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Henri de Soos : « Dans tous les pays concernés, le nombre d’euthanasies ou de suicides assistés augmente »

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Publié le

22 avril 2022

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L’euthanasie est présentée comme la prochaine avancée sociétale majeure, une mesure charitable et de bon sens. Juriste de formation et ancien directeur du service d’écoute SOS Fin de vie d’Alliance VITA, Henri de Soos a publié en janvier « L’Impasse de l’euthanasie » (Ed. Salvator). Entretien.
HDS

Votre livre a-t-il un lien avec l’actualité politique ?

Les enjeux liés à la fin de vie sont d’une brûlante actualité parce que, pour la première fois en France, une majorité de députés a voté en avril 2021 le principe de la légalisation de l’euthanasie, mais sans avoir le temps d’en fixer les modalités. Dans ce contexte, j’ai écrit ce livre sur la réalité de l’euthanasie et du suicide assisté, afin d’alerter les Français sur les conséquences sociales et éthiques graves qu’une telle loi engendrerait. J’ai analysé en profondeur les cinq principaux arguments utilisés par ses partisans, pour en comprendre la portée et la valeur, mais aussi pour en mesurer les limites, les risques, les dangers.

La légalisation de l’euthanasie s’inscrit-elle dans la lignée des lois « sociétales » adoptées ces dernières décennies, et en particulier de l’IVG ?

Oui, ses partisans veulent absolument imposer la légalisation de l’euthanasie comme la grande réforme « sociétale », que tous les candidats devraient s’engager à réaliser au cours du prochain quinquennat. À leurs yeux, ce serait « l’ultime liberté » dont les Français auraient besoin, après avoir acquis celle de l’IVG il y a un demi-siècle, celle du « mariage pour tous » et celle de la « PMA pour toutes » plus récemment.

Lire aussi : Enquête : Jean-Luc Romero-Michel, articulo mortis

Pourquoi est-ce une préoccupation qui ne touche que des pays riches ?

De fait, ce sont essentiellement les pays riches de culture libérale occidentale qui se sont engagés dans cette voie. Ces pays ont développé depuis un demi-siècle une vision de plus en plus individualiste de la personne humaine, inspirée de la culture anglo-saxonne : celle-ci serait seule responsable de ses choix et des conséquences de ses actes, sans prendre en compte la dimension collective des décisions individuelles. Pourtant, l’interdit de tuer constitue un des fondements essentiels que les hommes se sont donnés depuis la nuit des temps pour pouvoir vivre ensemble en société, paisiblement. [...]

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