Guillaume Capelle, Nathanaël Molle et Alice Barbe ont chacun 34 ans. En 2012, jeunes actifs, ils ont créé l’association Singa. Ce mot provient d’un dialecte congolais. Singa a pour objectif de faciliter l’intégration des immigrés en les aidant à monter leur entreprise ou à développer des projets. Pour cela, Singa apporte un soutien technique et relationnel. Un Afghan débarqué à Montpellier et qui voudra ouvrir une pizzeria se verra offrir une formation au droit, on lui apprendra à gérer une entreprise, il sera présenté à des financeurs ou à des fournisseurs, etc.
Ce projet entrepreneurial commence naturellement par l’accueil de l’étranger. Singa a donc monté un programme qui permet à des particuliers d’accueillir chez eux un migrant. Pour accomplir son œuvre, Singa s’est implanté localement. Aujourd’hui Singa est présent dans vingt villes de dix pays, où l’association a notamment déployé dix-huit incubateurs. Aussitôt, le succès est là. Les fondateurs sont récompensés par une pluie de médailles et titres honorifiques. Enfin, jeudi 8 septembre, Benoît Hamon faisait savoir dans une interview donnée au journal Le Monde, qu’il quittait la politique pour devenir directeur général de Singa « afin d’accélérer le changement d’échelle de l’association en Europe et Amérique du Nord ». Pour savoir ce à quoi il faut s’attendre, il faut lire l’histoire avec les yeux du réel.
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Les fondateurs de Singa sont qualifiés d’« entrepreneurs sociaux ». Ces trois jeunes gens, qui n’avaient jamais été que salariés d’organisations non-gouvernementales, lesquelles n’ont pas besoin de clients, ont lancé un projet sans supporter de risque personnel. Or c’est précisément la marque distinctive d’un entrepreneur, qui joue avec son argent. Les honneurs qu’ils ont reçus proviennent tous d’organisations de gauche ou ultralibérales : fondation Obama, Forbes, Ted, etc. [...]
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