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Drieu Hallyday

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Publié le

7 décembre 2017

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Jh

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On sait que Johnny Hallyday penchait à droite, mais on ne sait pas tout.

 

Oui, il s’affichait avec Sarkozy, soutenait Chirac, VGE, etc. (c’est pourtant le communiste Robert Hue qu’on interviewa sur France Info le soir de sa mort). Ce que l’on ne sait pas, ce que l’on vous cache, c’est que le petit Jean-Philippe Smet, futur Johnny, est né cité Malesherbes (IXe arrdt de Paris), dans un immeuble cossu voisin de celui où a grandi Pierre Drieu la Rochelle (1893-1945). C’était en 1943. Johnny est né au même endroit que Drieu exactement cinquante ans après lui. Drieu s’est suicidé deux ans plus tard. L’année suivante, Jean-Philippe partait pour Londres où sa vocation allait naître.

 

   Lire aussi : On a tous quelque chose de Johnny et Jean

 

De fait, Drieu s’éclipse alors que Johnny est à l’aube d’une carrière qui fera de lui un « héros français », comme l’a dit notre président. Le « salaud » s’éclipse et un « héros » nous arrive. Tout cela cité Malesherbes. Pour la droite, c’est essentiel. Cela signifie que la malédiction Drieu s’est achevée avec la naissance de Johnny et que personne ne nous a prévenus. Le signe indien avait été vaincu par le « chief » Johnny, le dernier des Mohicans, la droite allait devenir vraiment populaire, nul besoin de Sarkozy, nul besoin de Chirac avant lui ! Nous avions notre « héros » ! La droite était vraiment décomplexée, plus de honte à avoir ! Si nous avions su, si Raymond Aron nous l’avait dit, que la malédiction Drieu s’était achevée pour la droite, avec le messie Hallyday, quelles grandes choses nous aurions pu faire ! Philippe Seguin aurait peut-être cru en lui, Chevènement serait peut-être devenu président, le Non à l’Europe aurait été entendu, Johnny aurait chanté lors des Manifs pour tous sans être traité d’homophobe !

Quel gâchis.

Drieu et Johnny, c’était pourtant écrit. Et Johnny avait laissé au moins un indice, à nous autres, imbéciles, aveuglés par le « romantisme fasciste ». Le 15 mars 1945, date fatidique du suicide, Pierre Drieu la Rochelle ouvre le gaz et laisse un mot à sa cuisinière : « Gabrielle, laissez-moi dormir cette fois. » Johnny Hallyday lui répond, trente ans plus tard, avec un tube qui relancera encore la carrière du « phénix » : « Gabrielle » : « Gabrielle, tu brûles mon esprit/Ton amour étrangle ma vie /Et l’enfer, devient comme un espoir/Car dans tes mains je meurs chaque soir ». Gabrielle est celle qui a trouvé le cadavre de Drieu, mais, avec Johnny, elle est celle qui rappelle que la droite renaît toujours de ses cendres, qu’elle est immortelle. Et surtout, qu’elle peut gagner les cœurs et porter la ferveur populaire.

Adieu Johnny, adieu et pardon, nous n’avons pas compris. Drieu Hallyday, c’était pourtant écrit.

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