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Jacques Renouvin, un royaliste dans la Résistance

Au cours de l’histoire, à chaque période de crise, devant un pouvoir arbitraire, on constate que huit personnes sur dix se conforment passivement aux ordres et obéissent sans regimber. Dix pour cent adhèrent et collaborent avec enthousiasme à la politique mise en œuvre, et seulement dix pour cent s’y opposent farouchement. Et c’est à juste titre qu’Henri Amouroux a intitulé le deuxième tome de sa grande Histoire des Français sous l’Occupation, « Quarante millions de pétainistes ». Le 28 avril 1944, cinq semaines avant le débarquement en Normandie, le Maréchal est encore acclamé par des dizaines de milliers de Parisiens… qui, au mois d’août suivant, accueilleront avec la même ferveur le général de Gaulle.

« C’est la gauche qui a exploité la Résistance, mais ce sont des gens de droite qui l’ont créée ! » affirmera justement François de Grossouvre, éminence grise de Mitterrand, en 1987. De fait, beaucoup d’acteurs éminents du collaborationnisme – de Jacques Doriot à Marcel Déat, en passant par Pierre Clémentini ou René Château – viendront du socialisme et du communisme. A contrario, les premiers à se dresser contre la honte de la débâcle et de l’occupation seront souvent issus des milieux de la droite nationaliste. [...]

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Les zéros sociaux : Hold-up sur la réalité
« On nous cache tout, on nous dit rien ! » Bah oui, c’est bien vrai, ça. Pour comprendre les actualités, les internets dégoûtés des experts… ont besoin d’autres experts. Habituellement soupçonneux, les sceptiques autoproclamés qui remettent en doute la « parole officielle des sachants » sont pourtant enthousiastes dès qu’il s’agit de délester leurs portefeuilles de quelques euros pour financer des documentaires de 2h40 qui confirmeront tous leurs biais. C’est un Hold-Up sur votre intelligence critique qu’a monté l’ancien journaliste de TF1 Pierre Barnérias. Hold-Up est un documentaire aussi trompeur que dangereux. [...]
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Bienvenue aux clubs

Les lieux que vous nous présentez semblent hors du temps. Ont-ils encore leur place dans notre Europe postmoderne ?

Autour d’eux, il existe de nombreux fantasmes qui voudraient faire croire qu’ils ne sont pas les témoins de leur époque ou hors du temps. Mais un club existe s’il est vivant. Seule une fréquentation assidue de ses membres assure sa pérennité. On y rencontre amis ou autres membres comme l’on ferait dans un café ou au restaurant – mais qui à l’inverse ont une nature commerciale et non associative. Finalement vous avez peut-être raison : ses membres qui sont des hommes politiques, des leaders économiques ou des artistes sont heureux de retrouver un havre de paix, rassurés par la beauté des lieux qui permet toutes les élégances, une parenthèse ou une récréation que l’heureux membre s’accorde avant de repartir à ses affaires dans un monde si incertain. [...]

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Art contemporain : du recyclage à la série d’usine

L’art spéculatif est le cancer de l’art. Dévoiement d’une profonde perversité de la passion de la collection d’œuvres, la spéculation permanente qui ronge le marché de l’art détruit la créativité. Il n’y a plus de sacré. Le profane est vandalisé, souillé par les imposteurs et les falsificateurs. Au moins reconnaitra-t-on à Koons, Hirst et les plus grands noms de l’art assimilé à un placement financier, l’intelligence acide du cynisme assumé : ils créent sur mesure des vanités pour grandes fortunes persuadées que leur aisance financière leur octroie l’immortalité, à l’image du rutilant et vulgaire crâne de diamant conçu par l’artiste britannique.

Ces super-prédateurs des portefeuilles des milliardaires désirant décorer leurs résidences secondaires de tableaux et statues pensées pour en mettre plein la vue aux barmaids de Mar-a-Lago et aux derniers yuppies de Wall Street ont aussi leur lumpenprolétariat provincial, médiocres suiveurs et faussaires qui reproduisent en plus petit et plus minable les concepts des stars du genre afin que les moins riches parmi les riches puissent eux-aussi épater … leurs comptables et leurs dentistes en visite.

Un « collectionneur » souhaitant garder l’anonymat le confessait : « Si j’ai choisi d’investir dans l’art c’est avant tout pour 2 choses : tout d’abord disposer d’une décoration unique, signée par l’artiste et qui m’assure que, via le prix payé, ceci est justifié. Et la deuxième raison : croire en le succès de celui-ci et qui un jour peut-être, permettra à ce pari d’être fructueux. »

Ainsi, en 2012, le jeune Léo Caillard faisait grand bruit avec son exposition « Hispters in Stone », dont l’idée était de rhabiller le statuaire antique à la façon des hipsters – petite sous-culture urbaine déjà ringarde -. De bon goût ou pas, telle n’est pas ici la question puisque cette exposition de 2012 était déjà sortie … en 2009 sous le nom de « Ganymede », création du duo scandinave formé par Michael Elmgreen et Ingar Dragset. Les deux hommes avaient alors eux-aussi rhabillés des statues classiques de marbres, les affublant de slips, chaussettes ou tee-shirts…

