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La sélection est de nouveau refusée à l’université. Surtout pas d’excellence, surtout pas de formation des meilleurs et encore moins d’élite intellectuelle. Continuera donc le mythe d’une université pour tous où échoueront des milliers d’étudiants qui en sortent sans diplôme ou avec des diplômes de peu de valeur. Pendant ce temps, loin des caméras, brille la France de l’excellence, celle du travail manuel et de l’artisanat.
Une France où la jeunesse n’hésite pas à consentir à de nombreux sacrifices, à des heures de travail et à des formateurs exigeants pour atteindre le meilleur. En octobre dernier se sont ainsi tenues à Abou Dhabi les Olympiades mondiales des métiers, qui ont réuni 77 pays et 1 300 compétiteurs. On y trouve des métiers divers : bouche (pâtissiers, confiseurs,…), automobile, bâtiments et travaux publics, communication, industrie, services, végétal. La France se classe 7e de la compétition, avec 5 médailles d’or, 3 d’argent, 4 de bronze et 15 médailles d’excellence. C’est le résultat d’années de travail et de plusieurs semaines de préparation de l’équipe de France des métiers. La preuve aussi que l’excellence peut s’atteindre dans des secteurs dont on parle moins et qui sont trop sous-évalués dans le système éducatif. Saluons donc cette jeunesse qui contribue à porter le savoir-faire français à travers le monde.
Et pourtant ça marche
La France de l’excellence se montre aussi lors des nombreux salons des vins organisés sur le territoire national. Le plus important d’entre eux est celui des Vignerons Indépendants, qui se tient début décembre à Paris. Plusieurs centaines de vignerons sont présents, de toutes les appellations du pays. C’est un tour de France en miniature, avec ses accents, ses terroirs, ses histoires. En une matinée, le visiteur traverse les seuils géographiques, découvre les graves de Bordeaux, les collines sous-vosgiennes de l’Alsace, les restanques de Provence ou les vins de la Sioule. Ce sont autant de climats, de techniques viticoles, de roches et d’histoires enchevêtrés. Au même moment, dans le pavillon d’en face, se tient le salon de l’Étudiant. On ne peut que conseiller à ces étudiants en quête de débouchés de faire un tour du côté de la France qui travaille et qui porte une haute exigence de qualité, plutôt que de s’enliser dans des formations à la mode qui sont parfois des impasses.
Conseillons à ces étudiants en quête de débouchés de faire un tour du côté de la France qui travaille et qui porte une haute exigence de qualité, plutôt que de s’enliser dans des formations à la mode
Les métiers de la boucherie recrutent abondamment, pour un secteur qui a parfois du mal à trouver du personnel. Les émissions de télé-réalité peuvent contribuer à changer l’image portée sur ces métiers. Que ce soit Top chef ou Masterchef, les chaînes de télévision se sont lancées depuis une dizaine d’années dans la télé-réalité culinaire. De grands chefs comme Jean-François Piège, Hélène Darroze ou Thierry Marx conseillent, réprimandent et sélectionnent les jeunes cuisiniers qui se présentent devant les jurys. On n’ose imaginer le même degré d’exigence dans l’Éducation nationale. On est très loin de la classe inversée (le jeune apprenti apprenant au chef à monter une sauce), de la bienveillance constructive et du pédagogisme. Et pourtant cela marche. Les émissions trouvent chaque année de jeunes cuisiniers désireux de se former et de progresser dans un métier dont il faut bien reconnaître qu’il est physiquement difficile. Les horaires de travail et les longues semaines sont très éloignés des horaires de bureau.
À cette excellence s’ajoute le concours des Meilleurs ouvriers de France, qui se tient tous les quatre ans. Si les métiers de bouche sont les plus représentés, on y trouve aussi des épreuves dans le domaine de la joaillerie et de l’industrie. Les MOF cuisiniers arborent des cols tricolores qui signent la haute qualité atteinte dans leurs métiers respectifs. Paul Bocuse, Yves Thuriès et Joël Robuchon comptent parmi les lauréats. Beaucoup ont ensuite ouvert des restaurants et des magasins en Europe et dans le monde. La plupart des restaurants trois étoiles Michelin au Japon ont ainsi été fondés par des Français. Quant au titre de meilleur sommelier du monde, il a été remporté sept fois par des Français en quinze compétitions. Au-delà de la victoire et de la fierté nationale, ce sont des manifestations de la continuité de la transmission d’un savoir-faire et de connaissances ancestraux. Ce sont aussi des rêves d’enfants que le travail et l’excellence ont permis d’atteindre
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