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Troisième dose : il y aura des morts

C’est une petite musique qui montait, qui montait : la troisième dose de vaccin anticovid, recommandée depuis plusieurs semaines pour les personnes âgées ou immunodéprimées, est donc devenue obligatoire pour maintenir la validité de leur passe sanitaire.

De fait, les alertes qui fleurissent partout sur les internets ne semblent pas près de s’arrêter : partout, en France et dans le monde, des gens vaccinés meurent, nous dit-on. De plus en plus de personnes peuvent citer un proche, ou un moins proche, qui a connu après avoir été vacciné un événement médical parfois fatal. Prenons quelques chiffres. Chaque année en France, environ 600 000 personnes décèdent (chiffre 2019, le chiffre 2020 est de 655 000 en raison des circonstances exceptionnelles). 75% de la population est vaccinée. Dans les douze prochains mois, il y a donc 450 000 personnes vaccinées qui vont décéder, et même davantage, puisque les plus âgés sont à la fois les plus vaccinés et les plus vulnérables.…

After Foot : passage en revue
Fondée par les journalistes Daniel Riolo et Gilbert Brisbois d’après l’émission éponyme de RMC, la revue After foot consacre son deuxième numéro à une question brûlante dans la société française, et centrale dans le milieu du football, l’identité, à laquelle ils montrent leur attachement dans un édito très politique et foncièrement critique envers la gauche. Car à l’instar de toute association humaine, le football n’est qu’identité : le supporter est attaché à un club dont il chérit l’histoire, la géographie et les valeurs, et se fond alors avec ses pareils en une communauté de souvenirs, de sentiments et de destin qui déborde largement le cadre du rectangle vert. « Le foot est conservateur », concluent-ils. Suivent une petite quarantaine d’articles très fouillés, quoique d’intérêt inégal, rédigés par des intervenants politiquement divers mais de grande renommée dans le débat sportif français – citons parmi d’autres l’historien Paul Dietschy, le philosophe Thibaud Leplat ou l’économiste Pierre Rondeau. [...]
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De Robespierre aux wokes : une histoire monstrueuse de l’utopie

Ce qui caractérise l’utopie, ce n’est pas seulement la finalité qu’elle se propose – établir sur terre ce que ses partisans considèrent comme le paradis – ce sont aussi les moyens qu’elle se propose d’utiliser pour y parvenir : éradiquer les obstacles, aplanir le terrain, éliminer les ennemis, et pour cela, liquider jusqu’au souvenir du passé où ces derniers occupaient une position dominante. L’utopie, quand ça l’arrange, n’hésite pas à pousser jusqu’au génocide : en revanche, elle ne peut jamais s’épargner le mémoricide. Dans la plénitude sans faille qu’elle prétend mettre en place, le passé, étant intrinsèquement mauvais, ne saurait subsister, même à l’état de traces, de résidu, même comme témoignage éducatif des horreurs anciennes ou comme encouragement à continuer le combat. La table rase est de rigueur : l’avenir radieux sera absolument pur, ou il ne sera pas. À cet égard, le « manichéisme total », qui selon Chantal Delsol caractérise les wokes (La Fin de la chrétienté, Éd. du Cerf), ne se distingue pas de celui des Jacobins de 1793 ou des gardes rouges de la Révolution culturelle chinoise. C’est pourquoi on peut, en observant les pratiques de ces ancêtres – car il s’agit bien de cela, d’ancêtres, et non de simples prédécesseurs – tenter d’éclairer les logiques du woke : ce qu’il fait, et ce qu’il ferait, si nul ne lui barre la route.

