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Stéphane Ravier : « Le premier problème à Marseille, c’est l’immigration »

Des vidéos diffusées récemment par CNews montrent des quartiers de Marseille contrôlés par des « checkpoints ». Dans quelle mesure les quartiers marseillais sont-ils devenus des zones de non-droit ?

Il aura fallu la venue d’Emmanuel Macron pour que les caméras se braquent enfin sur un phénomène que j’ai dénoncé il y a des années. Mais comme cela venait du Rassemblement national, c’était forcément, et au mieux, de l’exagération, au pire attiser la haine et montrer les Marseillais les uns contre les autres. Je n’ai malheureusement jamais été écouté. Ces images ne m’ont donc pas étonné car c’est quelque chose de courant aux Flamants, au parc Kalliste, à la Castellane ou au Vieux Moulin – j’ai moi-même été contrôlé une fois !

Logement, insécurité, trafic de drogue, chômage, transport, pauvreté. Avec le voyage du président Macron, les Français redécouvrent ces derniers jours les problèmes auxquels fait face Marseille. Comment la deuxième ville de France en est-elle arrivée là ?

Emmanuel Macron est la dernière personnalité qui manquait au tableau, après Manuel Valls et Jean-Marc Ayrault – venu en 2014 annoncer qu’il allait faire un chèque de plusieurs centaines de millions d’euros pour les cités. L’argent coule déjà à flot dans nos cités via la politique de la ville ! Toujours est-il que tous les domaines, Marseille est une urgence absolue. Il y a trois points de plus que la moyenne nationale en matière de chômage. 25% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Lire aussi : L’Institut pour la Justice : « Y-a-t-il un lien entre délinquance et immigration ? »

Certes, notre système économique fabrique des chômeurs, mais nous en importons beaucoup aussi. L’immigration prend la forme du Grand remplacement. L’insécurité atteint des sommets. Le trafic de drogue contrôle des dizaines de cités. Les écoles sont en partie dans un état pitoyable – maire des 13è et 14è arrondissements, j’avais été le premier à avertir monsieur Gaudin et son équipe, mais ça n’avait pas non plus été pris au sérieux. La venue du président est une caisse de résonance, mais j’ai le sentiment que les Marseillais accueillent sa venue et ses promesses avec beaucoup de retenue, parce qu’on nous a beaucoup promis mais rien n’est venu. [...]

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CMRDS 2021 : ils s’instruisent pour vaincre

Il est des monuments historiques nationaux dans l’ordre de l’esprit. N’en déplaise aux biens pensants, l’Action française est de ceux-ci. On peut critiquer certains aspects de sa pensée ou certaines décisions de ses dirigeants passés, cela n’enlève rien à cette étonnante aventure humaine qui dure depuis cent vingt ans. Fondée en 1899, plus ancien mouvement politique français avec le Parti radical, l’Action française témoigne actuellement d’une dynamique significative. Alors que l’anomie contemporaine vide les partis politiques de leurs militants et voit s’écarter d’eux les jeunes, le principal mouvement royaliste français a rassemblé à la fin du mois d’août trois cent cinquante cadres et militants, en grande majorité des étudiants ou de jeunes travailleurs près de Roanne dans le Forez. Un chiffre en net progression depuis plusieurs années, comme me l’a fait remarquer Philippe Lallement, animateurs de La Nouvelle Revue Universelle, l’une des publications théoriques de la mouvance maurrassienne.

« Nous allions formation durable des militants et actions concrètes de militantisme sur le terrain. Le succès de cette université d’été est la résultante d’une année politique intense à Paris comme dans les provinces. »

François Bel-Ker

Ce rassemblement annuel porte depuis sa fondation en 1953 le nom de Camp Maxime Real del Sarte en hommage au sculpteur royaliste qui parraina l’opération. Le château d’Ailly, qui accueille depuis plusieurs années ces rencontres estivales d’une durée d’une semaine, ouvre largement sa façade classique sur la campagne. Il appartient à la famille de l’encyclopédiste Charles de Brosses, président du Parlement de Bourgogne sous Louis XV et auteur resté fameux pour ses Lettres d’Italie. Au CMRDS, les militants dorment sous la tente. Ce qui frappe chez ces jeunes royalistes, c’est leur passion, non pas d’un passé révolu, mais de l’actualité politique. La mécanique maurrassienne est bien huilée. Ici on entend servir le Bien commun et défendre l’intérêt national en restaurant la légitimité politique. L’objectif pratique affiché et assumé lors de la conclusion de ces débats est de couronner une Ve République recentrée sur ses accents constitutionnels en plaçant à la tête de l’État le chef de la Maison de France, c’est-à-dire le comte de Paris. « Ce recours à un monarque héréditaire permettrait d’échapper aux inconvénients de la compétition électorale permanente que nous connaissons aujourd’hui » m’explique un militant. L’autre leitmotiv, c’est de recouvrer une souveraineté nationale abîmée par la construction européenne. [...]

