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Grégor Puppinck : « La CEDH verse dans le militantisme idéologique »

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) était depuis plusieurs années au centre de conflits d’intérêts, puisque certains des juges qui la composent étaient issus d’ONG. Que s’est-il très concrètement passé ?

La CEDH est composée de juges qui sont nommés par l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe sur recommandation des gouvernements. Les membres de la CEDH doivent avoir une formation juridique mais n’ont pas forcément exercé dans la magistrature. Le fait est qu’une bonne proportion de ces gens-là est issue d’ONG ou de fondations, et en particulier celles de Georges Soros. Il y a une présence massive parmi les juges de Strasbourg de collaborateurs ou de responsables, militants, activistes de ce type de fondation, et forcément cela pose plusieurs problèmes.

D’une part, ces organisations ont une vision politique et militante des droits de l’homme, et elles appliquent leurs idéologies notamment grâce aux juges avec lesquels elles ont eu des rapports avant qu’ils ne deviennent magistrats. D’autre part, ces groupes agissent aussi à la Cour comme requérant ou comme avocat de requérant : nous avons ainsi constaté que, bien souvent, ces juges ont été saisis d’affaires introduites par leurs anciennes organisations. Entre 2009 et 2019, nous avons constaté pas moins de 88 cas de ce genre.

La conception du libéralisme inclusif, communautariste et multiculturel que l’on trouve à la Cour est digne de l’héritage idéologique de Soros

On remarque aussi de nombreux conflits d’intérêts indirects, par exemple lorsqu’un juge issu de l’Open Society juge une affaire introduite par une ONG financée par la société de Soros. Il y a encore un problème plus profond, qui s’apparente à une forme de symbiose fonctionnelle et idéologique entre l’institution elle-même et ces grandes fondations, puisqu’elles en arrivent à partager une même vision très militante des droits de l’homme. C’est ce qui explique que la CEDH verse dans le militantisme idéologique depuis plusieurs années.

L’influence de Georges Soros était notable à la Cour, puisqu’au moins douze juges officiant à Strasbourg avaient été des dirigeants ou des salariés de l’Open Society. Cette mainmise sur la justice européenne s’est-elle traduite par des décisions partiales ?

Oui, évidemment. Je pense actuellement à la polémique sur le hijab, qui est typique de l’idéologie de Soros. On se rend compte que la conception du libéralisme inclusif, communautariste et multiculturel que l’on trouve à la Cour est digne de l’héritage idéologique du milliardaire. De fait, à la CEDH, on ressent cette influence sur toutes les questions relatives à la liberté d’expression, au blasphème, à l’islam ou aux réfugiés. Il règne une espèce de consensus de la part de toutes les instances. Je pense que le cas de la Pologne est assez représentatif de cette situation : en prônant une gouvernance nationale, les Polonais ont déclenché la colère des institutions puisque ce pays conservateur ne se plie pas au progressisme supranational de la Cour. [...]

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Métavers : de fantasmes en baudruches

Vous avez remarqué comme Mark Zuckerberg ressemble de plus en plus à H.P Lovecraft ? Visage émacié, pâleur de cadavre, front légèrement proéminent, regard hanté par quelques abîmes lointains. Sauf que les abominations qui sortent de la tête du patron de Facebook sont bien réelles, ou en passe de le devenir. Confronté à une polémique douloureuse depuis la publication des Facebook Files qui ont mis en lumière des pratiques pour le moins litigieuses et un certain goût pour la dissimulation, la firme botte en touche et surfe sur la tendance qu’elle a elle-même initiée. En se rebaptisant « Meta », elle place au centre des attentions médiatiques le graal des gamers et technolâtres de tout poil : la création d’un univers virtuel persistant dans lequel les usagers pourront interagir, sans « autre limite que leur imagination » et les outils mis à disposition par les sorciers du web. Car un univers tout aussi virtuel qu’il soit sera toujours « manufacturé ».

