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La grande pitié des bourgs ruraux

« Sauver nos commerces » relève pour certains maires « de l’urgence ». Le second confinement va « les tuer ». On dit que le virus atteint les patients ayant des « facteurs à risque » ; autrement dit, les plus fragiles. Et le commerce de centre-ville présente de nombreux facteurs de comorbidité. Beaucoup de bourgs fantômes dans les villes moyennes font peine à voir : vacances prolongées, patrimoine à l’abandon, alors qu’ont poussé comme des champignons des zones commerciales et industrielles.

Le résultat de politiques aventureuses

Longtemps présenté comme « une évolution naturelle », le grand déménagement des centres-villes vers les périphéries procède en vérité d’une volonté politique. Amorcée par la technocratie gaulliste – et son étrange folie des grandeurs urbanistique – elle fut aggravée par la libéralisation des grandes surfaces sur lequel le législateur était pourtant resté longtemps vigilant. En 2007, une nouvelle loi visait à « moderniser l’économie » pour « le seul profit du consommateur. » « En intensifiant la concurrence entre les enseignes de la grande distribution, le gouvernement d’alors espérait créer une relance de l’économie. Ce fut un échec. La relance ne s’est jamais produite mais la libéralisation des implantations et la guerre des prix, elles, ont littéralement bouleversé le paysage », précise Franck Gintrand. [...]

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La liberté, pour quoi faire ?

« La liberté, pour quoi faire ? » C’est ce que répondait Lénine aux socio-démocrates qui lui reprochaient, lors de la révolution russe d’octobre 1917, d’avoir confisqué le pouvoir à son profit et de l’exercer en tyran au nom du parti bolchévique. « Le peuple n’a pas besoin de liberté, ajoutait Lénine dans L’État et la Révolution, car la liberté est une des formes de la dictature bourgeoise ».

« La liberté, pour quoi faire ? » C’est également le titre d’un ouvrage posthume de Georges Bernanos issu d’une conférence prononcée au sortir de la Deuxième Guerre mondiale où l’écrivain, reprenant la phrase terrible de Lénine, lui donne un sens tout particulier. Si la victoire du monde libre sur la servitude du nazisme ne sert qu’à devenir esclave d’une technique qui broie toujours plus la personne humaine, alors vaine est notre victoire : « La pire menace pour la liberté, explique Bernanos, n’est pas qu’on se la laisse prendre, – car qui se l’est laissé prendre peut toujours la reconquérir – c’est qu’on désapprenne de l’aimer, ou qu’on ne la comprenne plus ».

Lire aussi : Le blasphème, nouveau droit de l’Homme ?[...]

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La tragédie Daval

Le samedi 28 octobre 2017 disparaissait Alexia Daval, partie faire son jogging matinal. Son corps est retrouvé deux jours plus tard, calciné et caché dans un bois près de Gray, en Haute-Saône. L’examen post-mortem montre que le décès de la victime est dû à des coups et à un étranglement. La nouvelle suscite rapidement l’indignation, et pose la question des risques encourus par les femmes pratiquant la course à pied, interrogation légitime qui avait déjà été soulevée par les cas de Milly la Forêt en 2009 et plus récemment du viol de Marcq-en-Barœul.

Très médiatisée, l’affaire Daval donne lieu à de nombreux rebondissements, notamment de la part de Jonathann Daval, le conjoint d’Alexia, qui devient rapidement le principal suspect du meurtre. Suite à la disparition, il s’est montré proche de la famille d’Alexia, et était présent aux marches blanches. Mais tout change lorsque les gendarmes l'arrêtent le 29 janvier 2018 et lui font avouer un « étranglement accidentel », qui avait pour but originel de contenir sa femme en proie à une « crise extrêmement violente ». Mais, cinq mois plus tard, il revient sur ses premiers aveux et affirme subir un « complot familial ». Il accuse le mari de la sœur d’Alexia Daval, Gregory Gay, d’être l’auteur du crime. Cinq longs mois encore sont nécessaires avant que Jonathann, le 7 décembre 2018, n'avoue à nouveau son crime.

Lire aussi : Victimisme, justice et tribunaux [...]