Des chercheurs français identifient les propriétés quantiques des anyons

La physique quantique est une science qui peut paraître complètement folle. C’est normal vous dirait le physicien américain Richard Feynman, prix Nobel 1965 pour avoir posé les bases de l’ordinateur quantique, qui se plaisait à rassurer ses étudiants : « Si en sortant de ce cours vous pensez avoir compris la mécanique quantique, c’est que vous n’avez pas compris la mécanique quantique ». Dis comme ça…détendons-nous. Les lois de l'infiniment petit ne se laissent pas aisément observer ? Pour un embryon de réflexion, ce pourrait être aussi léger qu’un épisode de Star Trek (l’uniforme so eighties en moins) on vous dit !

Alors qui est l’anyon et qu’apporte-t-il ?

C’est une quasi particule intermédiaire entre les fermions, particules de base constituant la matière, et les bosons, particules messagères, vecteurs de force qui assurent les interactions fondamentales (les particules élémentaires étant les plus petits objets physiques dont sont constituées la matière et les forces de l'univers). À mi-chemin entre les deux, l’anyon (any en anglais) possède une mémoire contrairement aux deux autres, ce qui le rend si précieux pour coder de l’information ! Dans le tableau des douze particules de la matière – qui n’est pas remis en cause par son arrivée - ce sont les électrons et leurs agissements qui nous occupent ici. La quasi particule ne vivant pas toute seule dans le vide, décrira plus simplement des comportements collectifs complexes, même si on ne les appréhende pas encore très bien. [...]

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Mon style, c’est l’Opinel

Noël approche avec sa solitude et une allégeance qui s’est transformée en dérision. Les choses médiocres même nous semblent révélatrices. La liberté du crime résume toutes les libertés. Le couteau reste donc le cadeau idéal – offrez des Opinel. L’arme blanche passe du quotidien au létal et obtient la plus sale actualité dans les églises et les salles de classe.

La liberté de conscience n’a jamais été aussi menacée et se règle dans un corps-à-corps minimaliste qui rend le sang visible. Plus de distance. De la connerie pure. La liberté d’expression, personne n’y croit plus depuis longtemps. On ne fait que monnayer la catastrophe. Le besoin d’idéal (un rêve, un cheval) est encore là. Le sentiment d’humiliation et de vengeance impossible à rassasier.

Les solutions de plus en plus aléatoires, la violence et le sens du spectacle sont de mise. Le manque d’équilibre et l’affolement général font choisir la cruauté. La libido lui est directement connectée. Un infini au service de Guy Debord. [...]

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Une journée à la ZAD du Carnet

La rive droite du dernier fleuve sauvage d’Europe ressemblant à une boîte de nuit dès que le jour s’éteint avec ses kilomètres de docks et les torchères de ses terminaux gaziers et pétroliers, il s’agit maintenant de s’occuper de la rive gauche qui a le malheur d’être encore plus ou moins vierge, agricole et bucolique. Comme à Notre-Dame des Landes, une ZAD s’est mise en place petit à petit, espérant faire capoter le projet. Comme en 2018, de « l’autre côté de l’eau » comme on dit localement. Mais qui sont les Zadistes du Carnet ? L’Incorrect est allé enquêter.

A moins d’une forte mobilisation locale et nationale comme à Notre- Dame-des-Landes, la ZAD du Carnet souffre de plusieurs handicaps : trop peu de militants en permanence sur la zone. Un terrain moins boisé qu’à NDDL. Trois zones d’accès seulement au terrain qui interdirait toute réimplantation sauvage en cas d’intervention policière. De surcroît, la ZAD du Carnet ne bénéficie pas (encore?) du même soutien des agriculteurs locaux et de leurs tracteurs à réaction. Mais rappelons-nous que la mobilisation pour Notre-Dame des Landes avait végété de nombreuses années avant de s’enflammer et de s’élargir… [...]

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Damien Rieu : « L’État cherchait à punir l’humiliation dont avait été victime le ministère de l’Intérieur »

Vous avez été relaxé en appel. Quelle a été votre réaction à l’annonce du verdict ?

J’étais assez confiant parce que le procès s’était bien passé et parce que je savais que le dossier était vide. Lors du procès, on a bien vu que les juges étaient un peu gênés : ils ne savaient pas quoi nous reprocher, ni quelles questions nous poser. Ils voyaient très bien que le verdict de la première instance était un verdict totalement politisé, un verdict prétexte en réalité. En appel, il y a eu des juges beaucoup plus sérieux et professionnels qui étaient un peu gênés de la situation.

Pouvez-vous nous rappeler les faits pour lesquels vous avez été inquiété ?

Il y a deux ans et demi, alors que Gérard Collomb était ministre de l’Intérieur, on avait organisé une frontière entre la France et l’Italie pour dénoncer le manque de moyens des policiers à la frontière et des gendarmes, et le laxisme du ministère de l’Intérieur qui refuse de faire correctement son travail en contrôlant de manière efficace les frontières. [...]

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