Sur le plan intellectuel, il faut tout d’abord souligner qu’il n’existe pas, « des » droites françaises comme a tenté de le faire croire l’historien démocrate-chrétien René Rémond dans son étude très contestable intitulée Les Droites en France. Il existe une droite, avec des nuances réactionnaires (Maurras) ou conservatrices (Chateaubriand), marquée par l’idée de tradition, de légitimité, de particularismes et de décentralisation. Elle a trouvé écho chez des hommes politiques comme le colonel de La Roque ou le général de Gaulle. L’orléanisme (qui ne correspond pas une position dynastique) et le bonapartisme ne sont pas des droites mais des centres, alliant idées de droite et de gauche.
Sur le plan politique, l’union des droites consiste aux yeux de son principal promoteur politique actuel, Éric Zemmour, à réconcilier l’électorat du Rassemblement national et du parti Les Républicains autour d’un programme commun. Première difficulté tactique : comment réconcilier des électeurs antilibéraux et des électeurs libéraux économiquement? Deuxième difficulté tactique : peut-on créer une force politique suffisamment puissante en ménageant à la fois la fraction prolétaire (venue de la gauche) du RN et la fraction centriste (venue de l’UDF, parti de centre droit) ? [...]
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