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Les collabos – épisode 5 : les professeurs
© Romée de Saint-Céran pour L’Incorrect

PROFESSEURS

La star : François Burgat, directeur émérite de recherche au CNRS et chercheur à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman. L’islamologue est membre du conseil scientifique du Centre Arabe de Recherche et d’Études politique, financé par l’ONG Qatar Charity qui est soupçonnée de financer les mouvements islamistes sous couvert d’humanitarisme. Il appelait lors d’une conférence à la mobilisation des listes communautaires et de l’électorat afin « de taper là où ça fait mal », c’est-à-dire dans les urnes. [...]

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Marc Billig : « Si l’on ampute l’homme de sa dimension verticale, on en tue une partie »

Quelles étaient les revendications qui vous ont poussé à organiser ce rassemblement ?

L'objectif se résume en une phrase : obtenir l'autorisation d'assister à la messe. Nous sommes des laïcs, des croyants de base au sein de l'Église et nous avons besoin de pouvoir assister à la messe. C'est un besoin essentiel. Tout simplement.

Les autorités ont-elles été coopératives pour l'organisation de votre manifestation ?

Oui, tout à faut. Nous avions déclaré en préfecture le rassemblement. La préfecture nous a juste demandé des garanties au sujet des mesures sanitaires. En dehors de ce point précis, il n'y a eu aucun obstacle.

Quelle est l'assistance qui a répondu présent à ce rassemblement ?

C'était très varié. Et c'est quelque chose qui nous a fait réellement plaisir. On avait un peu toutes les facettes du monde catholique qui étaient représentées. Du charismatique au traditionaliste, en passant par le progressiste et la Fraternité saint Pie X (l'organisateur est familier des messes tridentines célébrées par des prêtres de la Fraternité saint Pierre, incardinés dans une paroisse diocésaine, NDLR), ainsi que des paroissiens diocésains au sens strict. Même si parfois, au sein de l'Église il y a des querelles de chapelle, elles étaient totalement oubliées dans la perspective d'un objectif commun. C'était l'unité des catholiques telle que nous la rêvons.

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Sélectron : les perles de Laurence Haïm

2004 – Laurence Haïm annonce la réelection de Georges W Bush en larmes

En 2004, la France découvre Laurence Haïm. Journaliste, elle couvre l’élection américaine. Le 2 novembre, elle annonce sur Canal + la victoire de Georges W. Bush face à John Kerry : « Vous voyez le fanatisme de ces gens », déclare la journaliste en duplex avant de fondre en larme : « Georges Bush [HIIIII] va encore [snif, snif] devenir président des États-Unis pendant quaaatre [snif, snif ] annns ». Sublime.


2017 – Laurence Haïm révèle que Barron Trump est autiste

Le 13 juillet 2017, sur BFM, Laurence Haïm révèle au monde entier un scoop à reléguer le cancer de Mitterrand et l’existence de Mazarine au rang de l’anecdote : « Melania a refusé, au début de la présidence Trump, de venir s’installer à Washington, elle est restée à New-York parce qu’elle voulait s’occuper du fils du couple qui est autiste ».…

Conspirationnisme et fiction : une histoire du mal

Le mal était finalement peu présent dans le roman classique, et encore moins dans la tradition antique si ce n’est en tant qu’antagonisme nécessaire, que force chtonienne relayée par les faiblesses humaines. Il n’était cependant pas encore conscient de sa nature. La fiction et sa généralisation à travers le divertissement de masse correspondent précisément à un moment où il est nécessaire pour toute une nouvelle population – la bourgeoisie et ce nouveau Tiers-État issu du monde des services et du fonctionnariat – de s’identifier à de nouveaux modèles, de construire des archétypes capables d’évacuer leur quotidien devenu nonsensique, ce que Giorgio Agamben appelait la « perte d’expérience » consécutive au monde moderne.

Génies du crime et nuisances urbaines

Les grandes figures du Mal dans la fiction – ce crime organisé qui réfléchit et projette – sont par conséquent contemporaines de la globalisation et du cosmopolitisme. Dès le début des années 1910, on reconnaît dans les romans-feuilletons de Feuillade ou d’Eugène Sue tout un cortège de séditieux conspirateurs, génies du crime à l’origine ethnique et sociale souvent mal identifiée, procédant d’un ailleurs semi-colonial, qui défile bientôt dans les illustrés et dans les alcôves de la pop culture tout juste naissante : les Fantômas, Edmond Furax et autres Ombres Jaunes à monocles qui joueront plus tard les Némésis de James Bond, autant d’images déformées d’une politique secrète, de cette nécessité à justifier les maux de la technique en les fétichisant à travers des hommes de paille, des silhouettes vides, masquées grotesquement, sortes de points d’interrogation hâtivement grimés en êtres humains. [...]

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David Goodhart : éloge de la main

En quoi est-ce que La Tête, la main et le cœur prolonge la réflexion engagée dans votre précédent livre, Les Deux clans, où vous identifiez la fracture entre les Partout (Anywheres) et les Quelque-Part (Somewheres) ?

