l’énergie à revendre. Ils prennent un malin plaisir à échapper à leur mère qui tente de leur faire enfiler une écharpe et des gants. « Être mère c’est vraiment le plus exigeant des métiers », soupire-t-elle. Sans trop l’attendre, les deux enfants s’aventurent gaiement dans la cage d’escalier de l’immeuble. Un bâtiment particulièrement grisâtre et vieillot, comme la Pologne des années 1990 a su en produire des centaines dans ses villes déjà ravagées par un demi-siècle d’architecture socialiste. Cracovie n’a pas échappé à ce qu’on appelle ici les « blok » : dans ces immeubles de banlieue d’apparence austère, ce sont en réalité des milliers de jeunes familles comme celle d’Ania qui ont élu domicile, dans des conditions souvent assez modestes. Ania est mère au foyer : chaque matin, c’est donc elle qui accompagne Dawid et Natalia à l’école maternelle. « Après la naissance de notre premier enfant, en 2012, je n’ai pas pu reprendre mon travail. C’était difficile, on s’en sortait, mais on se serrait vraiment la ceinture. Aujourd’hui, j’ai un deuxième enfant. Mais notre famille vit bien mieux qu’avant ». Une situation qu’Ania attribue en grande partie à la mise en place, début 2016, de l’une des mesures-phares du gouvernement conservateur : le programme « 500+ ». Le principe est simple : à partir de son deuxième enfant, chaque famille se voit verser 500 zlotys (120 euros) d’allocations familiales par mois par enfant – sauf pour le premier – jusqu’à ses dix-huit ans. Avec ses deux enfants, Ania touche donc 500 zlotys chaque mois. « Depuis qu’on a droit à cette aide, on se sent moins précaires. Tout cet argent part très vite, surtout pour des courses alimentaires, et dans tout ce qui est nécessaire pour l’éducation des enfants ». (...) À découvrir dans le dernier numéro de L’Incorrect et en ligne pour les abonnés.
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Bruno Gollnisch : « Ma candidature pour présider Renault-Nissan est prise assez au sérieux au Japon »
Bruno Gollnisch. Vous avez récemment émis l’idée de succéder à Carlos Ghosn à la tête du consortium franco-japonais unissant ces deux géants de l’automobile que sont Renault et Nissan. Comment vous est venue l’idée ? Je suis un modeste actionnaire de cette société, ayant cru devoir placer quelques économies dans le financement de l’industrie française, et notamment dans cette entreprise, fleuron de ce qu’il nous en reste. À part ma maison, ma seule épargne est un PEA (Plan d’épargne en actions) comprenant 50 actions Renault, achetées il y a plusieurs années pour un total de 2953 €, et qui n’en valent plus aujourd’hui que 1836. Là n’est pas le problème : avec ce genre d’épargne, on doit accepter le risque de perte. Mais je dois dire que j’étais assez choqué de voir que, dans le temps même où l’action perdait plus de 30% de sa valeur, le président, qui percevait déjà plus d’un million d’Euros par mois, prétendait doubler la mise ! Depuis longtemps, je m’étais dit qu’un jour, pour le principe, j’irais faire un tour à l’assemblée générale de la société. Or, la situation créée par l’arrestation au Japon de Monsieur Carlos Ghosn, PDG de Renault et Nissan, et son remplacement à la tête de ce deuxième groupe, requiert évidemment des mesures d’urgence. Je suis très attaché (par principe et par expérience des persécutions de toutes sortes) à la présomption d’innocence, et je ne me prononcerai aucunement sur sa culpabilité éventuelle. En revanche, mon statut me donne le droit de dire qu’il est temps, dans cette société comme dans bien d’autres du CAC 40, que les actionnaires individuels soient enfin convenablement représentés dans la direction de ces groupes. En conséquence, je demande que soit tenue d’urgence une Assemblée Générale, convoquée selon les modalités des articles 22 et 26 des statuts de Renault SAS. Je viens d’écrire en ce sens à M. Bolloré, l’administrateur provisoire. Je rendrai cette demande publique prochainement. En outre, j’ai déclaré que j’étais candidat au Conseil d’Administration de la société Renault, et même, en tant que de besoin, à la présidence de cette société, s’il ne se présentait pas d’autres candidats capables de défendre à la fois l’emploi en France, les intérêts des salariés et ceux des actionnaires.
Espagne : Un Bourbon y Franco
En prenant la décision d’exhumer le corps du général Francisco Franco, le socialiste Pedro Sanchez a rouvert les plaies d’un passé que l’on croyait enseveli avec le caudillo, il y a 43 ans. En plein cœur de la Castille, au nord-ouest de Madrid, repose « l’abbaye de la Sainte-Croix de la vallée de ceux qui sont tombés ». Sa croix de 150 mètres de hauteur, installée au sommet de la montagne, surplombe la capitale du royaume. C’est ici que reposent, autour du général Franco, les figures marquantes ou anonymes, victimes des combats qui plongèrent l’Espagne dans la guerre civile. Voulu comme un lieu de réconciliation, le mausolée est aujourd’hui le théâtre de rassemblements des partisans du franquisme. L’annonce de l’exhumation du Caudillo a aussitôt cristallisé les passions. Il n’est pas un jour sans que les médias espagnols n’en fassent un sujet de controverses. Le parti socialiste espère ressouder toute la gauche sur cette affaire qui encombre la droite. La guerre de mémoire, que se livrent les partis autour de la dépouille de l’ancien chef de l’État, est donc repartie de plus belle. Alors que le royaume est secoué par une tentative de sécession de la Catalogne, province qui a fait les frais de la répression franquiste au début de la guerre civile, l’affaire a également mis sous les feux des projecteurs, le (...) A découvrir dans le dernier numéro de L'Incorrect et en ligne pour les abonnés
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