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Éditorial de Jacques de Guillebon : Ma droite, mes droits !

« Il en est un grand nombre qui, à l’exemple de Lucifer, de qui est ce mot criminel : Je ne servirai pas, entendent par le nom de liberté ce qui n’est qu’une pure et absurde licence. Tels sont ceux qui empruntant leur nom au mot de liberté, veulent être appelés Libéraux ». Violent ? Oui, comme les paroles inspirées d’une encyclique de Léon XIII (Libertas praestantissimum, 1888) : quand l’Église était un glaive, quand le Saint-Siège était un poignard. Contre la liberté des modernes, l’épouse du Christ n’aura jamais assez tonné, et elle n’en aura jamais fini puisqu’elle aura été a priori défaite dans chaque bataille depuis deux cents ans. Avait-elle tort de condamner « l’absurde licence » dont notre civilisation se revendique aujourd’hui sans rougir ? Faudrait-il vivre comme des talibans, diront les imbéciles, pour qui liberté n’est qu’un grigri agité en toute situation ?

Lire aussi : Éditorial de Jacques de Guillebon : Les hommes providentiels

Il est étonnant que libéral soit devenu un mot de droite, voire de chrétiens, quand il désignait originellement ce mouvement révolutionnaire simplet consistant à remplacer toutes les antiques vertus de la cité, justice, bien commun, vérité, honneur, par les petits mots de liberté individuelle. On ne discutera pas ici des fameuses « lois du marché » – apparemment les seules dont le vaniteux contemporain admet de porter le joug ; fameux et glorieux joug que celui du cours de la carotte et de la patate – mais plutôt de ce sentiment de propriété de soi qui anime l’homme moderne libéré et lui fait songer qu’il n’a plus à rechercher rien qui le dépasse sinon pour que ça le satisfasse. D’ailleurs, rien ne le dépasse et il est en tout la somme de tout. Aussi le moindre événement l’inquiète, le tend, le rend semi-fou, car à qui ne souhaite que sa liberté le moindre extérieur se révèle foncièrement contrariété.

Et la droite est plus coupable que quiconque d’avoir goûté au fruit de l’arbre de la liberté, la liberté n’étant au fond que le cadeau du fort fait au faible, car le fort recherche la vérité et quand il la connaît il n’a nul besoin d’exiger quelque liberté d’en jouir. La vérité est un don, la liberté une aumône faite aux aveugles.

Mais on dirait que le monde des forts s’est changé en un tas de victimes. La droite ressemble à ces filles de nouveaux livres d’aventures pour enfants promus par des ordures éditoriales, qui combattent le sexisme partout, et triomphent finalement du méchant garçon (blanc, évidemment). La droite est devenue une pleureuse, fille de Guizot et de Daladier : munichienne, elle gémit devant ses droits perdus, remuant à peine l’orteil, mais éructant son malheur à la face du monde, et réclamant qu’un deus ex machina vienne la sauver. Et c’est le petit homme qui nous gouverne, né d’un croisement de la banque et de la licence, qui est obligé de nous rappeler à l’ordre, de redire à des Français grincheux que pour que France et civilisation continuent, les devoirs passent avant les droits. Banalité certes, mais que ces temps odieux nécessitent.

Ce microbe sera tel la zizanie ou le grain de moutarde le moyen ou de notre chute ou de notre salut

Finalement, la providence à son habitude se sera servi du plus minuscule des êtres – un virus – pour nous renverser de notre trône, nous les superbes, nous les puissants (que nous croyions). Ce microbe sera tel la zizanie ou le grain de moutarde le moyen ou de notre chute ou de notre salut. Et c’est ici que la vraie liberté, pas n’importe laquelle, celle du libre-arbitre, entre en jeu : que ferons-nous de cette situation qui nous est donnée, de ce temps qui nous reste à vivre ? Ou l’occasion de nous déchirer, ou l’occasion de nous réconcilier dans une destinée supérieure.