Cherbourg : Ville moyenne pour classes supérieures

Le 1er janvier 2016, Cherbourg-Octeville fusionnait avec quatre de ses communes limitrophes pour devenir Cherbourg-en-Cotentin. Administrativement, la ville montait en gamme, passant de 38 000 à 79 000 administrés. Le nouveau nom insistait sur l’enracinement normand. Dans ses pratiques, la ville s’urbanise pourtant davantage. Sur les étals : des bières artisanales, des concepts bio pour le déjeuner, la boutique City Bike et ses vélos à 3 500 euros… Les produits répondent à une demande nouvelle des consommateurs locaux alors que les escales de paquebots aux dimensions remarquables remplissent les commerces et troquets de touristes, lesquels font entendre aux passants les langues du vaste monde.

Cherbourg by night

« Les Cherbourgeois – notamment les jeunes – se prennent pour ce qu’ils ne sont pas », grogne un des derniers rentiers du centre-ville. Ces « jeunes » apparaissent nombreux sur Instagram ou Tiktok en y faisant des grimaces et génuflexions ; la mine réjouie et des hashtags qui accrocheront – pensent-ils – leur ville à l’archipel festif numérique et métropolitain : fitnessCherbourg, Cherbourg Story, Cherbourgbynight

Comme beaucoup de préfectures et sous-préfectures, la ville monte en gamme et devient attractive. Elle attire un public venu de la grande ville que l’on voit désormais en pantalon rouge ou en Ralph Lauren

Si ses habitants semblent désormais convaincus de vivre dans une métropole branchée, Cherbourgbynight revient de loin. « Dans le vent », la ville l’est depuis toujours et littéralement : elle a longtemps souffert d’être associée à la pluie, à l’ennui et aux rigueurs climatiques des ports de pêche. Les badauds se souviennent d’une époque vieille de cinq ou dix ans seulement où « la ville s’éteignait à 19 heures », et où les frais bacheliers ne « rêvaient que de partir pour faire leur vie ailleurs ». Les captifs de Cochons-sur-Manche auraient-ils attrapé le syndrome de Stockholm ? Certains qui rêvaient de fuir, aujourd’hui reviennent : « Je pensais installer mon cabinet dans la ville où j’ai fait mes études mais maintenant qu’on a des bars sympas et une bonne ambiance, pourquoi subir les inconvénients d’une très grande ville quand on n’en a que les avantages ici ? » commente Léa, jeune kiné de 25 ans. [...]

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Le blasphème, nouveau droit de l’Homme ?

La Déclaration des droits de l’homme, en 1789,avait libéré la société de la religion. A partir de 1948, lors des grandes déclarations des droits d’après-guerre, une jurisprudence modérée avait prévalu, donnant des limites à la liberté d’expression, avec l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ( 1966 ) auquel s’ajoutait, dans un article 20, une restriction additionnelle interdisant « toute propagande en faveur de la guerre, tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui inciterait à la discrimination, l’hostilité ou la violence. » Recommandation était faite, également, aux Etats, de faire preuve de retenue dans l’usage de la voie pénale, et de tenir compte du contexte social, ethnique ou religieux. Cette jurisprudence, respectueuse des « droits d’autrui », ne posa pas de problème majeur jusqu’au moment où des pays musulmans relancèrent le débat sur le blasphème. En même temps, on assistait, dans nos civilisations occidentales à ce que Grégor Puppinck appelle « la migration du sacré. »

Cette jurisprudence, respectueuse des « droits d’autrui », ne posa pas de problème majeur jusqu’au moment où des pays musulmans relancèrent le débat sur le blasphème. En même temps, on assistait, dans nos civilisations occidentales à ce que Grégor Puppinck appelle « la migration du sacré. »

A la fin des années 1990, l’Organisation de la Coopération islamique ( OCI ) tente d’introduire, dans le droit international, les notions nouvelles « d’islamophobie » puis de « diffamation de l’islam » et de « diffamation des religions». Le but est, conformément à la Déclaration des Droits de l’homme en islam,adoptée au Caire en 1990, de ne pas contrevenir à la loi islamique dont l’article 22 interdit de s’attaquer au sacré et à la dignité des prophètes. L’importance numérique des états membres de l’OCI permet l’adoption, par les Nations Unies et le Conseil des droits de l’homme, de résolutions condamnant la diffusion de « stéréotypes négatifs » afin de lutter contre le rejet de l’islam, après les attentats de New York, Madrid, et Londres. Deux mois après l’affaire des caricatures de Mahomet, en 2005, l’OCI insiste sur la responsabilité, dans cette lutte contre la diffamation des religions, sur la responsabilité des Etats.

