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Contrer l’islamisme : des anticorps sociaux

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Publié le

22 mai 2018

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© Benjamin de Diesbach pour L’Incorrect

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La région Île-de-France a lancé le 6 avril 2018 un nouveau programme pour sauver ce qui peut l’être en termes de lutte contre la radicalisation musulmane. La conférence de presse avait lieu au siège de la région, à Saint-Ouen.

 

L’Incorrect n’y serait pas allé si le nom de Nadia Remadna n’avait attiré son attention. En 2016, elle avait filmé en caméra cachée l’interdiction faite aux femmes d’entrer dans un café à Sevran. Ce coup de projecteur glaçant avait mis en valeur le travail qu’elle accomplit dans une ville « où les femmes n’ont pas le droit d’aller au café, mais les hommes ne sont pas mieux lotis: aucun bar ne sert plus d’alcool ». Elle a depuis déménagé pour sa sécurité. C’est à cette femme courageuse que Valérie Pécresse a confié la tâche de prendre en main la contre-radicalisation dans l’une des zones les plus gangrenées de France. Le fait qu’une administration si frileuse fasse appel à elle est un signe : l’administration politique commence au moins à accepter de regarder la réalité en face.

 

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Son association « La brigade des mères » a été créée pour mutualiser les expériences et les forces des parents d’islamistes. Nadia Remadna ressentait depuis longtemps un malaise quotidien mais c’est un fait précis qui l’a bouleversée : « Un jour je revenais d’Algérie en avion. Une passagère du même vol prend la direction de la Seine-Saint-Denis. Elle n’était pas voilée mais sort un voile de son sac et se couvre le visage. Devant ma surprise elle me glisse : “c’est pour pouvoir rentrer dans mon quartier.” » La réalité du « 9-3 ».

Un plan qui rompt avec les anciennes pratiques ?

Le nom du programme est « Vigip@rents ». Il consiste à développer un réseau d’associations. La région a fini par accepter le fait que l’administration seule ne peut rien contre l’islamisme, et que le rôle de la société civile est fondamental, ainsi d’ici la fin de la mandature actuelle, deux cents associations seront accompagnées. Un nombre important et cohérent avec le cœur du projet: décentraliser. Devant l’échec critique des plans de prévention dans les établissements scolaires, la stratégie est de remettre la famille au cœur du projet. Ceux qui identifient des signaux de dangers chez leurs enfants ou frères et sœurs doivent avoir accès très rapidement à une aide. Selon Nadia Remadna, la plus efficiente est l’expérience partagée par les familles. C’est ici que la décentralisation prend tout son sens. Des groupes associatifs enracinés dans leurs quartiers apporteront une expertise et une précision qu’un service administratif ne pourra jamais proposer.

 

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Le rôle de l’administration consistera à mettre en lien ces associations, à leur fournir une assistance financière et logistique si besoin, et à contrôler le bon usage des fonds. Le risque principal de ce plan est l’éparpillement des priorités et un financement improductif voire contre-productif comme ce fut le cas avec l’utilisation des « grands frères » pour encadrer les jeunes de banlieue. Que l’on pense à « l’affaire Théo »… Un tel réseau, s’il est surveillé, pourra être à même de créer des anticorps sociaux. Une dame camerounaise nous prend courtoisement à part à la fin de la conférence : « Il y a des choses que vous, les Blancs, n’avez plus le droit de dire, mais moi je peux : la guerre arrive. Vous n’allez pas comprendre ce qui va vous arriver. Beaucoup de gens sont venus en France pour se venger. Ces gens ne comprennent pas qu’ils veulent se venger d’eux-mêmes. Mais vous êtes chez vous ! Alors je vous en supplie, ne vous laissez pas voler votre pays. » On y pensera.

 

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