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Bilan de Jean-Michel Blanquer : 10/20

Les bonnes initiatives

L’autonomie des établissements : Dès sa nomination, Jean-Michel Blanquer annonce un programme ambitieux : plus d’autonomie pour les établissements scolaires, part variable de la rémunération des enseignants, renforcement du pouvoir des chefs d’établissement, recrutement d’une partie des enseignants sans passer par le « mouvement national », et lance quelques ébauches. Des essais bienvenus qui demandent un déploiement à plus grande échelle et une continuité au-delà d’un quinquennat.

Révolution à la tête des programmes : En 2017, il nomme Souad Ayada à la tête du Conseil national des programmes, en remplacement de Michel Lus- sault, proche de Najat Vallaud-Belkacem et chantre de la gauche-pédago. La ligne annoncée est une rupture : Ayada prône la maîtrise des savoirs fondamentaux, l’importance de la chronologie et défend un enseignement de l’histoire promouvant « le sentiment d’appartenir à la nation ». Le 9 février dernier, elle est remplacée par Mark Sherringham qui affirmait en 2009 la nécessité de « réintroduire le christianisme dans le débat éducatif » et soutient des établissements privés hors-contrat au point de prodiguer en janvier 2020 quelques conseils à l’association « Créer son école » d’Anne Coffinier. [...]

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« Greenwashing » : derrière la finance verte, le spectre des ONG

L’accord de Paris (2015) débouche sur la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C à l’horizon 2050. Puis le « European Green Deal » (2019) demande la neutralité carbone au même horizon. La finance s’est donc armée pour pouvoir comparer les fonds et satisfaire ces accords politiques. Le critère ESG est devenu incontournable. Les fonds obtiennent ce sésame s’ils suivent des normes environnementales, sociétales et de gouvernance (ESG). Des labels ont aussi été créés pour pouvoir encore mieux comparer les placements financiers. Depuis 1997, le label Finansol défend une finance solidaire. Frédéric Tiberghien préside l’association qui délivre ce label : il fut président de « Soutien, solidarité et actions en faveur des émigrants » jusqu’en 2010 et administrateur de « France – Terre d’asile ». Les labels Greenfin et ISR (Investissement socialement responsable) sont nés en 2015 et 2016 par le ministère de la Transition écologique et le ministère de l’Économie respectivement sous le gouvernement Hollande. En clair, on observe une concomitance entre l’évolution de la finance et les milieux de gauche.

La place faite à la transition écologique dans la finance n’est pas inintéressante car elle permet de se renouveler et de faire face à de nouveaux défis. L’influence du changement climatique est bien là : depuis 2022, la loi Pacte impose aux assureurs de proposer dans leur produit d’assurance-vie des fonds labellisés ISR, Greenfin ou Finansol. Le marché européen des obligations vertes (greenbonds) se développe. Lancé en 2017, le « prêt à impact » se normalise : Crédit agricole fait varier le taux du prêt accordé à Lidl en fonction de critères environnementaux. En effet, Lidl s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre et les déchets annuels enfouis et incinérés. Jusqu’ici, tout est institutionnalisé et déjà très règlementé. […]

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Les « servantes d’autel », la nouvelle lubie dans l’Église

Toutes ces préoccupations de mettre des femmes là où il y a des hommes, des filles là où il y a des garçons, ne sont commandées par aucune raison théologique, philosophique ou pastorale – lors même qu’elles contraignent des théologiens à exposer leurs limites. Jamais, en des temps plus rationnels, il n’est venu à l’esprit d’une femme sensée de se trouver frustrée dans sa prière, son adoration, sa sanctification ou son rôle dans l’Église à raison d’une quelconque discrimination sexuelle. Toujours et partout, pourtant, des femmes exceptionnelles y ont brillé de leur éclat, à commencer par Notre-Dame, qui ne s’est pas émue de n’être pas un homme ou de ne pas occuper la même charge que les Apôtres ou, a fortiori, que son Fils. Jamais une femme sensée, instruite un tant soit peu du sens des mots, ne s’est jamais émue ou sentie blessée de ce que les prêtres, pendant la messe, ne s’adressent pas aux fidèles en leur disant « frères et sœurs ». Il aura fallu entrer en ce temps abruti pour y parvenir.

