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Une Église verte

Du 1 septembre au 4 octobre – fête de saint François – « la communauté chrétienne », selon l’expression désormais consacrée, est invitée à célébrer la saison de la Création, partout dans le monde : « Renouveler l’Oikos de Dieu. Prendre soin de la terre, notre maison commune, et nous, ses habitants, ainsi que les animaux, les végétaux ». Les initiatives inspirées fleurissent telle l’association « Amen-Toi » destinée à évangéliser les campagnes. Ou encore, celle d’une paroisse champenoise qui fait fleurir « un tiers lieu écologique » : potager partagé avec les cinquante migrants du foyer voisin mettant la main à la terre ; formation à la biodiversité ; création d’une boutique de vêtements de seconde main Passeurs de sapes. On trouve même « un troc de graines » ! Ce genre d’initiative contribue, dit le curé, à changer le visage de l’Église.

Peu importe qu’on ne connaisse plus le récit de la Création dans la Genèse : l’important est la création participative. Lors de certaines célébrations, après la bénédiction finale, des animaux abandonnés sont proposés à l’adoption. On ne bénit pas encore les éoliennes, canal privilégié de l’Esprit sous l’action de frère Vent, mais cela ne saurait tarder. Des messes sont également célébrées en pleine nature, suivies d’actions au service de l’environnement. Tout cela est bon, et même très bon. À se demander pourquoi Dieu a tant insisté, dans l’Ancien Testament, pour avoir une demeure à lui : n’est-il pas partout chez lui dans la nature ?

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Le culte du Bataclan

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Le monde d’après l’histoire, c’est bien celui où la commémoration compte davantage que l’événement. C’est bien celui où l’examen perpétuel des traumas prévaut à une quelconque analyse des causes et des contingences. Nous sommes à l’ère du pansement global. L’Occident terrassé par ses « arts du spectacle », comme on dit dans les universités. On risque d’en souper en ce mois de septembre, entre le procès des attentats du Bataclan et les 20 ans du 11 septembre. Les ravalements de sanglots et les silences dignes sont à prévoir, entre deux « vous norez pas ma hène ».

On aurait pourtant tort de s’arrêter aux signes extérieurs de cette pornographie mémorielle, qui dresse en face de la menace terroriste de nouveaux colifichets gentiment profanes : bougies flottantes, marches blanches, ours en peluche cloués sur des planches comme des poupées vaudous, hashtags et autres pâmoisons collectives et connectées.…

Rentrée littéraire alternative à Nancy

Comment est née l’idée de ce « contre-salon » ?

L’idée nous est venue suite à l’absence de réponse des organisateurs du « Livre sur la place », le salon officiel qui a lieu chaque année à Nancy, quant à notre demande d’y proposer un stand avec la maison d’édition du Verbe Haut, ou la libraire. Comme la Lorraine est une terre d’auteurs, nous avons sondé nos amis comme Jean-Marie Cuny ou Laurent Schang, et avons lancé l’idée.

Lire aussi : Sylvain Durain : « Acheter sur Amazon, c’est tuer les librairies, mais aussi les maisons d’édition et les auteurs »

Concrètement, qu’y trouvera-t-on ?

Pour cette première année, nous tiendrons salon dans la librairie elle-même et recevrons sur trois demi-journées six auteurs qui nous font l’amitié de leur participation, à savoir : pour le samedi 11 septembre matin, Fabien Niezgoda ; pour le samedi après-midi, Laurent Schang et Jean-François Thull ; et, pour le dimanche 12 après-midi, Stanislas Berton, Jean-Marie Cuny et Gilles Van Grasdorff.…

Crop top ou burkini ?

