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Gin tonic !

Les Hollandais n’ont certes pas la gastronomie la plus réputée mais, nation de marins et de commerçants, ils ont dû développer des boissons résistant aux longues traversées maritimes. Ils jouèrent ainsi un rôle essentiel dans le développement du brandewijn, ce « vin brûlé » qui donne chez eux le brandy et chez nous le cognac. Adeptes de la distillation, ils créèrent un alcool à base de baie de genièvre, le genever, que les Anglais découvrirent à la faveur de la montée sur le trône de Guillaume III d’Orange. Rebaptisée gin, cette boisson a longtemps été le compagnon des ports, des tavernes et des explorateurs. Sec, aromatique, alcoolisé, le gin sert surtout de base à des cocktails nombreux. L’arrivée des Européens en Asie puis en Afrique à partir du XIXe siècle nécessita l’accès à des alcools non frelatés, résistant au transport et aux climats chauds et humides, et faisant office de médicaments contre les fièvres multiples des tropiques.

Le gin, associé à la quinine, fut de la partie. Connue pour ses qualités médicales contre le paludisme, la quinine associa son amertume à la force du gin pour donner l’un des cocktails les plus célèbres : le gin tonic. Les Anglais prirent une option sur la boisson en imposant le modèle du London dry gin, c’est-à-dire des gins auxquels aucun élément artificiel, arôme ou colorant, ne peut être ajouté. Cela désigne une catégorie de gin et non une origine, le London gin pouvant très bien être réalisé ailleurs qu’en Grande-Bretagne. Les gins colorés ou composés d’arômes sont des distilled gin qui peuvent avoir leur intérêt quand ils sont bien faits. [...]

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Dissolution de l’Alvarium : la riposte

Créé en 2017 par d’anciens militants de grands partis exaspérés par la politique nationale, l’Alvarium est né du sentiment qu’il faut cesser de tout demander à l’État mais plutôt agir concrètement près de chez soi. Inspirés par le combat culturel de Gramsci, « le pari bénédictin » de Rob Dreher et la doctrine sociale de l’Église, les jeunes membres de l’Alvarium se réunissent autour d’un local dans le centre-ville d’Angers et réalisent régulièrement des actions sociales comme des maraudes, une mission humanitaire en Arménie ou un potager partagé, mais aussi culturelles comme des cours de cuisine ou de boxe, des visites du patrimoine et la mise à disposition de livres de référence. Selon Jean-Eudes Gannat, le porte-parole haut en couleurde l’Alvarium, « l’objectif est de fonder une communauté solide au moment où tout s’écroule ».

Loin de la politique politicienne au départ, ils y sont amenés par leurs adversaires locaux, les antifas, et leurs relais médiatiques. À l’occasion de leur première installation avenue Pasteur à Angers, les antifas ont mené une véritable campagne de dénigrement et de violence à leur encontre, soutenus par la presse locale et officieusement par le conseil municipal, puisque la mairie leur a mis à disposition des locaux municipaux par le biais de baux gratuits. [...]

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Alice Cordier : « Être féministe aujourd’hui, c’est être politiquement incorrect »

Quel message vouliez-vous faire passer avec cette affiche ? Et vous attendiez-vous à ce qu’une plainte soit déposée ?

C’est en fait un signalement qui a été fait à la préfecture de police de Paris par SOS Racisme en juillet dernier. Sur l’affiche étaient représentés deux hommes en tenue maghrébine et subsaharienne en train de pourchasser une femme de style européen, le tout accompagné de la légende « Rapefugees not welcome » (mot « rape » et « refugee » en anglais, les « violeurs étrangers »). Nous voulions dénoncer les violences faites aux femmes à cause de l’immigration, du fait du choc culturel entre civilisations qui a lieu en France et plus largement en Europe. Ce sont les violeurs étrangers qui sont visés. Les étrangers qui ne violent pas ne sont évidemment pas concernés par notre message. Nous désignons par cette affiche uniquement ceux qui passent à l’acte. Par exemple, 63% des agressions dans les transports en commun sont faites par des étrangers, et ce pourcentage aurait pu être évité.