La raison profonde est que ces sociétés plus rationnelles demeuraient encore des sociétés d’ordre et de sens commun où chacun savait devoir tenir sa place sans que cela fît naître de révolte à ne point occuper celle d’autrui, et, corrélativement, où chacun connaissait la fécondité particulière de son propre rôle et de sa vocation dans l’ensemble en lequel il vivait. La raison est peut-être aussi, en matière de liturgie, parce que les chrétiens dans l’ensemble, au sens générique de ce terme, allaient à la messe pour s’y effacer afin de rencontrer et communier à leur Sauveur, et non pour y exprimer leurs revendications sexualistes. [...]

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L’école est finie

C’est la rentrée des classes et comme d’habitude, c’est le merdier. Et on ne vous pas parle des cahiers 18,7 x 32 en moyens carreaux sans marge introuvables, des pinceaux souples mais pas trop qui coûtent une blinde, des crayons à papier pointe biseautée HB en rupture de stock et des nuits blanches à recouvrir des tonnes de bouquins. Non, là c’est la chienlit XXL, l’apocalypse selon Pap Ndiaye. L’année n’a pas commencé et déjà des profs manquent à l’appel. On les comprend. Se prendre des chaises dans la tronche quand ce n’est pas une cible dans le dos, pour à peine plus d’un Smic, faut reconnaître que même la vocation la plus enracinée n’y résiste pas.

Lire aussi : Gauchisme à l’école : le niveau monte

Pourtant ce n’est pas le pognon qui manque, au contraire. Le budget de l’Éducation nationale ne cesse d’augmenter mais nos classements PISA concurrenceront bientôt ceux de la Tanzanie.…

Le pape François contre la liturgie traditionnelle

Le problème du pape François est de presque toujours mêler intuition juste et dialectique. Au diagnostic exact, il lui faut toujours ajouter la généralisation injuste, les oppositions déplacées et la pique blessante.

La liturgie, cet organisme vivant

Il est vrai que la Tradition, au sens catholique, est une réalité vivante, et, en son sein, la liturgie un « organisme vivant », parce que l’Église elle-même est un organisme vivant, qui vit et se renouvelle dans l’Esprit du Christ tout au long de l’histoire.

Il est vrai aussi qu’il y a dans l’Église des tendances au repliement, qui conduisent à ne voir dans la Tradition qu’une sorte de trésor du passé sur lequel il faut jalousement veiller, à la manière orthodoxe, en la privant ainsi du caractère vital qui lui est pourtant essentiel dans le catholicisme, ce qui rend inconcevable, en particulier, la possibilité même d’une évolution de la discipline liturgique.

Lire aussi : Le pape François va-t-il démissionner ?

Il est vrai également qu’il existe des prêtres, dans les milieux traditionalistes, qui sont obsédés par les rubriques jusqu’à l’absurdité et qui dissimulent ainsi, inconsciemment, leur esprit propre sous les apparences de la fidélité.

Il est vrai, encore, que, de la sorte, des traditionalistes s’illusionnent sur le sens de la Tradition, en lui substituant l’image erronée qu’ils ont d’une « Église de toujours » qui ne remonte parfois guère au-delà du XIXe siècle. [...]

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Vétérinaire : profession en détresse

Comme pour la médecine ou le professorat, le constat est sans appel : la France manque cruellement de vétérinaires. Président du conseil national de l’Ordre des vétérinaires, Jacques Guérin le souligne d’entrée de jeu dans l’Atlas démographique de la profession vétérinaire 2022 : « Les besoins annuels moyens estimés de primo-inscrits au tableau de l’Ordre sont loin d’être couverts par les données réelles : 1 116 vétérinaires primo-inscrits pour un besoin estimé de 1 668 diplômés pour le seul secteur privé libéral ». Même si entre 2016 et 2020, il y a eu une hausse de 7,61% de vétérinaires inscrits au tableau de l’Ordre, soit une progression annuelle de 1,3%, cette hausse ne suffit pas à rattraper le manque accumulé de praticiens constaté depuis les années 2000.

