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Laissez les morts déterrer les morts

Malgré 1948 et sa déclaration des droits de l’homme, l’instinct satanique qui monte le frère contre le frère au nom de la libération, s’il avait quitté provisoirement les rivages du monde occidental, saccageant à leur tour toutes les Asie, Amérique du sud et Afrique, n’a jamais déserté le monde. Il nous revient aujourd’hui comme un boomerang, comme une seconde vague de virus.

Ils ne vont pas seulement déboulonner des statues (ces objets qu’ils prennent pour des totems anciens) : demain, ils iront déterrer les morts.

Ceux que nous avons libérés hier, ceux même à qui nous n’avons jamais rien fait, jamais connus, viennent nous chercher des noises et réclamer des comptes. Quels comptes? On ne le saura jamais; on sait seulement qu’ils ont envie d’être des victimes et qu’on a une putain de sale gueule de coupables.

L’avons-nous bien mérité? Pas vraiment. D’abord, parce que, répétons-le pour la millième fois nul ne mérite ni n’hérite des péchés de ses pères; ensuite, simplement parce que dans ce processus sont inextricablement emmêlés bien et mal – comme toujours dira-t-on en première lecture, mais non, parce que l’universalisme qu’a répandu le christianisme n’étant pas seulement un bien, mais un sur-bien, si l’on ose dire, le mal qui lui a répondu est aussi devenu un sur-mal: l’enjeu est donc supérieur, il s’agit de dire qui a le droit de vivre et qui ne l’a pas.…

Perpignan : le choc Aliot
Louis Aliot l’a fait. À la suite de précédentes tentatives infructueuses lors desquelles il s’en

L’Incorrect numéro 73

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