Skip to content

Catholicisme français, un déclin évitable ?

Par

Publié le

8 décembre 2022

Partage

La foi catholique connaît un reflux sans précédent en ce qui longtemps fut sa terre d’élection, la France. La transmission de la foi a été définitivement rompue et tout le territoire verse désormais dans l’irréligion. Un motif d’espérance toutefois : une jeunesse catholique et fervente se lève.
église vide

Mi-novembre, le Conseil d’État condamnait définitivement la mairie de Beaucaire pour avoir installé une crèche en son sein. L’enfant Jésus et sa couche définitivement chassés de nos lieux publics, alors qu’ils furent jadis pensés à son service : voilà bien le signe éclatant du crépuscule de la civilisation chrétienne en notre beau pays, diagnostiqué avec brio par Chantal Delsol dans La Fin de chrétienté. Cette extinction de l’esprit chrétien de nos lois, mœurs et usages est le résultat dramatique mais somme toute inévitable du déclin de la foi dans notre pays.

Une communauté de fidèles qui décline

Car déclin de la foi, il y a bien évidemment, et plus que jamais. Entre 1981 et 2018, la part des Français qui disent « croire en Dieu » a baissé de 62 % à 50 %, selon l’enquête européenne sur les valeurs (Arval, 2019). Sur la même période, le nombre de Français se déclarant catholique est passé de 70 % à 32 %, quand la part de ceux indiquant n’appartenir à aucune religion a augmenté de 26 % à 58 %. Seuls 6,6 % des Français se disent catholiques pratiquants (Ifop, 2021). Logiquement, la dynamique des sacrements suit la même pente. Et l’état de la foi dans notre jeunesse n’est guère encourageant pour l’avenir : si 50 % des Français se disent encore chrétiens, ce chiffre tombe à 30 % seulement chez les moins de 25 ans, contre 74 % chez les 65 ans et plus (Odoxa, 2022). Autant dire que demain, les chrétiens se feront rares.


Par-delà la chrétienté, c’est la possibilité même de la foi qui est menacée. Celle-ci reflue de plus en plus vers ses catacombes d’origine

Que ces tristes chiffres peuvent-ils bien signifier ? Dans notre grand débat d’octobre, Pierre Manent posait le juste constat : « La plupart des Français, à un moment ou à un autre, étaient en contact, ou avaient à faire ou ne pas faire quelque chose, avec la religion chrétienne. Aujourd’hui, et c’est le grand changement, de plus en plus de Français peuvent passer toute leur vie sans rencontrer cette question de leur rapport à la religion chrétienne ». Ainsi, par-delà la chrétienté, c’est la possibilité même de la foi qui est menacée. Celle-ci reflue de plus en plus vers ses catacombes d’origine. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

EN KIOSQUE

Découvrez le numéro du mois - 6,90€

Soutenez l’incorrect

faites un don et défiscalisez !

En passant par notre partenaire

Credofunding, vous pouvez obtenir une

réduction d’impôts de 66% du montant de

votre don.

Retrouvez l’incorrect sur les réseaux sociaux

Les autres articles recommandés pour vous​

Restez informé, inscrivez-vous à notre Newsletter

Pin It on Pinterest