L’ombre présidentielle plane sur le nombril des lycéennes en cette rentrée 2021-2022, depuis qu’en juillet Emmanuel Macron a jugé bon de clore une interview fleuve au magazine féminin Elle par quelques lignes réacs sur le crop top : « À l’école, je suis plutôt “tenue décente exigée” ». Quelques mots terriblement révélateurs de la conception qu’a le Président du fameux « art de vivre à la française » qu’il cite si souvent et auquel il ne comprend rien ; mots qu’il convient de mettre en parallèle avec la détermination de plusieurs membres de la majorité présidentielle, de membres du gouvernement même, à légitimer le port du voile dans l’espace public et du burkini dans les piscines.

Lire aussi : Henda Ayari « Le voile est un marqueur de la propagation de l’islamisme »

Le mois de juin a été à ce titre un mois de victoire de la civilisation islamique sur la France. Premièrement, par une image si symbolique qu’on ne se lasse pas de la regarder : Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement National, émargeant aux élections régionales face à un assesseur entièrement voilée. Marlène Schiappa, la sous-ministre de l’Intérieur, aussi aveugle qu’on peut l’être face à cette éminente question civilisationnelle, a jugé bon de s’emparer du sujet et de clamer haut et fort au sein de l’Assemblée nationale la légitimité de cet islam allogène et invasif en approuvant le port du voile par l’assesseur, favorisant ainsi, sans même en avoir conscience, l’islamisation des valeurs républicaines, préalable indispensable à l’islamisation prochaine des institutions. La justification de la ministre ? « Avec plus de femmes comme elle, la démocratie se porterait mieux... » Après avoir fait entrer massivement des contingents de travailleurs islamiques dans l’unique but de les sous-payer pour qu’ils accomplissent les tâches auxquelles les Français se refusaient pour des salaires de misère, les sociaux-libéraux donneurs de leçon ont manifestement entrepris d’aller plus loin et de résoudre de la même manière la désaffection électorale, en accueillant des contingents de républicaines voilées et de républicains barbus, ce qui leur évitera d’avoir à questionner le système politique prétendument démocratique qu’ils portent à bout de bras et que les Français méprisent de plus en plus largement. [...]

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Droit d’asile civilisationnel

En 370, les Wisigoths, fuyant les hordes de Huns dont la violence vidait l’Europe orientale de ses tribus, demandèrent asile. Et ils demandèrent asile à la plus opulente civilisation de leur époque, Rome. L’empereur Valens, se voulant humaniste, juste et bon, se fit précurseur de la notion de droit d’asile. Il ouvrit les portes de l’empire à ces réfugiés, leur permit de franchir le Danube et de s’installer sur les terres de l’actuelle Bulgarie. Valens demanda à l’administration et à l’armée romaine d’organiser l’installation de ces tribus gothiques. Un « Wir Schaffen Das » avant l’heure (le « nous y arriverons » d’Angela Merkel quand elle accueillit un million de migrants clandestins en 2015).

De son offre d’asile, Valens fut bien mal remercié. L’administration romaine fut débordée par le flot de populations à installer et les populations romaines locales vécurent très mal l’installation de ces barbares qui par le passé avaient si souvent franchi le Limes pour piller les villes frontalières. Les réfugiés commencèrent à se plaindre d’être réduits en esclavages par les fonctionnaires romains qui exigeaient d’importants impôts pour leur prise en charge, d’être rackettés par les généraux romains chargés de leur protection, d’être finalement maltraités par la Rome qui les avaient accueillis.

Lire aussi : Enquête : France Terre d’Asile, un demi-milliard d’euros de l’État pour accueillir la misère du monde

Ce qui devait arriver arriva : les tribus se révoltèrent contre l’empire. Les Wisigoths se rallièrent sous la bannière de Fritigern, se constituèrent en armée et commencèrent à piller la Thrace deux années durant. Ils fuyaient la guerre et ils amenèrent la guerre.