Elle voudrait que les résolutions prises par la communauté internationale deviennent contraignantes : l’OCI se heurte alors aux gouvernements occidentaux. Après des débats, l’ONU rejette, finalement, en 2011, la notion de « diffamation des religions », avec l’adoption de la Résolution 16/18 du Conseil des Droits de l’homme, renvoyant à l’article 20 du Pacte de 1966. En janvier 2013, Le Haut Conseil des Nations Unies aux droits de l’Homme ( HCDH) adopte le Plan d’action de Rabat recommandant l’abolition des lois sur le blasphème. Le droit protège les personnes non les religions ou les croyances. La critique religieuse n’est pas assimilable à une critique raciale. Le droit à la liberté de religion et de conviction et le droit à la liberté d’opinion et d’expression sont intimement liés. La liberté d’expression ne peut être restreinte qu’en cas d’incitation à « la violence imminente. »

Lire aussi : Le Crucifié au delà du blasphème

Comment, dès lors, concilier la liberté d’expression avec d’autres droits de l’homme, dans des sociétés culturellement diverses ? La CEDH fait le choix, en 2017, de privilégier les « choix anticonformistes des personnes » dissociés du fait religieux, lequel cesse d'être une donnée sociologique. Dans le même temps, au sein même des sociétés occidentales, on assiste au retour d'une nouvelle forme de blasphème, avec l’interdit pesant sur tout ce qui porte atteinte aux « valeurs » libérales du vivre ensemble. Pour Grégor Puppinck, c’est le retour à ce que Mona Ozouf appelle, dans La Fête révolutionnaire, un « transfert de sacralité » : celui d’une sacralité, centrée sur la religion catholique, à une sacralité centrée sur une nouvelle religion, celle de la patrie. » On dirait maintenant : la République. De nouvelles valeurs apparaissent, à protéger absolument : celles d’égalité, de non discrimination et de diversité. Et cela, au prix de contradictions juridiques. Grégor Puppinck résume parfaitement les choses. « La Cour sanctionne les discours racistes, négationnistes, antisémites, homophobes, en raison de leur teneur (…) en l’absence même de victime directe. Plus encore, elle frappe ces discours, déclarés contraires aux « valeurs » de la Convention, d’une sorte d’excommunication, les privant ainsi de toute protection de la Cour européenne… Ces discours, jugés illégitimes, sont donc indéfendables, à l’inverse des discours antireligieux qui ont acquis une légitimité de principe (…) Or, il devrait être possible de pouvoir critiquer tout ce qui fait l’objet de choix humains. »

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Henri Guaino : « La droite meurt de sa superficialité » 2/2

Lire aussi : Henri Guaino : « La droite meurt de sa superficialité » 1/2

À l’heure actuelle, au regard de la politique de défense de l’État, de la souveraineté et de l’unité nationales qu’il prône, qu’est-ce qui vous empêcherait de dire que le RN est un parti gaulliste ? Marine Le Pen se réclame elle-même souvent du gaullisme.

Je ne réponds jamais à ce genre de question. Je ne distribue pas des brevets de gaullisme. Je constate que la famille politique qui était historiquement enracinée dans le courant qui a toujours maintenu la France envers et contre tous et qui le continuait depuis 1940 a disparu, pour l’instant, sur l’échiquier politique et j’observe l’évolution des discours des uns et des autres. J’ai écrit ce qu’était pour moi le gaullisme. À chacun de dire ce qu’il est et ce qu’il veut et aux Français de juger ce qui leur paraît crédible.

Au fond, la plus grande erreur de De Gaulle n’a-t-elle pas été de créer un rôle de monarque républicain trop grand pour ses successeurs et qui les écraserait ?