En ce qui concerne, la plainte, nous ne nous y attendions pas dans la mesure où nous sommes dans notre bon droit. Nous dénonçons aussi les violeurs européens, en les représentant avec leur couleur de peau blanche et leurs habits traditionnels. Nous avons simplement fait la même chose pour des étrangers. Il n’y a rien de raciste ou de discriminant, nos affiches sont juste factuelles. Si elles ne sont pas considérées comme telles, c’est que nous sommes dans un pays qui refuse que l’on décrive la réalité, ce qui est bien grave. Nous ne nous sentons pas dans l’illégalité. […]

Nous avons lancé un #Touchepasàmonvioleur, puisque par cette plainte, les antiracistes invisibilisent un certain nombre de crimes faits aux femmes

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La gauche euthanasique
À l’initiative de l’Association du droit à mourir dans la dignité (ADMD), ils étaient quelques centaines réunis ce mardi 2 novembre place de la République. Aux côtés du président de l’association Jean-Luc Romero se trouvent toutes les nuances de progressisme, depuis Jean-Louis Touraine (LREM) jusqu’à Adrien Quatennens (LFI), en passant par Rémi Féraud (Socialiste), Laurent […]
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La croûte est-elle de droite ?

J’entends par croûte la partie extérieure du pain, durcie à la cuisson. Qu’il soit bien entendu que je ne méprise pas les autres croûtes, comme celles qui renferme des pâtés, mais je ne traiterai ici que de la croûte de la baguette, voire du bâtard. Celle qu’on casse, qui s’émiette, qui a parfois bruni au feu?; celle que nous n’aimions pas quand nous étions petits car elle était dure, craquante, elle concentrait les saveurs les plus amères, elle rendait la bouchée compliquée, nous sentions ses dents rentrer dans notre palais et scier nos gencives. Nous n’aimions pas la croûte car elle nous paraissait défendre la mie ou plutôt nous la refuser en nous opposant une résistance incongrue et mesquine. Nous nous vengions en rongeant le pain jusqu’à la croûte et en laissant celle-ci, amollie de salive et dédaignée, sur la table du goûter (à table, on nous forçait à la manger?: nous la détestions encore plus). […]

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Assistance vidéo à l’arbitrage : le football sous haute surveillance

« La VAR est une belle merde ! » tempête Michel Platini, alors que 80 % des amateurs de football français jugent qu’elle « permet de réduire significativement les erreurs d’arbitrage » depuis son introduction en 2018, un an après la plupart des championnats européens. C’est que, tel le politiquement correct, il paraît irrationnel de s’y opposer : pourquoi diantre ne voudrait-on pas, au nom de la justice, que chaque équipe soit récompensée pour ce qu’elle produit substantiellement sur le terrain ?

La rationalisation du football par cette totale transparence technologique participe finalement à son désenchantement

L’arbitrage sans revers est pourtant une pure impossibilité pratique : hormis dans quelques situations évidentes, l’homme en noir est, comme un juge pour le texte de loi, un interprète plutôt qu’un exécuteur. La vidéo n’est à ce titre qu’un outil dont il était illusoire de penser qu’elle règlerait tous les problèmes : les différences de perceptions demeurent, et la question ne se trouve que déplacée. Elle rend d’ailleurs l’erreur résiduelle encore plus insupportable du fait même qu’elle est supposée disparaître. Il faut encore dire à quel point les images au ralenti sont trompeuses en ce qu’elles trahissent l’intelligence du réel et de sa vitesse. Mille questions peuvent encore être soulevées sur les modalités de son utilisation. [...]

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Léon Bloy : dans les ténèbres

Pour s’y rendre, il faut emprunter l’infâme avenue Aristide Briand, gouttière verruqueuse qui traverse trois cités-dortoirs avachies dans leurs décombres : Montrouge et ses incubateurs familiaux sabordés par le périphérique, l’hostile Bagneux répandue en boucheries hallal et en forclusions communautaires, enfin Bourg-La-Reine, chancre lambrissé dans lequel corusquent encore quelques maisonnettes qui furent bourgeoises dans un autre millénaire. Heureusement, aucune avenue ici ne porte son nom, pas la moindre rue ni la plus petite échancrure boulevardière : Léon Bloy échappe encore aux hommages veules, les Saints comme les poux sont rarement solubles dans la boue mémorielle des cadastres.