La vidéo d’entreprise publiée par Zuckerberg la semaine dernière pour lancer le projet « Meta » en grande pompe a quelque chose de presque suranné, en tout cas pour un amateur de SF : le « métavers » n’est jamais qu’une énième déclinaison de la matrice, une vieille lubie cyberpunk inventée par les pionniers du genre au début des années 80 et popularisé tardivement par le film Matrix. La matrice, le méta-univers, la technosphère, appelez-la comme vous voulez, pourrait donc « enfin » devenir une réalité. On crédite souvent l’invention du métavers à Neal Stephenson et son roman Snow Crash (1992), mais c’est oublier que dès 1988 le jeu de rôle Cyberpunk 2020 offre la possibilité à des « netrunners » de voyager à travers une représentation polygonale du réseau informatique mondial. C’est oublier également que les univers-gigogne de Philip K. Dick regorgent de mondes factices entièrement générés par des entités démiurgiques (Le Dieu revenu du Centaure) ou par des programmes (Au bout du labyrinthe). [...]

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Franco-anglais et franglais : la colonisation de notre langue
C’est le château Renaissance de Villers-Cotterêts, dans la forêt de Retz, lieu d’histoire et de culture, qu’avait choisi Emmanuel Macron en 2017 pour en faire le haut lieu de la francophonie à même d’illustrer son règne. Ce château n’est-il pas connu pour l’ordonnance royale, toujours en vigueur, qui donne naissance en août 1539 à notre état civil et impose à tout acte administratif et juridique d’être rédigé « en françois et non aultrement » ? On peut pourtant lire à l’entrée du château une affiche rédigée uniquement en franco-anglais, au mépris de l'esprit de la loi Toubon de 1994 qui entendait lutter, comme on peut le lire dans l'excellent petit livre de Claude Hagège Le Français, histoire d'un combat, contre « l'attitude laxiste de la France devant la pénétration de la culture et de la langue anglo-américaines sur son territoire ». Il aurait au moins fallu mettre une troisième affiche dans une autre langue, pour ne pas participer à l’hégémonie anglo-saxonne et à l'établissement du bilinguisme. De même, jusqu’au coup d’État de Madame von der Leyen en 2020, la diversité linguistique était exigée au sein de la Commission et du Parquet européens. Le bilinguisme de cette affiche, à cet endroit, n’a rien d’anodin. Pas plus que ne l’est pas la biographie bilingue de Valérie Pécresse sur le site de la Région Île-de-France. [...]
Pronostic vital engagé pour l’Alvarium

Clap de fin pour L’Alvarium ? Centre communautaire d’actions sociales et culturelles angevin, l’association identitaire est dans le viseur du gouvernement. En juin dernier, au motif d’un « vol de drapeaux », des policiers avaient perquisitionné le local de l’association pour trouver de quoi les inculper. Parmi les policiers ayant interrogé des militants, l’un avait avoué « connaître tout de la vie » de Jean-Eudes Gannat, le chef de l’association. En clair, depuis des mois, le gouvernement essaye de mettre fin à leurs agissements militants, en usant de mesures qui paraissent disproportionnées. Pourtant, dans le dossier de dissolution parvenu aux mains du président, aucun motif ne semble tout à fait légitime. Le dossier relate tout d’abord plusieurs faits de violence, « dont plus de la moitié n’ont rien à voir avec les actions de l’Alvarium » dénonce Jean-Eudes Gannat. Le second motif d’inculpation porte sur l’« appel à la haine ». On le voit, sont invoqués les mêmes motifs qui ont conduit à la dissolution de Génération identitaire.

Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur est resté vague sur les raisons de cette action : nous savons tout au plus que ce sont des « signalements répétés et [de] nombreux faits constatés » qui auraient été les déclencheurs de ces poursuites. Cette motivation est-elle résolument vague du fait de la dangerosité de l’association, ou repose-t-elle sur une volonté purement politique de la part du ministre de l’Intérieur, avide de taper une nouvelle fois sur « l’extrême droite » ? Le président de l’association n’est pas dupe : si tout cela n’était que juridique, l’Alvarium aurait des chances réelles de se défendre. Les raisons sont donc tout autres. Dans un monde où identité et traditions sont condamnées, un mouvement de jeunes fiers de leur culture fait assurément mauvais genre. Ils ont désormais dix jours pour répondre aux accusations. [...]