Au milieu du chemin de cette vie, nous nous retrouvons au carrefour : que proposerons-nous à ce pays, à nos enfants, à nos contemporains, le sang, la sueur et les larmes ; ou la sempiternelle réaffirmation de notre droit à jouir ?

Une banane sans arêtes, s’il vous plaît

« Dites-moi, mon brave, ce n’est pas parce que le confinement est terminé et que vous pouvez à nouveau ouvrir vos salles et vos terrasses qu’il faut vous venger sur les clients, et leur servir du poisson plein d’arêtes comme celui-ci ! C’est absolument immangeable ! » conclut Chantal de S. en désignant une assiette qui ressemblait à un champ de bataille napoléonien.

– Ah, ça, madame, c’est toujours le problème de la perche. Madame souhaiterait que je lui apporte autre chose ? Un steak haché ? Une quiche lorraine ? »

– Non merci, c’est un peu tard, mais vous pourriez prévenir, tout de même ! On n’est pas censé le savoir ! Vous ne trouvez pas ? grognat-elle en prenant toute la tablée à témoin.

– Chantal, décidément, vous m’émerveillerez toujours ! J’ignorais que l’on pouvait être aussi représentative de son époque que vous l’êtes !

– J’y verrais volontiers un compliment si ça ne venait pas de vous, mon cher E. Mais que voulez- vous insinuer par-là ? Quel est le rapport entre notre époque et les arêtes de poisson. [...]

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Partout, les saints : Sainte Rafqa

Boutrossieh naît en juin 1832, dans une modeste famille libanaise. Son prénom aux consonances exotiques se traduit simplement par « Pierrette » dans la langue de Molière. Famille modeste, nous disions donc, mais très pieuse. Sa maman, Rafqa, l’emmène devant un petit autel de fortune prier sa Mère Céleste dès que la jeune fille ouvre les yeux le matin. Mieux que la routine Chocapics + yaourt.

Sa pieuse maman part un peu trop vite au ciel. La petite Boutrossieh se retrouve à devoir tenir une maison et un père éploré. Comme à peu près tous les mardis au Liban, c’est la guerre pour une raison rigoureusement incompréhensible. Le budget de la maison se réduit comme peau de chagrin, et après avoir perdu sa femme, le brave père doit se résoudre à laisser partir sa fille comme servante dans une maison de gros bourges de Damas. Ces chrétiens maronites la traitent bien, et Boutrossieh se révèle si dévouée, douce et vertueuse qu’elle repartira chez elle quatre ans plus tard avec un trousseau complet. Soit une petite fortune en vêtements, linges de maison et autres fanfreluches de gonzesses, indispensables pour se marier. Demandez à mamie, elle vous expliquera.

Lire aussi : Partout, les saints : Saint Louis Orione

Pendant ce temps, papa s’est remarié. La belle-mère adopte tout de suite la charmante petite, qui de surcroît a oublié d’être moche. La jeune adolescente devient vite une turbo bombe qui fait baver tout le voisinage. Les daronnes du coin commencent à se crêper le chignon pour savoir lequel de leurs fils épousera cette beauté à la dot conséquente. Mais le projet de Boutrossieh ne colle pas avec la vie maritale. Déjà, elle est si pieuse qu’elle entraîne sa ligue de copines à une attitude pudique envers ses prétendants. [...]

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L’IncoDico – Le mot du mois : les ploucs du sud-ouest
Il y a quelques mois de cela, votre serviteur utilisait le verbe « rouméguer » dans un article. Évidemment, les Parigots de la rédaction n’ont pas compris, Jacques de Guillebon protestant contre la faute de français. C’est ainsi que je me suis aperçu que je parlais l’occitan, sans même en avoir conscience. Vous me direz qu’il vaut mieux se placer dans le sillage du Provençal Frédéric Mistral, du Lotois Léon Gambetta, du Castrais Jean Jaurès, ou encore du troubadour Bernard de Ventadour, que dans celui de Cyril Hanouna, des rappeurs ou des acteurs de la télé-réalité. [...]
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Academia Christiana : et la jeunesse française s’éveilla !

J’ai passé une semaine de mes longues vacances d’été dans un coin perdu de Normandie où j’ai appris – et non réappris – à vivre en France. Une France d’autrefois, que je ne connaissais pas mais qui pourtant me donne un sentiment de nostalgie.

