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L’ouvrier français est-il devenu fainéant ?

Quand vous voyagez en France, vous ne pouvez qu’être surpris par le nombre de panneaux « recherche électricien », « embauche chauffeur poids-lourds ». À croire que la France est en période de plein emploi ! Et pourtant ça grimpe pépère à 2,4 millions de chômeurs. Alors que se passe-t-il ? Les Français de souche sont-ils de sales feignasses qui n’ont plus assez de doigts pour bosser ?

Qu’il existe des bons à rien et des assistés est une évidence. Mais le désamour pour certaines professions vient du patronat lui-même. Oui ! Car une partie de la bande a causé sa propre perte. Pingrerie, connerie et management par le stress. Les Trente piteuses ont créé un état d’esprit. Et un sentiment de toute-puissance. Et certaines professions en tension sont étonnantes. Les clercs de notaire par exemple. Plus difficiles à trouver qu’une couille dans le slip de Barnier de nos jours ! Les notaires ont réussi à tuer les vocations. Salaires de Chinetoques et des employés croulant sous le dossier. Et visiblement la pénurie de personnel n’incite pas le notariat à un changement profond. Pas grave, dépecés par les banques et les avocats, ils n’en n’ont plus pour très longtemps. [...]

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Rapport de la CIASE : qu’est-ce que l’Église ?

Pour peu qu’on se laisse déchirer par les témoignages qui parsèment l’écriture du rapport, et qui sont dans le recueil de témoignages De victimes à témoins publié aux côtés de celui-ci, la question est aussi vive qu’une entaille dans la chair. C’est une série de claques du réel : il y a des hommes qui entachent de leurs vices la fraîcheur de l’enfance, c’est une chose ; que ces hommes soient des prêtres et des religieux c’en est une autre ; que leurs supérieurs s’en soient rendus complices par le silence, une troisième. Passés la stupeur, le silence et les larmes, vient toutefois le temps de la réflexion.

La CIASE a accepté de faire le sale boulot, et sur la demande de la CEF, de plonger les deux bras dans ces latrines pleines que les évêques lui présentaient. Certains membres de l’équipe ont dû faire appel à des spécialistes pour un accompagnement psychologique car ils ont été proprement traumatisés par ce qu’ils ont entendu. La lettre des évêques mentionnait quatre missions : « Faire la lumière sur les violences sexuelles dans l’Église depuis 1950, examiner comment ces affaires ont été ou non traitées, évaluer les mesures prises par l’Église pour faire face à ce fléau, faire toute recommandation utile ». La CEF ne peut pourtant pas se prévaloir de cette initiative puisqu’elle fut poussée à cela par les avalanches de dénonciations à la justice et dans la presse depuis le début des années 2000. L’enjeu est de taille, le rapport souligne plusieurs fois sa volonté que l’Église digère son exposé et qu’elle puisse y répondre avec son génie propre. Le travail qui reste est donc de traduire les recommandations de l’équipe de Sauvé, dans le langage et la façon de l’Église.

Lire aussi : Enquête : L’Église aussi a ses énarques

Pour ce qui est du passé, le rapport pointe du doigt l’inertie de trop nombreux pasteurs, même récemment, traînant la patte, ne prenant ni la largeur ni la profondeur des abysses, se rendant coupables souvent d’une indifférence délétère face aux victimes, voire de déni ou, pis encore, de relativisation. Dans le meilleur des cas, les mots d’ordre de la bêtise épiscopale étaient maladresse et amateurisme : « Plus jamais ça », « tourner la page » : des expressions entendues qui sont très mal venues de la part d’une Conférence qui peine à mettre en place son dispositif. « Avant de proclamer “plus jamais ça”, encore faut-il reconnaître le “ça”, le qualifier, en désigner les responsables et, dans toute la mesure du possible, en réparer les conséquences. » (Résumé p. 19). Au cours de la période visée par l’enquête, souvent les évêques et pasteurs ont eu pour priorité la réputation de l’Église ou encore la gestion de la crise sacerdotale post Vatican II.[…]

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François Vérove dit Le Grêlé, ou la banalité du mal

Hannah Arendt jugeait que le mal s’inscrivait dans « le vide de la pensée ». Que pensait François Vérove, l’homme qui se cacha derrière le tueur en série longtemps connu sous le grotesque et terrifiant sobriquet du Grêlé ? Avait-il, comme Michel Fourniret, autre ogre célèbre bien de chez nous, la pensée du narcissique délirant fier de sa demi-culture ? Y avait-il bien plutôt un vide qu’il ne parvenait pas à combler, c’est-à-dire précisément le mal qui n’est qu’une absence dans la grande toile du bien ? Nous ne le saurons jamais, l’homme ayant préféré se suicider avant d’être arrêté et de donner quelques clés susceptibles de nous éclairer sur les motivations de ses crimes.