L’empereur Valens, que sa charité avait conduit faire entrer l’ennemi au sein de l’empire, se décida alors à la répression. En 378, faisant converger de nombreuses troupes romaines vers les Goths, il prit la tête d’une partie d’entre elles et se dirigea vers Andrinople où se situait le campement wisigoth et ce, sans attendre la totalité des renforts romains en provenance d’Occident. 20 000 soldats romains, sûrs de leur supériorité au combat s’élancèrent face à une armée deux fois plus vaste. Par une habile manœuvre de cavalerie (signe que les barbares apprenaient l’art militaire au contact des Romains) et une écrasante supériorité numérique, les Wisigoths détruisirent intégralement les légions romaines. L’empereur Valens mourut au combat au milieu de ses hommes, tué par ceux qu’il avait accueilli.

Pour la première fois, Rome perdait tactiquement face aux barbares. Un empereur était tué sur le champ de bataille, l’armée romaine était amputée de 20 000 de ses meilleures hommes. Mais cette défaite signe en fait le véritable début de la chute de Rome, un siècle plus tard. Les Wisigoths, Ostrogoths et de multiples autres tribus barbares ravagent et pillent les terres romaines d’est en ouest et du nord au sud, ouvrant la voie aux armées d’Attila qui porteront les coups de boutoir décisifs à l’empire.

L’Europe n’a aucunement l’obligation d’accueillir des réfugiés provenant d’une aire civilisationnelle qui n’est pas la sienne. Les Afghans, Syriens ou Maliens ont tous des pays alentours, culturellement proches, dans lesquels ils peuvent se mettre à l’abri

À cause de l’humanisme naïf et crédule d’un empereur qui ouvrit les portes de sa civilisation à des barbares hostiles demandant asile avant de tout piller, tout tuer, tout détruire. Ces invasions barbares qui détruisirent Rome lors de la « grande migration des peuples » étaient toutes l’œuvre de « réfugiés ». Réfugiés politiques, réfugiés économiques et même réfugiés climatiques car c’est pour beaucoup en raison d’un refroidissement majeur du climat de l’époque que les cultures à l’est de l’Europe furent abandonnées pour les terres fertiles de l’ouest (et notamment la Gaule).

Mêmes causes, mêmes conséquences.

Nous avons aujourd’hui des millions de « réfugiés » en provenance du tiers-Monde en route vers la riche et vieille Europe. Qu’ils s’agisse des Afghans, des Syriens, des Marocains ou des Maliens, tous auront une bonne raison d’avancer qu’ils vivront mieux en Europe que dans leurs pays. Alors même que nous avons pu voir à Cologne lors de la nuit de la Saint Sylvestre 2016 comment ces réfugiés pouvaient se comporter avec les femmes allemandes, les agressant sexuellement (1049 dépôts de plainte pour 1500 agresseurs identifiés comme « arabes » ou « nord-africains » par la police de Cologne – l’un des agresseurs se défendait lors de son arrestation en criant qu’« Angela Merkel l’avait invité »). C’est aujourd’hui Martine Aubry, maire de Lille, qui demande à ce que les municipalités de France fassent de la place pour les réfugiés afghans. Celles-là n’auront probablement pas compris tant qu’elles ne finiront pas comme l’empereur Valens, étalé au milieu des cadavres de ses soldats, piétiné par ses hôtes, humaniste jusqu’à en mourir.

Où jusqu’à ce que les autres en meurent, comme Timothy Bonnet, garçon de 19 ans poignardé en 2019 à Villeurbanne par un Afghan car « il ne lisait pas le coran ». Cet Afghan avait obtenu l’asile de la part de la France. Timothy et tant d’autres anonymes. Ce droit d’asile, si dévoyé qu’il ne correspond plus à rien d’autre qu’une filière d’invasion massive d’individus pour beaucoup hostiles et inassimilables doit être revu. Profondément revu. Selon un prisme civilisationnel.

Lire aussi : Stéphane Ravier : « Le premier problème à Marseille, c’est l’immigration »

Lorsqu’au sein de la civilisation européenne peut se dérouler un conflit entraînant des déplacements de population, il n’est pas anormal que des pays voisins puissent venir en aide et accorder asile à ces populations. Car elles font partie de la même civilisation. Par exemple, après la guerre du Donbass, plusieurs milliers de familles ukrainiennes se sont vs accorder l’asile en Pologne, pays voisin et fort proche culturellement. Sans que cela ne suscite de remous. Et il est envisageable que ces familles puissent regagner leurs terres une fois que les armes se seront définitivement tues.