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Circulaire Blanquer : l’éducation transsexuelle

La circulaire publiée par le ministre Blanquer, intitulée « Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire », démontre à quel point notre système éducatif se trouve officiellement soumis à la théorie du genre. Le style utilisé pour la rédaction de ce texte relève à lui seul du ridicule. Les tournures ampoulées, les expressions lénifiantes, les poncifs de toutes sortes s’enchaînent sans fin. La phraséologie retenue témoigne de la décrépitude langagière de nos gouvernants, prisonniers d’un discours mêlant un vocabulaire néo-managérial désuet, tout empli d’appel aux « bonnes pratiques », avec une langue technocratique gonflée de concepts pseudo-savants proclamant par exemple « la non congruence entre le genre de naissance et le genre vécu » ou encore l’importance de l’organisation d’un « parcours de transition » d’un sexe vers l’autre.

Lire aussi : Transidentité : enfance en danger

Plusieurs passages de la circulaire témoignent de cette logorrhée et du climat intellectuel qui la dicte. Ainsi, par exemple, nous apprenons que l’école possède comme « finalité première » de « déployer des mesures générales et préventives » de « persévérance » des mineurs « en questionnement sur leur identité de genre », afin de lutter contre « la permanence d’idées reçues sur la transidentité » dans un « parcours de transition » non « linéaire », « indépendant de toute transition physique », concernant « l’usage des lieux d’intimité », etc. En langage clair, il s’agit de décider qu’un garçon qui se déclare fille doit accéder aux toilettes pour filles, sauf à ce que la direction de l’établissement soit transphobe. [...]

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Calibre rouge

L’indice rouge à lèvres

Il y a 20 ans, le milliardaire américain Leonard Lauder, patron de la prestigieuse marque Estée Lauder, établissait « l’indice rouge à lèvres » : la santé économique d’un pays est inversement proportionnelle aux ventes de rouges à lèvres. Cet indicateur était réputé fiable pour toutes les crises économiques – exception faite de celle du Covid. En cause, les confinements successifs, et le masque. Pas la peine de sublimer un sourire qui ne charme plus. Sous le masque, les rouges délavent, glissent, et partent en vacances sur le bout du nez. Résultat, on se retrouve à la pause cantine en tenant davantage du clown que de Grace Kelly.

Se plaire et plaire au sexe opposé, à défaut de casser les codes de genre comme le voudraient les chantres de la doxa, recèle une puissance discrète

Séduction express

Ce cosmétique souligne pourtant aisément la féminité, à petit prix. Car malgré les efforts insistants de la Team Progrès, le rouge reste un apparat féminin. Il simule l’afflux de sang dans les muqueuses au moment de l’ovulation, indiquant la disponibilité sexuelle de la femme qui l’arbore. Cela envoie au cerveau reptilien de monsieur le signal qu’il y a peut-être moyen d’avancer ses pions. Pour les femmes surmenées, il détourne aussi le regard de mirettes fatiguées, mal camouflées par les quatre couches d’anticerne (une couche par heure de sommeil zappée). […]

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Présidentielle 2022 : Ubisoft purge à gauche

Ubisoft n'en a manifestement pas fini avec ses démons. Plongé depuis l'année dernière dans un scandale de harcèlement moral mené par une partie de ses cadres, le numéro un du jeu-vidéo français se retrouve à nouveau dans le feu de l'actualité pour de mauvaises raisons. Son dernier fait d'armes ? Le limogeage d'un autre de ses dirigeants, Georges Kuzmanovic, pour des accusations de sexisme et de manipulation, aussitôt contestées par l’intéressé qui voit là une discrimination politique. En effet, l'ex-directeur des recherches du groupe, fondateur du mouvement « République Souveraine », a annoncé en septembre dernier sa candidature à l’élection présidentielle sur une ligne « souverainiste, sociale, laïque et écologiste », «  avec de Gaulle et Jaurès ».

