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Féminicide, un mot piégé

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Publié le

6 septembre 2019

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Marlène Schiappa

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Le Grenelle sur les violences conjugales qui a lieu en ce moment sous les auspices de Marlène Schiappa, a mis en lumière un terme jusque-là peu usité : féminicide.

 

 

D’après l’universitaire et militante féministe sud-africaine Diana Russel, qui forge le terme en 1992 dans son ouvrage Feminicide : the politic of woman killing, le féminicide est l’assassinat d’une femme en raison de son sexe. Non en raison de ses actes, réels ou supposés, mais de son identité, de ce qu’elle est.

Un an après l’affaire Weinstein, #MeToo et #BalanceTonPorc, l’étape supérieure est franchie : l’homme était un violeur en puissance, le voici désormais caricaturé en assassin en puissance.

Un an après l’affaire Weinstein, #MeToo et #BalanceTonPorc, une étape supérieure est franchie : l’homme était un violeur en puissance, le voici désormais caricaturé en assassin en puissance.

 

Lire aussi : Féminisme : le mythe de « l’oppression patriarcale »

 

Quoi de plus paradoxal, qu’une tenante de la déconstruction, de l’inné, du « tout est social », de ramener des individus à leur identité biologique ; cette identité étant censée n’être qu’un stéréotype ?

C’est un terme idéologique, un outil de combat pour diaboliser le mâle blanc hétérosexuel.

Le terme féminicide, qui parait objectif dans la bouche des membres du gouvernement complaisamment relayé par une partie de la presse, n’est donc pas neutre. C’est un terme idéologique, un outil de combat pour diaboliser le mâle blanc hétérosexuel. Car c’est bien de lutte des sexes dont il est question.

 

Lire aussi : Le « Front Révolutionnaire des Energumènes Autonomes Queer Souterrain.nes » menace

 

Dans une vision post-marxiste, nos liberals progressistes, fascinés par les théories fumeuses qui pourrissent les campus universitaires d’outre-Atlantique et qui commencent à empoisonner leurs alter-égos français, rêvent d’un monde débarrassé de l’oppression patriarcale hétérosexuelle et cisgenre.

Au prolétaire originel, trop patriarcal, trop blanc, on substitue l’immigré, le queer, le transsexuel, et donc, la femme.

La lutte des sexes remplace donc l’ancienne lutte des classes. Au prolétaire originel, trop patriarcal, trop blanc, on substitue l’immigré, le queer, le transsexuel, et donc, la femme. Si Karl Marx n’avait sans doute pas prévu l’aboutissement de son concept, récupéré sans vergogne par les bourgeoises féministes sauce Simone de Beauvoir pour l’adapter à leur combat émancipateur, il n’ignorait pas pour autant le potentiel révolutionnaire de la bourgeoisie. Une question reste cependant en suspens : jusqu’où cette révolution doit-elle aller ? Quand s’arrête-t-elle ?

Cette révolution féministe, cette lutte des sexes peut dégénérer en guerre des sexes, en témoigne le mouvement des Incels, ces hommes célibataires revendiqués, violemment misogynes, qui tombent la tête la première dans le piège tendu par les militantes féministes.

 

Lire aussi : Schiappa et Royal : maman et mamie des millenials

 

Car il faut à tout prix refuser cette dialectique mortifère opposant masculin et féminin. Personne n’en sortirai vainqueur. « Il est une vérité qu’on ne peut et qu’on ne doit jamais oublier. La femme n’est pas une minorité. […] La différence des sexes est précieuse. Elle est inaliénable. Elle est une frontière qui fend et ouvre le monde en deux depuis le premier souffle de l’humanité historique. Elle est la marque ineffaçable de la condition humaine. » (Eugénie Bastié, Adieu Mademoiselle, Cerf, 2016).

 

 

Emmanuel de Gestas

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