Mais l’Europe n’a aucunement l’obligation d’accueillir des réfugiés provenant d’une aire civilisationnelle qui n’est pas la sienne. Les Afghans, Syriens ou Maliens ont tous des pays alentours, culturellement proches, dans lesquels ils peuvent se mettre à l’abri le temps que cessent les combats. Mais en venant jusqu’en Europe, c’est bien évidemment la recherche d’une assistance économique et sociale multiformes qu’ils viennent trouver. Cela doit cesser. Totalement. Chaque civilisation doit s’occuper des problèmes qui concernent ses peuples, pas ceux d’autres peuples qui devront trouver leur salut au sein de leurs civilisations propres. Si nous nous refusons à cette fermeté indispensable, par un humanisme mal pensé, alors nous préparons à tous, accueillants comme accueillis, un avenir de malheur qui dépassera en souffrances toutes celles évoqués précédemment. Rome est tombée. L’Europe tombera aussi. Et les Européens avec.

Anne Coffinier : « Il y a un désamour évident à l’égard de l’Éducation nationale »

L’Éducation nationale traverse une grande crise identitaire, en témoignent les réformes successives des programmes et du baccalauréat. Dans ce climat confus, la création d’écoles hors contrat est, quant à elle, particulièrement dynamique. Quelles en sont les raisons profondes ?

Il y a plusieurs facteurs. Plus personne ne pense que l’Éducation nationale ne saura se relever de l’état de crise structurelle dans lequel elle se trouve. Les parents cherchent donc des alternatives, et chose nouvelle, les professeurs aussi. C’est pour cela qu’il y a un taux record de démission des enseignants dans l’Éducation nationale. S’ajoute un désir d’avoir une école sur-mesure adaptée aux singularités de son enfant. La culture dominante du « c’est mon choix ! » pousse les parents à considérer comme fondé leur désir de choisir le type de pédagogie adaptée à leur enfant et à leur vision éducative. La culture technocratique qui prévaut au sein de l’école publique fait office de repoussoir pour les parents travaillés par un désir de davantage d’humanité, de respect de la singularité de l’enfant, de pluralité d’utilisation sociale des lieux mais aussi de caractère intégral de l’éducation.

Lire aussi : Anne Coffinier : première de classe

Toutes ces tendances alimentent l’intérêt pour les pédagogies alternatives, d’autant que l’école publique n’offre plus une pédagogie classique « à la Jules Ferry » : la rigueur, le récit national fédérateur, la culture du respect de l’autorité et de la morale traditionnelle. Tout cela a intégralement disparu de l’école publique. Elle ne possède au final ni les atouts du hors-contrat ni la rigueur et l’efficacité de la communale d’antan. Cela explique largement le développement des écoles hors-contrat depuis dix ans. Pas besoin d’un prétendu désir de repli sur soi ou d’une haine de la diversité pour alimenter l’essor des écoles libres !

Quelles sont les caractéristiques principales des créations de cette année ?

Certes, la Covid a compliqué les créations d’écoles : 73 sont repoussées à 2022 quand 104 ouvrent tout de suite, et une quinzaine d’autres a priori d’ici Noël. Mais, inversement, elle aura alimenté les créations d’écoles à fort ancrage dans la nature et ayant une approche de la crise sanitaire fondée sur davantage de bon sens pédagogique.

La cuvée de création d’écoles de cette année se caractérise par une forte poussée des ouvertures de secondaire (près de la moitié des créations contre un tiers habituellement), des établissements à fort ancrage dans la nature (20% des ouvertures en 2021), un maintien des écoles bilingues ou à spécificité linguistiques (21%) et de celles pour les publics spécifiques (handicaps, jeunes sportifs, etc : 17 %). S’agissant de la pédagogie, les écoles Montessori représentent 17% des créations, tandis que les écoles classiques 15%, les écoles mixant différentes pédagogies alternatives 53% et les écoles démocratiques 15%. [...]

