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Devine qui vient dîner ce soir ? Fodé Condé, mineur isolé !

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Publié le

3 mars 2018

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Fode Cone

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« En admettant que chaque homme sache calculer son intérêt bien entendu, en résultera-t-il que chacun, en le poursuivant, se trouvera aussi poursuivre l’intérêt des autres ? », se demandait Le Senne dans son Traité de morale générale. Une question que l’on aimerait poser au couple formé par Fabien Vehlmann et Géraldine Courbe, qui a bénéficié cette semaine d’une large couverture médiatique, pour avoir fait preuve, encore faudrait-il le croire, d’une générosité exceptionnelle en accueillant un jeune migrant guinée, de son nom Fodé Condé.

 

Devenus en quelques de jours de véritables héros aux yeux de Télérama et de Ouest-France, et de véritables zéros pour quelques internautes amusés, Fabien Vehlmann et Géraldine Courbe sont archétypiques de ces intellos de gauche se croyant moralement supérieurs, animés par ces vertus chrétiennes devenues folles que dénonçaient G.K. Chesterton. Cliché ? Pour le cas qui nous intéresse, la référence est idoine.

« Il y avait la copie du contrat de job d’été, deux mois chez un maraîcher, le témoignage du proviseur du lycée catholique où Fodé suit désormais un BTS, la copie du bac avec mention «?assez bien?» décroché au lycée Mandela », nous indique ainsi Ouest-France dans son article en forme de panégyrique sur cette histoire, comme pour mieux nous commander de nous mobiliser, de faire preuve d’empathie et de compassion pour un garçon remarquable, d’éprouver de l’admiration pour le couple qui l’a hébergé.

Toute autre idée ne saurait être que le témoignage d’un méchant esprit, au mieux étriqué, au pire malsain. À Saint-Sébastien-sur-Loire, on aime l’autre plus que soi-même, pourvu qu’il soit d’ailleurs, de très loin. Fin 2015, donc, les très smarts Fabien et Géraldine, respectivement scénariste de bandes dessinées (Spirou et Fantasio) et critique d’art et commissaire d’expositions, en sont venus à se demander « comment aider les réfugiés », submergés par la vague d’émotion véhiculée par les images diffusées en boucle par les télévisions du monde entier.

 

Lire aussi : loi asile immigration : la fabrique de l’opinion

 

Il fallait agir, devancer l’appel ! C’est ce qu’on fait ces deux sympathisants de Benoît Hamon, en se rendant régulièrement au centre d’accueil Pause Kawa, administré par l’association nantaise d’aide aux immigrés Gasprom. Ils y ont fait la connaissance du susnommé Fodé Condé, Guinéen pas encore majeur, du moins le prétendait-il. Un an plus tard, Fabien et Géraldine entamaient des démarches pour être les « tiers de référence » de ce grand enfant : « C’est par le biais de la solidarité que nous, couple dit infertile, sommes devenus parents ».

Une famille était née ! De bric et de broc, objecteront les esprits chagrins. Mais, de nos jours, tout est possible. En lisant Télérama, on se prendrait même à penser que cette famille vaut mieux que les autres, banalement et tristement biologiques : « La première fois qu’ils l’emmènent chez la grand-mère de Géraldine, fermière de la campagne normande, la vieille dame observe qu’il est le premier Noir qu’elle voit depuis les soldats américains à la Libération, avant de l’appeler illico son “petit-fils” ».

Las, l’horrible État français, qui, comme chacun le sait, ne laisse entrer que quelques centaines de milliers d’immigrés tous les ans, et en a naturalisé des millions d’autres lors des dernières décennies, a décidé pour une fois que trop c’était trop. Fodé Condé doit partir. Il est désormais majeur, n’a pas le statut de réfugié, et pour cause, sa migration n’avait d’autre but qu’économique : rien ne le retient en France. Du reste, la Préfecture de la Loire-Atlantique a estimé, à juste titre, que Fodé Condé ne pouvait pas se « prévaloir de liens personnels et familiaux en France tels qu’au regard de leur intensité, de leur ancienneté et de leur stabilité, il serait porté une atteinte manifestement excessive à son droit au respect de sa vie privée familiale ».

 

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Serions-nous inhumains parce que nous nous réjouirions que force soit donnée à la loi ?

 

 Serions-nous inhumains parce que nous nous réjouirions que force soit donnée à la loi ? Chaque cas individuel peut toucher notre sensibilité. Chaque histoire d’immigré est différente. Malheureusement, l’Afrique compte des centaines de millions d’histoires personnelles similaires à celle de Fodé Condé, et la France est un pays aux ressources limitées, assez peuplé et qui a déjà reçu son compte d’immigration pour plusieurs décennies. Monsieur Vehlmann et madame Courbe sont donc des irresponsables, et, par-dessus tout, des égoïstes se préoccupant uniquement de leur bonheur personnel, sans penser aux conséquences que leurs actes auront sur le plus grand nombre, sur la France. Fodé Condé, en lui-même, ne serait pas un problème s’il était seul dans son cas. C’est le symbole qu’il représente qui en est un. C’est le mauvais exemple qui est donné qui en est un autre.

Fodé Condé n’est pas une chance pour la France. En revanche, il est une malchance pour la Guinée, pays pauvre qui perd un jeune homme en capacité d’exercer ses talents au pays. Télérama a voulu faire pleurer dans les chaumières avec un martyr de la République, un saint migrant sacrifié par la France, mais ces mises en scène ne prennent plus. Fodé Condé n’est pas qu’expulsable, il est à expulser au plus vite.

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