On imagine sans peine le regard que poserait le mendiant ingrat sur l’actuelle banlieue sud : lui qui la trouvait déjà abjecte il y a plus de cent ans, il aurait sans doute le vertige aujourd’hui devant ces litières bétonnées où rien ne pousse si ce n’est la vérole d’un âge contrefait. Gargotes drosophiles où grincent des vents de viande viciée, cités hlm sans tain, maisons de retraite calfatées à coups de bétonnière, lampadaires où fleurissent ignominieusement les annonces d’épavistes et les CV de moukères, laitances sourdes et syncopes des néons qui brasillent dans la soue leur poudre d’insecte. Enfin, c’est le cimetière, coincé entre deux rangées de gingkos qui crachotent leur chlorophylle corrompue. Le gardien est un Furfur qui grasseye de pattes et de doigts contre les pierres tombales, miaulant son désarroi d’être le seul vivant dans ce jardin de macchabs. On s’avance, le soleil a des allures de glaive, il fauche la chienlit qui pousse au pied des sarcophages, il nous guide vers le tombeau du Tardigrade-Roi.

Lire aussi : Bernanos, le paratonnerre du XXe siècle

Le voici enfin ! béni d’un Dieu qui ventriloque sa douleur dans les veines du marbre, dans les veines des morts, dans les cors aux pieds des charognes. « Léon Bloy » nous dit-on, et pis c’est tout. Léon Bloy, le taquet du siècle, la meurtrière où s’épient les ordalies d’un Occident rebooté à chaque seconde de sa captieuse maturation. La tombe de Léon Bloy, c’est encore cette bouche du soleil, tombée dans le siècle pour partager les eaux du limon, les sueurs du sang, les sarments du prurit. La Salette de Brou est effondrée comme nous au pied du mausolée, ses larmes sont devenus un pétrin, l’âme du périgourdin s’y fixe, mille fois répétée par les ruches de l’atome. Le voilà, celui qui a sonné le glas de l’éternité ! Ramassé en ses loques, plus ne rien vibre ici-bas mais son verbe résonne encore sur la harpe des cieux, térébrant, comme si la lumière qui tutoyait Dieu ne pouvait que s’avouer malfaite, proximant les centaures et Son Visage Chromé. [...]

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Jérôme Rivière : « Le multiculturalisme, c’est une culture qui se fait remplacer par une autre »

Après avoir suscité une vive polémique, la campagne du Conseil de l’Europe pour le hijab a été supprimée. Quel regard portez-vous sur cette séquence politique ?

La campagne a été annulée mais était encore visible sur leur site internet aux dernières nouvelles, j’espère donc qu’elle sera complètement supprimée. Il faut préciser que le Conseil de l’Europe (47 membres) est distinct de l’Union européenne (27 membres) : il regroupe des pays comme la Turquie, l’Azerbaïdjan ou l’Albanie. Ce qui me choque, c’est que l’Union européenne (donc nous Français) finance le Conseil de l’Europe à hauteur de 500 millions d’euros pour financer ce genre de campagnes. Cette campagne pro-hijab a donc été co-financée par l’Union européenne, ce qui est choquant, scandaleux et invraisemblable. Cette publicité m’a mis dans une grande colère, car plus qu’une publicité, c’est un message de changement de société qui est envoyé par le Conseil de l’Europe. Ils font la promotion du hijab qui est un instrument de soumission de la femme : beaucoup sont persécutées, battues, emprisonnées dans des tas de pays à travers la planète parce qu’elles ne portent pas le voile. Ils tentent de nous perturber sur le plan des valeurs en faisant croire que le hijab est un choix de liberté, alors que ce n’est absolument pas le cas.

Que ce genre de campagne nous dit-elle des élites européennes ? Sont-elles acquises au multiculturalisme ?

C’est ce que nous dénonçons au Rassemblement national depuis des années – et personnellement même avant puisque j’avais écrit un article « Le multiculturalisme des imbéciles » il y a près de vingt ans. En fait, le multiculturalisme n’existe pas : le multiculturalisme, c’est une culture qui se fait remplacer par une autre. Aujourd’hui, il existe une volonté de saboter l’héritage grec, romain et chrétien de l’Europe. Certains ont pour projet de faire venir des populations qui ne viennent pas pour s’assimiler à notre culture, mais pour venir la remplacer en islamisant notre société. En tant qu’élu, je me battrais pour que cela n’arrive pas. [...]

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L’Incorrect numéro 73

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