La table rase est de rigueur : l'avenir radieux sera absolument pur, ou il ne sera pas

« Le woke, écrit encore Chantal Delsol, ne laisse d’espoir qu’à la violence » : contre les hommes, mais aussi et d’abord contre les mots, contre les noms et les choses qui font de ces hommes une communauté en les rattachant à un passé, en les enracinant dans une expérience, une culture et une identité. Sous l’Antiquité, la « damnatio memoriæ » consistait à effacer méticuleusement toutes les traces d’un chef disparu, consul, roi, empereur ou pharaon, voire celles d’une cité, d’un peuple ou d’une civilisation, comme Rome le fit avec Carthage. Le feu et le sel, afin que plus rien ne puisse jamais pousser : l’objectif étant d’éteindre, non point une menace disparue, mais jusqu’au souvenir de son existence et des humiliations subies par ceux qui sont désormais au pouvoir. Mais ce qui à l’époque reste une procédure hors du commun devient, dans les utopies en actes qui fleurissent à partir de la Grande révolution, un moyen ordinaire, un indispensable préliminaire : il faut, note Jean Servier, « une terre vierge pour y édifier la Jérusalem purifiée » (Histoire de l’Utopie, Gallimard, 1967). [...]

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L’association capital-travail : une solution radicale pour la justice sociale

Patron d’une de ces trois millions de TPE qui maillent le territoire et font tourner l’économie française, je souffre de voir que le bénéfice du labeur des employés profite exclusivement à ceux qui ont souscrit au capital. C’est une situation que j’ose qualifier de profondément injuste. Le sujet n’est pas nouveau, il est traité depuis le XIXe siècle par les catholiques sociaux. La solution proposée est simple, une troisième voie entre capitalisme et marxisme : l’association capital-travail ou participation. Elle consiste à considérer que le fruit du travail doit rapporter à ceux qui produisent sans pour autant léser ceux qui ont permis la création et la mise en marche de l'entreprise. Une véritable politique de participation permettrait aux salariés des TPE et PME de voir le fruit de leurs efforts récompensés, à la hauteur de leur implication.

De nos jours la seule politique de participation existante de façon obligatoire est limitée aux entreprises de plus de 50 salariés, limitée par des calculs et une taxation compliquée. Elle s'inscrit dans une politique d'épargne avec des conditions de déblocage strictes. [...]

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Bienvenue dans l’ère de la victimisation systématique

Blessures ouvertes à jamais d’un côté ; fautes aussi ineffaçables que la tache de Lady Macbeth de l’autre. Devant le tribunal de l’histoire, tout se passe comme si un héritage victimaire et une culpabilité à perpétuité se transmettaient sans fin. Mais à sens unique. La France postcoloniale est l’éternelle coupable face aux ex-pays colonisés. Même procès pour l’esclavage avec la loi Taubira de 2002 qui reconnaît la seule traite Atlantique comme crime contre l'humanité. À l’inverse, la culpabilité de l’Algérie dans le massacre des harkis et des pieds-noirs par le FLN n’est pas reconnue, de même que la traite arabo-musulmane est passée aux oubliettes. Une amnésie mémorielle volontaire avouée par la garde des Sceaux pour qui la traite négrière arabo-musulmane n’est pas évoquée, afin que les « jeunes Arabes ne portent pas sur leur dos tout le poids de l'héritage des méfaits des Arabes ».

Cette histoire partiale ne fait qu’alimenter une victimisation qui condamne au lieu de réconcilier, qui divise au lieu de réunir et qui est présentée comme impardonnable car irréparable. Comme l’écrit Christiane Taubira dans la préface du Procès de l’Amérique, « nulle réparation matérielle n’effacera un crime si grand que l’esclavage ou la colonisation ». Au lieu de faire du passé table rase, il s’agit de l’entretenir pour en tirer une sorte de rente victimaire à exploiter.

Lire aussi : Pourquoi sommes-nous devenus fous ?

Être victime, une revendication identitaire et une arme du militantisme

C’est ce que font les décoloniaux et les indigénistes qui se complaisent dans la posture victimaire qu’ils dénoncent par ailleurs. Loin d’être un signe de schizophrénie, il s’agit d’une stratégie comme l’explique Pierre-André Taguieff dans L’imposture décoloniale. Au lendemain des émeutes de 2005, l’appel du Parti des indigènes de la République (PIR) met en scène la thèse du « continuum colonial » qui érige « l’héritage du colonialisme » comme la cause ultime des discriminations que subiraient les populations issues de l’immigration. Ainsi, en s’auto-proclamant « descendants des esclaves et de déportés africains, filles et fils de colonisés et d’immigrés », les indigénistes doublent « la dimension victimaire […] d’une dimension identitaire ». [...]