Les deux livres tentent de comprendre l’aliénation politique actuelle. Malgré la crise de 2008, nos sociétés demeurent opulentes, et pourtant une part importante de la population se sent laissée de côté. Mon livre précédent se penchait sur les clivages de valeurs entre les Partout (qui s’épanouissent dans la fluidité de la vie moderne, le changement, l’ouverture au monde, l’autonomie individuelle) et les Quelque-Part (plus enracinés et insécurisés par la mondialisation). Ces clivages ont conduit au Brexit, à l’élection de Trump et au populisme européen. La Tête, la main et le cœur se penche sur la question de l’expansion de l’université. En valorisant les formations intellectuelles au détriment des autres, nous avons créé une « élite cognitive ». Je suis né en 1956. De mon temps, 8 à 10 % des lycéens allaient à l’université, aujourd’hui ce sont 40 à 50 %. Cette inflation du corps étudiant a créé de nouvelles divisions. Quand 15 % des gens de votre âge vont à l’université et pas vous, peu importe, mais quand ils sont 50 %, l’effet psychologique est tout autre.

L’ouverture de l’université au grand nombre détériorerait le processus démocratique. Pourquoi ?

Je fais référence aux travaux du néerlandais Mark Bovens. Son livre Diploma Democracy regorge de chiffres fascinants qui montrent combien la politique est devenue le monopole des diplômés. Ils gouvernent selon leurs valeurs et leurs intérêts. Suffisamment nombreux, ils n’ont plus à se soucier de satisfaire les non-diplômés, lesquels ne se sentent plus représentés. L’utilisation du jargon politiquement correct au sommet de l’État élargit encore le fossé. La décision de Tony Blair d’envoyer 50 % des lycéens à l’université était absurde. Elle montre combien les politiciens sont déconnectés de la réalité. Convaincus d’œuvrer au bien commun, ils ne réfléchissent pas aux conséquences de leurs grands projets. [...]

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Les collabos – épisode 4 : les entreprises
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ENTREPRISES

La star : Change.org France, dirigé par Sarah Durieux. Après l’annonce de la dissolution du CCIF, la directrice Sarah Durieux a tweeté pour dire son abasourdissement, le CCIF réalisant d’après elle « un travail d’accompagnement juridique pour les femmes musulmanes victimes de nombreuses agressions et discriminations ». [...]

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Éric Delbecque : « Le carburant idéologique du djihadisme, c’est le salafisme »

Quelle est la stratégie du salafisme pour se diffuser en France ?

Elle est essentiellement d’ordre culturel et médiatique et vise à s’emparer du terrain, à la fois du terrain mental et du terrain au sens géographique. On est en face d’un soft power, qui se répand notamment par les réseaux sociaux : il s’agit de diffuser dans les esprits une vulgate selon laquelle l’islamisme est une manière comme une autre de concevoir le lien social, et que ceux qui promeuvent ce mode de vie devraient être acceptés par la République. De temps en temps, on ajoute à cela des stratégies d’instrumentalisation du droit : ainsi certaines associations s’en prennent à des commentateurs qui mettent en lumière le caractère totalitaire de l’islamisme et essaient de les faire taire.

Le salafisme mène-t-il nécessairement au terrorisme ?

Il n’y mène pas nécessairement, mais tous les djihadistes sont pétris de salafisme. Le carburant idéologique du djihadisme, c’est le salafisme. Le salafisme prépare l’émergence de la violence terroriste. Si l’on veut réduire le nombre de personnes tentées par la violence, il faut faire en sorte qu’ils disposent de moins de carburant. [...]

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L’État profond : une notion ambiguë

Pour le moins ambiguë, cette notion d’« État profond » n’est pas si simple à définir. Omniprésent dans les discours du président Trump, ce terme ne provient pas des États-Unis mais de Turquie. Pour retrouver l’origine de ce mot, il faut remonter à un scandale politique survenu en Anatolie en 1996, l’affaire de Susurluk, dans lequel un banal accident de la route avait révélé au grand jour des liens étroits entre la police, la mafia, le monde politique et le groupe d’extrême droite connu sous le nom de « loups gris ». C’est pour qualifier ces liens obscurs que le Premier ministre turc Bülent Ecevit a utilisé pour la première fois l’expression « derin devlet » (« État profond »).

Cependant, c’est bien en Amérique que cette notion a été théorisée. Si l’expression est relativement récente, le concept, lui, ne date pas d’hier. Dès 1961, le président Dwight D. Eisenhower évoquait déjà dans son discours d’adieu l’irrésistible montée en puissance du « complexe militaro-industriel ». Une définition plus récente est celle que donne l’universitaire canadien Peter Dale Scott pour qui l’État profond résulterait d’une convergence de vues entre des agences de l’ombre comme la CIA ou la NSA d’un côté et la finance de Wall Street de l’autre. [...]

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