L’université d’été d’Academia Christiana a été fondée en 2013 parquatre étudiants. « En 8 ans elle est devenue le rendez-vous incontournable d’une certaine jeunesse catholique qui cherche à s’engager dans la société » explique le prospectus.

Bien loin du politiquement correct, l’association proposait une messe dans la forme extraordinaire pour les plus courageux d’entre nous qui acceptaient de quitter leur sac de couchage dès 8h. L’office du dimanche était obligatoire pour tous, sans grande surprise. Pourtant, contrairement au lycée privé sous contrat où chaque élève rechigne lorsqu’une messe est obligatoire, aucun des jeunes n’a râlé ni soupiré, ni encore levé les yeux au ciel. Chaque prière, chaque messe était acceptée et je dirais même plus, souhaitée par tous. Avant les repas, pas un ne prenait place avant de dire le bénédicité, comme un geste rituel rapidement assimilé. Bref, comme un réflexe. Mais quel beau et rare réflexe que celui-là ! Pourquoi la messe traditionnelle, me direz-vous ? Il va sans dire que dans une université où le premier objectif est l’enseignement d’une culture européenne et religieuse, le rite retenu soit celui qui donne le plus de place à la solennité du sacré.

Lire aussi : L’Institution des Chartreux ou le foyer de résistance à la modernité

J’ai observé cette semaine le sens du service. Chaque équipe constituée devait effectuer des tâches plus ou moins pénibles comme la mise du couvert, le service à table, la vaisselle. Tous, ou presque s’y sont pliés bien volontiers en sachant qu’ils pourront, au prochain repas, mettre les pieds sous la table en petits rois. Les repas étaient animés de chants régionaux que tous reprenaient en chœur dès qu’un académicien entonnait les premières notes. Alors on voyait luire dans leurs yeux une expression de fierté qu’on ne retrouve plus dans notre petite vie quotidienne. Les seuls désaccords que j’ai pu entrevoir se regroupaient autour des pichets de vin à table, disputés et savourés. Les hommes servaient les jeunes femmes par galanterie et sans la moindre remarque désobligeante. [...]

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Au fil de la plume : le combat du stylo artisanal

Le stylo-plume (appelé autrefois stylographe) a révolutionné l’écriture. En 1827, Petrache Poenaru, un inventeur roumain, dépose le brevet du stylo à plume. Le stylo devient portable, il se libère des encriers. Les plumes sont en acier, elles remplacent les plumes d’oiseaux. L’innovation majeure vient de l’Américain Lewis Edson Waterman : né en 1837, il ne reste que cinq ans à l’école, et exerce différents métiers comme charpentier, vendeur de livres, enseignant. Alors qu’il est agent d’assurances, il manque une vente importante parce qu’au moment de signer, son stylo tache les feuilles du contrat. Furieux, il décide de mettre au point un stylo plus fiable en utilisant les principes de capillarité : désormais la goutte d’encre se dépose sur la pointe de la plume en évitant un écoulement trop important. Waterman ouvre sa première usine en 1889 et la fortune lui sourit.

Omniprésent dans les trousses d’écoliers, le stylo-plume est cependant concurrencé dès la fin de la Seconde Guerre mondiale par le stylo à bille. Aujourd’hui, les ventes des stylos sont en chute libre : de 2010 à 2020, elles ont plongé de 6 à 3 millions. Au-delà du stylo-plume, c’est l’écriture manuscrite elle-même qui disparaît. Pour beaucoup elle est synonyme de lenteur et d’inconfort.

Dans les écoles primaires, le stylo-plume traîne une mauvaise réputation : trop sale, trop compliqué. Depuis mai 68, l’enseignement de l’écriture manuscrite est considéré comme oppressant, et durant 50 ans on a privilégié la créativité sur la discipline. Résultat : les étudiants ont perdu les automatismes de l’écriture cursive et pianotent sur leurs ordinateurs durant les cours magistraux.

Nos boîtes aux lettres sont devenues des fosses septiques, remplies de courriers administratifs et d’imprimés commerciaux

Le remplacement du stylo par le clavier rend l’écriture cursive plus mécanique et moins personnelle. Autrefois, l’investissement personnel était plus grand, les écritures plus travaillées avec des enluminures et de la calligraphie. Il existe désormais une vraie difficulté à se servir de ses mains. À force de balayer les écrans, les enfants n’ont plus assez de force dans les doigts pour tenir correctement un stylo. D’où un constat alarmant : nous n’avons jamais autant communiqué et si peu écrit ! [...]

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L’Incorrect numéro 73

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