Lire aussi : Vers un langage mondial des quartiers

Pénurie de vétos chez les ruraux  

Par ailleurs, cette légère hausse générale ne permet pas de pallier le manque spécifique de praticiens dans les zones rurales. En effet, si le nombre de vétérinaires pour animaux de compagnie reste insuffisant, le problème principal se situe au niveau des vétérinaires pour animaux de production. Ainsi, la population qui déclare une activité pour les animaux de production a perdu 375 vétérinaires entre 2016 et 2020 (de 6 900 à 6 500), quoique la tendance se soit légèrement inversée depuis quelques mois, comme le souligne l’Atlas. En attendant beaucoup de départements souffrent du manque de professionnels. Dans Ouest France, le vétérinaire rural Antoine Lamerant témoigne : « Mon associé était parti, ma salariée aussi. Je me suis retrouvé à travailler seul h24 pendant des mois ». Il s’est donc retrouvé seul pour soigner 80 000 bêtes, issues de 200 élevages différents ! […]

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Éditorial de Jacques de Guillebon : Mais c’était qui ?

Il n’y a rien de plus intolérable que le mensonge, surtout quand il est généralisé. Intolérable moralement bien sûr, mais intolérable psychiquement encore, puisque c’est l’annonce de la disparition du sens. C’est en quoi nous autre chrétiens savons que si Dieu est amour, il ne peut être du même mouvement que vérité, et réciproquement. Ce qui nous apparaît une évidence, parce que le Christ a insisté toute sa vie publique durant, et combien plus encore pendant sa Passion, sur la recherche de la vérité comme nécessité et comme porte du Salut, ne l’a pourtant pas été pour toutes les époques, toutes les civilisations, toutes les religions. Croit-on que les mythologies antiques, grecque et romaine, par exemple soient des quêtes de vérité quand tous les dieux, innombrables, sont masqués, et quand tous les masques sont des dieux ? Le rusé Ulysse, comme son qualificatif l’indique, et quoiqu’il soit parmi les héros fondateurs de notre monde, fait bien fi de la vérité dans son périple et ses aventures.…

Été, la saison des parfums

Ce ne sont pas la langue et le palais qui permettent d’apprécier les arômes d’un vin, mais la mémoire. Cette bibliothèque des parfums, des senteurs, des odeurs accumulées au fil des ans, des souvenirs, des voyages, des déambulations. Impossible de reconnaître le jasmin dans un rosé de Provence si l’on n’a pas auparavant humé les fleurs de jasmin et conservé la mémoire de cette odeur mielleuse et entêtante. L’été est la plus belle saison pour les parfums, débutée à la fin du printemps, achevée au début de l’automne. Saison des fleurs, des arbres urbains qui ouvrent leurs couleurs et leurs arômes : tilleuls, platanes, saules, qui sur quelques semaines permettent de passer du miel au fruit, du fugace à l’envoûtant.

Saison des marchés de plein air, avec leurs étals de fruits, de légumes, de fromages, de poissons. Ici aussi, marché aux arômes, aux couleurs, aux parfums qui se donnent aux passants. Saison des balades. En bord de mer pour l’iode, le salé, le grand air, que l’on retrouve dans quelques blancs, des xérès vieillis en solera, des banyuls à la robe noire éclatante. Balade à la campagne, tantôt le vert craquant de l’herbe avant les grandes sécheresses de l’été, tantôt la paille et le foin coupé. Balade dans les forêts, pour ce mélange de terre et d’humidité conservée, balade dans les maquis, pour une plongée dans les genévriers, le thym, le romarin, les ronces et les plantes cachées qui ne font remarquer leur présence que par leurs senteurs. Dans son Dictionnaire amoureux de la Corse, Patrice Franceschi raconte l’histoire de sa grand-mère qui, allant du continent à l’Île-Rousse en bateau, se plaçait à la proue du navire pour être la première à sentir les effluves de son pays avant d’accoster. [...]

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L’Incorrect numéro 73

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