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Pourquoi sommes-nous devenus fous ?

Les uns, wokes, cancelleurs, regenrés, racisés et compagnie se perdent en contradiction sur l’identité, trop grand mot apparemment pour leurs petites cervelles seulement exercées à la victimisation : un jour, il faut inciter des enfants, soit des êtres humains pas terminés, à remettre en cause « le genre qu’on leur a assigné à la naissance » ; le lendemain, il faut se garder du transracialisme, c’est-à-dire de « s’approprier » indûment la « race » de son voisin. Croyant être et devenir, en réalité nos wokes ne sont que des petits-bourgeois propriétaires qui supposent qu’une « identité » se possède comme des actions en bourse ou un écran plat.

Le point commun à ces deux psychopathologies est l’absence d’extérieur, bien entendu. Raison sans foi n’est que ruine de l’intelligence

Les autres – « je ne suis pas complotiste mais » – croient chaque matin avoir découvert des choses cachées depuis la fondation du monde, hommage à leur propre intelligence que des forces obscures confinent méchamment quand elle ne demande qu’à s’exprimer publiquement pour sauver l’humanité et l’envoyer vers les étoiles.…

Les Corsaires et la lutte en ligne contre la bien-pensance

Corsaires VS Giants : David contre Goliath

Les Sleeping Giants sont un groupe de pression, dont les membres, anonymes, agissent sur la toile pour véhiculer la bien-pensance. Ils sont à l’origine actifs aux États-Unis, pays dans lequel ils agissent en tant que police de la pensée médiatique. Leur but ? Ôter toute visibilité aux organes de presse qu’ils estiment nocifs, en les déclarant vecteurs de racisme, d’homophobie et de haine en général. Leur mode opératoire est simple : ils interpellent sur les réseaux sociaux des entreprises qui diffusent des publicités dans ces médias, en expliquant qu’il est intolérable de les laisser toucher du public du fait de leurs idées conservatrices. Depuis 2017, cette association s’est implantée en France avec l’objectif annoncé de « tarir le discours de haine ».

Ils ont ainsi visé de nombreux médias de droite dans l’hexagone, leurs cibles favorites étant Valeurs Actuelles et Cnews ; les SG ont sommé sur Twitter Lidl, UberEats, Sofinco et bien d’autres, de retirer toute allusion à ces canaux d’informations de leurs sites Web.…

Partout, les saints : Sainte Hildegarde de Bingen

La petite Hildegarde naît en Allemagne en 1098, plus précisément dans le Palatinat rhénan. À trois ans, l’âge où comme Franklin la Tortue, on sait compter jusqu’à 5 et lacer ses pompes, la petite Hildegarde, elle, reçoit directement du Patron des visions miraculeuses. En plus d’être turbo-bénie, elle oublie d’être bête : Hildegarde conserve sagement ses visions dans le secret de son âme.

Comme toute jeune fille de bonne naissance, elle part se claquemurer dans un couvent pour étudier. Finalement, elle prononce ses vœux définitifs à 14 ans. Elle y développe des talents de guérisseuse, à tel point qu’on se cogne des jours de cheval pour lui soumettre des cas difficiles.

Ses visions et ses études en pharmacologie ne font pas d’elle une rêveuse un peu perchée, comme on s’imagine toujours les saintes, oracles ou tarées du genre qui entendent les chœurs angéliques en Dolby Surround. Cette femme a les pieds solidement ancrés dans ce monde, à tel point qu’à 38 ans, elle devient mère Abbesse du couvent de Disibodenberg. Son petit couvent de bénédictines vit sous la coupe du gros monastère masculin auquel il est rattaché. Mais les talents de guérisseuse de la jeune mère Abbesse en font la principale source de revenus pour la communauté religieuse. Hildegarde réclame l’indépendance du couvent, refusée par le grognon père Abbé. Elle tombe alors malade, et développe l’intuition que la santé du corps dépend du bien-être de l’âme. […]

Dieu lui dit d’écrire ce qu’elle voit dans ses visions exaltées. Hildegarde hésite cependant, certaine qu’on la prendra pour une vieille cinglée à qui les responsabilités pèsent trop sur le citron

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L’Incorrect numéro 73

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