Né un 22 janvier 1962 et mort un 29 septembre 2021, François Vérove pourrait n’être qu’une simple ligne statistique dans la grande aventure humaine. Un homme de plus. Un époux, un père, un travailleur. Un être regretté à sa mort par ceux qui l’aimaient et lui succèdent.…

Cultes publics : État-providence et despotisme sanitaire

L’État moderne trouve grâce à Thomas Hobbes (1588-1679) sa justification dans l’impérieux désir des individus de se soustraire à la peur de la mort violente, inhérente à l’état de nature pré-social (« la guerre de tous contre tous »). Ils sacrifient leur liberté naturelle à l’État souverain afin qu’en retour celui-ci garantisse leur sécurité. Hobbes fonde ainsi la science politique moderne sur une condition nécessaire et égale pour tous : la fuite du mal absolu qu’est la mort. Tel est, considère-t-il, le seul moyen de sortir des divisions sociales engendrées par la poursuite du bien ultime. L’unité de la société politique ne tient plus à une quête illusoire du bien commun mais à la peur, bien réelle, d’un mal commun mettant ainsi  « tout le monde d’accord ». La mort devient la nouvelle figure de l’absolu disqualifiant la question surnaturelle du salut et de la damnation. L’État est cet artifice par lequel les hommes s’assurent une société paisible, jouissant dans leur vie privée des libertés individuelles que celui-ci, ce « dieu mortel », leur garantit.

Ce dispositif va se compléter progressivement au XXème siècle par ce que l’on a nommé « l’État-providence » qui devient également garant de la santé. Celle-ci étant redéfinie en 1946 par l’OMS comme « un état de complet bien être physique, mental et social », l’État contemporain devient de facto responsable du bonheur des citoyens. De même que la sécurité ne peut être obtenue que par le sacrifice des libertés naturelles, de même la santé exigera parfois d’abandonner la jouissance de certaines libertés individuelles, y compris celles que le Conseil d’État nomme « fondamentales ». Nous y sommes ![...]

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Each One et Ikea discriminent ? Avec la complicité de l’État

Each One est un opérateur privé profitant du label entreprise à missions pour bénéficier de subventions et des financements sur les contrats à impact social. Sorte de start-up pensée par et pour l’économie sociale et solidaire, Each One a été créée par Théo Scubla qui déclarait au cœur de la polémique : « Nos entreprises partenaires viennent vers nous avec des offres d’emploi existantes pour qu’on leur donne accès à un pool de candidats plus large et souvent invisible, et notamment aux talents que l’on peut trouver chez les personnes réfugiées. Nous créons un pont entre des emplois existants et des personnes qui n’y auraient pas accès, grâce à une formation et un accompagnement ».

L’offre diffusée sur les réseaux sociaux ressemble pourtant de manière criante à une offre d’emploi en bonne et due forme, sa rédaction et son infographie entretenant une confusion. Il y est explicitement mentionné que la formation vise à être par suite embauché en CDD ou CDI.…

Allô de Cologne : l’appel du muezzin

Cologne ! Ville phare de la défaite civilisationnelle de l’Occident face à l’islam. Qui ne se souvient de cette fameuse nuit de la Saint-Sylvestre 2015 ? Plus de 500 femmes avaient été sexuellement agressées par, selon la description des policiers, « plus de 2000 personnes, presque toutes d’origine arabe, réparties dans un rayon de deux kilomètres autour de la gare centrale ». Fait d’armes islamique massif au cœur même de l’Occident contemporain, entièrement attribuable à ce double phénomène progressiste : une politique migratoire libérale incontrôlée et une idéologie qui refuse le principe du choc des civilisations au profit d’une identité heureuse vantant l’harmonie naturelle entre les peuples quelles que soient leurs cultures.

Lire aussi : La civilisation des prénoms

Pour mémoire, voici quel était le point de vue des femmes allemandes sur cet inoubliable soir de fête humaniste et multiculturel : « Personne n’a jamais vu une chose pareille. Les hommes se jetaient sur [nous] comme si nous avions été du bétail. J’ai dû marcher 200 mètres le long du quai à la descente du train. Je crois qu’on m’a tripotée 100 fois… » Au milieu de la nuit, dans le hall, sur les quais, de nombreuses jeunes femmes étaient assises par terre, en pleurs, rapporte le quotidien allemand Die Welt. Certaines ont décrit les migrants se frottant à elles, leur tripotant les fesses, les seins, collant leur sexe contre le leur et répétant à l’envi leur désir d’Occident : « Baiser ! Baiser ! » Cologne n’a d’ailleurs pas été le seul trophée au palmarès de l’islam civilisationnel ce soir-là : Hambourg, Stuttgart, Francfort… Ainsi que des villes suisses-allemandes, ou autrichiennes. [...]

