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« De plus en plus de jeunes musulmans en France baignent dans la culture rap »

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12 février 2019

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Rieu-Médine 2

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Le 9 février, le rappeur Médine remplissait le Zénith de Paris. Entretien avec Damien Rieu, qui a débattu avec lui.

 

Le rappeur Médine était au Zénith il y a deux jours. À cette occasion, vous avez publié la vidéo d’entretien-débat que vous aviez réalisée avec lui au mois de novembre dernier, alors qu’il envisageait de jouer au Bataclan, nonobstant ses appels passés à une sorte de djihad. Croyez-vous qu’il ait changé ?

Depuis les attentats terroristes islamistes de 2015, Médine a cessé de mettre publiquement en avant son militantisme au sein de l’association « Havre de Savoir », des Frères Musulmans. À mon avis plus pour préserver sa carrière artistique que par changement de conviction. On le voit bien dans ce débat, il refuse de condamner les pires prédicateurs islamistes, comme Al-Qaradawi, Ramadan ou Iquioussen ou encore son professeur en islam, Moncef Zenati, qui pensent que les yézidis sont des satanistes et donc cautionne leur génocide.

 

 

Selon vous, est-il un phénomène marginal de cette sous-culture issue de l’immigration des banlieues, qui mêle sentiment de révolte et islamisme, ou son existence témoigne-t-elle d’un courant plus vaste ?

Quand un rappeur islamiste réussit à remplir une immense salle de concert comme le Zénith dans un contexte où l’islamisme tue régulièrement des Français, et malgré son militantisme, on ne peut pas le considérer comme à la marge. Il y a de plus en plus de jeunes musulmans en France aux convictions religieuses affirmées, si ce n’est radicales, qui baignent dans la culture rap. Son public grandit et s’agrandit. Il bénéficie dans le même temps d’une incroyable complaisance médiatique qui déguise un islamiste militant en un « artiste engagée des banlieues » en fermant les yeux sur son statut d’ambassadeur de « Havre de Savoir ».

 

 

Demeure la question de ce que l’on peut ou doit interdire dans un pays qui se fonde en grande partie sur la liberté d’expression. Avez-vous un avis à ce sujet ?

 Nous sommes nous-mêmes suffisamment victimes de la censure pour ne la souhaiter à personne. Ceci étant, nos grands principes européens de libertés peuvent-ils s’appliquer indéfiniment et naïvement à un mouvement culturel et religieux hostile qui ne cherche qu’à détruire ou modifier ce que nous sommes ? Je ne pense pas.

 

Lire aussi : «Le dialogue s’est mué en soutien de la progression de l’islam en France»

 

Mais avant d’interdire le rappeur des Frères Musulmans en France, je pense qu’il faut d’abord neutraliser l’UOIF, ses mosquées, ses imams, ses écoles coraniques. Le vrai problème ce n’est pas Médine, c’est son public.

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