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Crise sanitaire : non à l’État maternant !

Confinement, masque, passe sanitaire, vaccination quasi-obligatoire : depuis dix-huit mois, voilà ce à quoi l’État nous contraint. Pour certains, ce sont des mesures de simple bon sens pour lutter contre l’épidémie, un moindre mal qu’il faut accepter. Ne sommes-nous pas en guerre contre le virus et ne sont-ce pas les moyens les plus efficaces pour s’en protéger ? Ceux-là considèrent le plus souvent les opposants à ces règles comme des grincheux, des inconscients, des irresponsables, des obscurantistes voire comme des complotistes et même des criminels.

Puisque je suis l’un de ces opposants, je répondrais que je ne me sens ni grincheux, ni inconscient, ni irresponsable, ni obscurantiste, ni même criminel. Je trouve tout simplement ces règles disproportionnées et donc paradoxalement déraisonnables. Je dis paradoxalement puisque la majorité de nos concitoyens, semble-t-il, considère au contraire que ces règles sont justes et fondées scientifiquement. Ne voulant pas entrer dans le débat sur l’efficacité de celles-ci, je pars du postulat qu’elles ont effectivement une certaine efficacité immédiate. Mais mon opposition porte sur le caractère infantilisant de ces mesures. Je considère, de plus, que ces contraintes sanitaires sont révélatrices de l’esprit de notre époque et par-là peuvent susciter certaines prises de conscience et résolutions.[...]

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Stéphane Ravier : « Le premier problème à Marseille, c’est l’immigration »

Des vidéos diffusées récemment par CNews montrent des quartiers de Marseille contrôlés par des « checkpoints ». Dans quelle mesure les quartiers marseillais sont-ils devenus des zones de non-droit ?

Il aura fallu la venue d’Emmanuel Macron pour que les caméras se braquent enfin sur un phénomène que j’ai dénoncé il y a des années. Mais comme cela venait du Rassemblement national, c’était forcément, et au mieux, de l’exagération, au pire attiser la haine et montrer les Marseillais les uns contre les autres. Je n’ai malheureusement jamais été écouté. Ces images ne m’ont donc pas étonné car c’est quelque chose de courant aux Flamants, au parc Kalliste, à la Castellane ou au Vieux Moulin – j’ai moi-même été contrôlé une fois !

Logement, insécurité, trafic de drogue, chômage, transport, pauvreté. Avec le voyage du président Macron, les Français redécouvrent ces derniers jours les problèmes auxquels fait face Marseille. Comment la deuxième ville de France en est-elle arrivée là ?

Emmanuel Macron est la dernière personnalité qui manquait au tableau, après Manuel Valls et Jean-Marc Ayrault – venu en 2014 annoncer qu’il allait faire un chèque de plusieurs centaines de millions d’euros pour les cités. L’argent coule déjà à flot dans nos cités via la politique de la ville ! Toujours est-il que tous les domaines, Marseille est une urgence absolue. Il y a trois points de plus que la moyenne nationale en matière de chômage. 25% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Lire aussi : L’Institut pour la Justice : « Y-a-t-il un lien entre délinquance et immigration ? »

Certes, notre système économique fabrique des chômeurs, mais nous en importons beaucoup aussi. L’immigration prend la forme du Grand remplacement. L’insécurité atteint des sommets. Le trafic de drogue contrôle des dizaines de cités. Les écoles sont en partie dans un état pitoyable – maire des 13è et 14è arrondissements, j’avais été le premier à avertir monsieur Gaudin et son équipe, mais ça n’avait pas non plus été pris au sérieux. La venue du président est une caisse de résonance, mais j’ai le sentiment que les Marseillais accueillent sa venue et ses promesses avec beaucoup de retenue, parce qu’on nous a beaucoup promis mais rien n’est venu. [...]

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L’Incorrect numéro 73

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