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Wokisme et mécanique révolutionnaire

Début octobre, Christine and the Queens, devenu·e Chris en 2018, mais de son vrai nom Héloïse Letissier, provoque un tollé sur les réseaux sociaux après avoir indiqué sous sa photo Twitter vouloir être appelé·e Rahim. Objectif de l’opération: défendre la minorité opprimée arabo-musulmane. Pourtant « pansexuelle » et « non- binaire », au look androgyne et ayant pour pronom « iel », compagnon·ne de longue date de la cause « 2SLGBTQQIA+ » (dixit Justin Trudeau) et donc non-soupçonnable de quelconque oppression, Héloïse-Christine-Chris-Rahim est vilipendé·e sur les réseaux sociaux par la fine fleur des progressistes qui l’accuse de « transracialisme » (revendiquer une identité raciale différente de son origine ethnique de naissance) et d’« appropriation culturelle » (utilisation des éléments d’une culture par les membres d’une autre culture). Dieu soit loué, « iel » trouve vite la parade à ce « shitstorm » en se renommant « Sam le pompier », puis « . ». Juste « point ».

Le wokisme n’est en vérité qu’un sac de nœuds qui échoue à la condition première de tout système philosophique : le principe de non-contradiction

« Toute dégradation individuelle ou nationale est sur-le-champ annoncée par une dégradation rigoureusement proportionnelle dans le langage », remarquait Joseph de Maistre dans Les Soirées de Saint-Pétersbourg. Et de fait, le paragraphe qui précède suffit à indiquer le degré de folie et de décadence qui nous frappe.

Il y aurait pourtant beaucoup à dire sur le fond: d’abord que la gauche radicale avalise parfaitement le propos zemmourien sur l’identité culturelle du prénom (et ajoute l’ethnie) ; ensuite qu’ils refusent à un blanc cette « appropriation culturelle » que les racisés pratiquent en permanence, car Rokhaya Diallo s’habille semble-t-il à l’occidentale et l’actrice Halle Bailey jouera La Petite Sirène d’Andersen. Christine a surtout mis le doigt sur un point de tension fondamental : les wokes prônent l’identité multiple, fluide, indéterminée – l’identité qui ne peut donc être identifiée – en matière de sexe, de genre et d’orientation sexuelle, mais ne l’acceptent plus lorsqu’il s’agit des problématiques ethno-culturelles. Au nom même de la lutte contre les discriminations, Christine a donc péché par excès de fluidité car il serait trop facile pour le blanc d’échapper à sa responsabilité de raciste historique s’il lui suffisait de se déclarer « racisé de cœur » : les wokes y perdraient leur aliment eschatologique. La théoricienne de la « fragilité blanche » Robin DiAngelo le dit elle-même : en tant que blanche, elle ne cessera, malgré sa bonne volonté et ses rééducations successives, d’être coupable. Problème pourtant, certains wokes revendiquent le transracialisme car, et l’argument paraît sensé, pourquoi pardi se plier à l’assignation raciale après s’être émancipé des autres carcans naturels ? Le wokisme n’est en vérité qu’un sac de nœuds qui échoue à la condition première de tout système philosophique : le principe de non-contradiction. [...]

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Georges Guiscard : « Le wokisme est un millénarisme révolutionnaire »

Vous vous attaquez à l'idéologie « woke » et à ses saints. Croyez-vous qu'il s'agisse d'une menace sérieuse pour la civilisation occidentale ?

La menace est existentielle. Toutes les facettes de notre civilisation sont ciblées : mœurs, histoire, arts, science, loisirs, etc. Même la gastronomie ! Fin juin, Mathilde Cohen, chercheuse au CNRS, expliquait très sérieusement lors d’un séminaire organisé par Sciences Po que la gastronomie française était une expression de la « blanchité alimentaire ».

Le wokisme, et tout particulièrement la théorie du privilège blanc qui est au cœur de cette mentalité, est une vision du monde totalisante. Tout s’explique par le racisme, tout en est pénétré : le privilège blanc est consubstantiel à la civilisation occidentale, définie comme le monde blanc dans son ensemble, sans distinguer le tourneur-fraiseur auvergnat du fermier boer d’Afrique du Sud ou du tradeur euro-américain. Tout est racisme, donc tout est à déconstruire, c’est-à-dire à détruire.

Lire aussi : Coupable d’être blanc ?

De la même manière que la lutte contre la bourgeoisie devait permettre l’avènement d’une société égalitaire sans classes, la lutte contre l’hétéro-blantriarcat est supposée permettre le retour à une société pacifiée, idéale, sans racisme ni discrimination. Mais aussi sans misogynie ni pauvreté ; au jardin d’Éden en somme. En ce sens, le wokisme est un millénarisme révolutionnaire, comme le fut le communisme. C’est le nouvel avatar de la gauche radicale. Une vision politico-religieuse aussi fanatique ne souffrira aucun compromis.

Le wokisme est-il le nom de code de la haine de l'homme blanc, assimilé à un mal ontologique de l'humanité ?

Tout se cristallise autour de la haine de l’homme blanc. Au-delà du péril pour notre civilisation, c’est bien une menace directe pour les Européens eux-mêmes. Nous sommes jugés coupables d’avoir inventé le racisme, la hiérarchisation des races, via l’esclavage en Amérique et la colonisation en Europe, puis d’avoir érigé la civilisation occidentale sur cette base. [...]

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L’Incorrect numéro 73

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