Né en Serbie, l'homme de 48 ans milite dans sa jeunesse à Lutte ouvrière, étudie au MIT et travaille dans l'humanitaire en Afrique avant de rejoindre Jean-Luc Mélenchon lorsque ce dernier fonde le Parti de gauche en 2008, où G. Kuzmanovic devient secrétaire national en charge des questions internationales et de défense. Candidat malheureux aux législatives de 2017 dans le Pas-de-Calais, le lieutenant de réserve de l'Armée de Terre est exclu de la liste de LFI aux européennes de 2019 après ses déclarations sur la nécessité d'assécher les flux migratoires et sur les luttes féministes et LGBT, qu'il considère secondaires face au conflit social. Kuzmanovic, mis au ban par la faction « islamowokiste » de son parti, décide alors de fonder « République souveraine », qui refuse les dernières dérives de la gauche.

Lire aussi : Woke’s Creed : quand Ubisoft rééduque ses employés

Candidat déclaré à l'élection présidentielle, voilà donc que l'homme se fait à nouveau « annulé », cette fois-ci par Ubisoft. Son employeur l'incrimine en effet d'une tentative de « manipulation » de son PDG, Yves Guillemot, pour lui avoir conseillé dans un courriel de riposter au procès en misogynie dont souffrait la firme lors de la crise de 2020, ainsi que de la mise en place d'un climat de travail dégradant et sexiste. Si, dans un communiqué, l’intéressé a bien reconnu quelques « gauloiseries », chose assez banale dans le milieu masculin et potache du jeu-vidéo, Kuzmanovic rejette en revanche les accusations à son encontre. Le candidat signale également que la DRH du groupe, ancienne d'Uber, s'est permise pour motiver son renvoi de fouiller sa messagerie à la suite d'une dénonciation anonyme, qu'il juge « loufoque ». [...]

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Aux États-Unis, une jeunesse progressiste, wokes et pro-vie !

Décidément, le pays de l’oncle Sam nous réserve bien des surprises. Alors que l’administration Biden appelle la Cour suprême à bloquer la loi interdisant la majorité des IVG au Texas, voilà qu’un groupe actif sur les réseaux sociaux se mobilise contre l’avortement. Rien de très original  direz-vous, jusqu’à regarder le nom de plus près : « The Progressive Anti-Abortion Uprising » (PAAU, Le soulèvement progressiste anti-avortement).

Il s’agit donc d’un groupe d’activistes progressistes opposés à l’avortement. Antinomique, non ? D’autant que leur vidéo d’introduction met en scène des personnages tous plus wokes les uns que les autres : transgenre, non-binaire, femmes voilées, féministes, racialiste, blancs alliés à la « cause noire », etc. Leur message est clair : « Nous sommes pour le progrès et contre l’avortement ». Voilà de quoi laisser perplexe, car notre épris européen a du mal à appréhender le manque de cohérence du pays qui a inventé le cheeseburger végane et les églises LGBT.

« L’avortement exploite les innocents, blesse les faibles et profite aux riches »

Terrisa Bukovinac, fondatrice du PAAU

L’avortement : quand le capitalisme tue

Pourtant, à y regarder de plus près, leur rhétorique n’est pas totalement dépourvue d’intérêt, surtout dans un pays très libéral où les grands groupes dictent la marche à suivre au détriment des plus défavorisés. L’association dénonce à juste titre la détresse des classes les plus pauvres pour qui le recours à l’avortement est souvent perçu comme seul moyen de s’en sortir financièrement. PAAU va plus loin en dénonçant le capitalisme qui encouragerait cette pratique, en citant des grandes entreprises favorables à l’IVG. En d’autres termes, l’avortement serait à court terme excellent pour la santé économique des grands groupes – une femme sans enfants étant plus productive. On le voit, leur critique de l’avortement est largement anticapitaliste. « L’avortement exploite les innocents, blesse les faibles et profite aux riches » clame la fondatrice Terrisa Bukovinac, qui dirigeait auparavant deux autres associations du même type : « Democrats for Life » (Les démocrates pour la vie) et « Pro-Life San Francisco » (San Francisco pro-vie). [...]

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L’Incorrect numéro 73

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