Il faut tordre le cou à cette chimère. Certes, le rôle de monarque républicain est extrêmement exigeant. En inaugurant la fonction, le général De Gaulle a placé la barre très haute, ce qui a rendu la comparaison difficile à assumer pour ses successeurs. Disons qu’il n’y a pas de place dans les institutions de la Ve République pour un président normal qui méconnaît la très lourde charge symbolique qui pèse sur cette fonction. Pour paraphraser De Gaulle, pour être chef de l’État, il faut être un chef et il faut qu’il y ait un État.

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Le Crucifié au-delà du blasphème

Ils ne sont pas athées et ils sont donc concernés par le blasphème. Ils ne sont pas musulmans et ils n’ont donc aucune raison de faire interdire ou, pire, de punir au couteau de cuisine, les caricatures de Dieu. Tant que les catholiques se demanderont s’ils sont, affectivement, plus proches des athées qu’on égorge ou des musulmans qu’on provoque, ils feront fausse route. Et si, au nom d’une solidarité supposée entre « croyants », ils choisissent les seconds et se contentent de dire qu’il ne faut pas se moquer des convictions religieuses, ils tendront toujours, consciemment ou non, à justifier les égorgeurs. Il faut être bien naïf pour croire que le projet islamiste n’a pas mille autres raisons de tenter de s’implanter en France que le prétexte des caricatures de Mahomet! La lute contre les anciens croisés – dont on peinerait à trouver des descendants en armure dans l’actualité immédiate – fait aussi bien l’affaire.

Les catholiques ne sont pas des athées, disions-nous. Ils peuvent donc blasphémer. On ne citera jamais assez la Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes, le texte de Charb devenu testamentaire, dont la mise en scène fut annulée en 2007 dans l’université de Lille (avec les effets d’apaisement que l’on constate). Charb y dit ceci: « Un croyant peut blasphémer dans la mesure où blasphémer a un sens pour lui. Un non-croyant, malgré tous ses efforts, ne peut pas blasphémer. […] Pour insulter ou outrager Dieu, il faut être persuadé qu’il existe ». Oui, les catholiques peuvent blasphémer, car ils jugent vital de se tourner vers Dieu, de Lui parler, parfois de Lui crier leur révolte. Les psaumes en offrent même quelques exemples percutants.

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Villes moyennes : Faut-il fuir les métropoles ?

En juillet 2020, une étude de l’IFOP sur les villes moyennes montrait que 84 % des Français interrogés trouvaient plus enviable de vivre dans une ville aux dimensions modeste que dans une grande métropole. Plus intéressant, 82 % des 18-35 ans déclaraient aussi leur préférence pour les villes moyennes, alors que cette catégorie d’âge a longtemps été attirée par les métropoles qui permettent d’obtenir les plus belles opportunités professionnelles en début de carrière. Des résultats qui ont fait dire aux sondeurs de l’IFOP que ces chiffres pouvaient « être annonciateurs d’un changement de tendance en matière de dynamique démographique territoriale pour les années qui viennent ». S’ils en avaient le choix, 50 % des Français interrogés iraient y vivre prioritairement selon l’étude.

Dans un article de février 2017 le New York Times s’étonnait pourtant du déclin de la France intérieure, celle de ces sous-préfectures qui ont longtemps innervé le pays : « La France perd ce qui a fait l’esprit de ces capitales provinciales historiques – denses centres urbains perdus dans la campagne où des juges jugeaient, où les préfets administraient et où les citoyens avaient le choix entre une cinquantaine de variétés de fromages chez le crémier, comme dans les romans de Balzac ». Progressivement marginalisées et exclues du développement territorial, les villes moyennes ont souffert les maux de la modernité comme la nouvelle donne économique continentale. Parfois enclavées par une mauvaise desserte en transports (aéroports lointains, diminutions des lignes ferroviaires), elles ont aussi pâti de la désindustrialisation, de l’exode des jeunes et de la désertification des centres-villes commerçants.

Lire aussi : Marion Maréchal : « Nous voulons créer un couloir complémentaire aux partis politiques »[...]

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