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Édito : Devenir et rester femme

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Publié le

11 juillet 2022

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Être une femme, c’est avoir un genre, un sexe, les assumer et pourtant ne pas s’y réduire. Ambitieux programme dans un pays où la tenaille islamo-LGBT ne cesse de broyer la féminité. Grande enquête à retrouver dans le nouveau numéro de L’Incorrect.
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Beau projet. Mais comment faire ? Il faut parler de la femme et n’en pas parler. Il faut parler des femmes et ne pas en parler. Il faut les défendre et ne pas les défendre. Il faut les aimer mais pas comme ça. Il faut être une femme et ne pas l’être. Il faut les libérer et pourtant elles savent le faire toutes seules. Il faut qu’elles soient maman et qu’elles soient putain. Il faut qu’elles aient un vagin mais pas que. Il ne faut qu’elles se voilent ni ne se dévoilent.

Impensable tragédie. Nécessaire et impossible. Être une femme, si tant est que ça ait un sens et qu’on ait le droit d’en parler aujourd’hui semble toujours aussi difficile après deux mille ans d’une civilisation pourtant destinée à les extraire de leur supposée faiblesse, à les affranchir de leur éternel statut d’esclave, d’objet, de mineure.

Être une femme, c’est avoir un genre, un sexe, les assumer et pourtant ne pas s’y réduire. Être une femme, c’est évidemment n’être pas un homme et pourtant ne pas devenir ni son opposé ni son contraire, ni son rival mimétique. Être une femme, « en France en 2022 » comme on dit, c’est subir la pression conjuguée du sempiternel machiste et de l’homme dévirilisé, l’injonction au dégrénage, l’agressivité du mâle récemment importé d’une autre civilisation, la lourdeur du management indifférencié et l’incitation à l’excellence dans le monde du travail qui demeure un monde de brutes. C’est être la « meilleure maman » et le meilleur des docteurs en physique nucléaire ; être apprêtée et sportive ; forte et fragile ; superficielle et profonde. Etc. Et blablabla.

Lire aussi : Éditorial de Jacques de Guillebon : Sous le canon du temps

Pourquoi faire un dossier sur les femmes ? nous reproche- ra-t-on. De même qu’on nous reproche autrement de ne pas en parler assez. Le sujet est insoluble, et la double injonction contradictoire que subit la femme – deviens ce que tu es, mais ne sois pas ce que tu es – s’impose finalement aussi à l’homme.

Ni miroir, ni semblable, ni contraire, ni décalque, la femme préexiste à l’homme, le traverse et lui survit. C’est bête, mais il est nécessaire de le rappeler. Ni hommage, ni thèse entomologiste, ni dialectique sexuée, ce petit dossier se veut seulement un rappel de ceci : « Homme et femme, Il les créa », et pourtant on ne sait toujours pas si elle a atteint la plénitude de son existence : la femme.


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