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Brexit: Theresa May rejoue Faust et pactise avec le Diable

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16 novembre 2018

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Après de longs mois de discussions, d’incertitudes, de voltefaces et de démissions, l’Union Européenne et le Royaume-Uni ont enfin signé un premier accord afin de mettre en place ce fameux Brexit.

 

L’affaire est d’importance, et le sujet remplit quotidiennement les pages des journaux outre-Manche, du tabloïd à pin-up au journal du soir à lettres gothiques. On se souvient de ce vote retentissant du peuple britannique qui demandait la sortie de leur pays de l’Union Européenne. On connait moins, peut-être, les innombrables turbulences et retournements de veste qui ont eu lieu depuis. Chaque jour amène son lot de critiques, et le débat reste tendu entre les Brexiters et les Remainers. Le jour même de la signature de l’accord, le secrétaire au Brexit, Dominic Raab et la secrétaire d’Etat au Travail Esther McVey, démissionnent pour montrer leur désaccord.

 

Lire aussi : Reportage : Mhardeh l’héroïque

 

At last, diraient nos chers cousins, un accord est signé le 14 novembre. Ce document de 585 pages est censé donner le cap à suivre afin que le divorce soit consommé en douceur.

Enfin, divorce… N’exagérons rien. Il s’agit plutôt d’une simple séparation de domicile. Sur de nombreux points, en effet, le Royaume-Uni cède aux exigences européennes. L’article 132 déclare ainsi que la période de transition – pendant laquelle le Royaume-Uni reste soumis à la législation européenne – peut être étendue jusqu’au « 31 décembre 20XX » (comprenez 2099). On a le temps de voir venir. Theresa May évoquait l’idée au mois d’octobre, lors du Sommet Européen, que cette période de transition soit d’ores et déjà étendue.

L’article 6 prévoit qu’un « seul territoire douanier » soit établi jusqu’à nouvel ordre. En clair, il n’est pas possible pour le Royaume-Uni de signer un accord de libre-échange avec un autre pays de l’UE. Mais plus important encore, ce même article prévoit que le Royaume-Uni doive respecter les « règles du jeu » sur des matières aussi variées que les taxes, les règles environnementales ou l’emploi, ceci afin de ne pas saper l’industrie et l’économie européenne. Quelle indépendance ! Certes les Britanniques pourront faire leurs « propres » lois, votées par leur Parlement. Ces lois, néanmoins, devront être en adéquation totale avec le droit européen. Rien de plus qu’un copié-collé avec le sceau de la Couronne. Wellington en frémit de rage.

 

 

Néanmoins, ce projet doit être soumis au vote du Parlement. Ce dernier étant majoritairement en faveur de l’Union Européenne, on ne doute pas que ces conditions lui agréent. La sortie du Royaume-Uni n’est plus qu’une sortie de façade, et l’obligation pour tout projet ultérieur d’être ratifié par une commission mixte (européenne et britannique) montre bien que Londres ne fera que suivre docilement les exigences européennes. Pire, ils en sortent perdant : leur Brexit leur a coûté pour le moment plus de 70 milliards d’euros. L’Union Européenne souhaite faire un exemple afin de contrer toute autre velléité sécessionniste : « voyez ce qui vous attend » semble-t-elle dire en regardant vers l’Est.

 

Quelle indépendance ! Certes les Britanniques pourront faire leurs « propres » lois, votées par leur Parlement. Ces lois, néanmoins, devront être en adéquation totale avec le droit européen. Rien de plus qu’un copié-collé avec le sceau de la Couronne. Wellington en frémit de rage.

 

L’Union agit ici comme un rouleau compresseur où toute dissidence est systématiquement écrasée. L’arme n’est plus militaire, elle est économique. Certains ont beau jeu de nous présenter cette Union comme l’union de la paix et les discours pompeux au pied de l’Arc de Triomphe ne peuvent camoufler cette effrayante réalité : toute opinion divergente est une cible à abattre. Littéralement.

Triste fin pour cet empire fier qui s’opposa longtemps contre l’hégémonisme continental. Les lions britanniques souillés par le Manneken-Pis : caustique.

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