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Islamo-gauchisme à l’université : un premier bilan

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21 juin 2021

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On n’entendait plus parler de l’enquête sur l’islamo-gauchisme au sein des universités françaises, annoncée en février par la ministre de l’Enseignement supérieur : heureusement, « l’Observatoire du décolonialisme » a mené sa propre enquête et publiait samedi dernier un rapport des plus exhaustifs.
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Emmanuel Macron avait déjà introduit le sujet en octobre 2020 dans le cadre de la loi sur le séparatisme. Lors de l’assassinat de Samuel Paty, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, avait pour lui pointé du doigt « l’islamo-gauchisme qui fait des ravages dans les universités ». Mais le lièvre a été vraiment levé quand Frédérique Vidal, ministre de l’Énseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, interrogée par CNews le 16 février sur le sort subi par les étudiants durant la crise sanitaire et au sein des universités françaises en général, fait une sortie de route remarquable en déclarant que « l’islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble », et qu’elle s'apprête à lancer un « un bilan de l’ensemble des recherches » en vue de «distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme et de l’opinion » au sein des universités et auprès des chercheurs.

Soutenue par Jean-Michel Blanquer, elle est pourtant vite lâchée en rase campagne par le parti présidentiel. Emmanuel Macron déclare lui-même deux jours plus tard que la responsabilité de l’initiative n’était imputable qu’à la ministre. Si ce projet surprend a priori, il ne s’agit pourtant pas d’une grande première : depuis la prolifération des « critical studies » américaines dans les universités occidentales, nombre de gouvernements commencent à s’inquiéter des conséquences induites et les rapports et bilans d’enquêtes se multiplient comme au Canada où l’annonce du « dépôt d’un projet de loi garantissant la liberté académique du personnel enseignant universitaire » en mars 2021 a scandalisé la sphère intello-universitaire. Au Royaume-Uni, un rapport de la « Commission sur les disparités raciales et ethniques dans le milieu institutionnel », publié après les évènements Black Lives Matter a provoqué un tollé et une vive réaction de 429 universitaires signataires d’une lettre ouverte au gouvernement. De même, un projet de loi « garantissant la liberté d’expression dans le milieu universitaire », contre la « cancel culture » a été perçu comme une ingérence dans le fonctionnement des universités britanniques.

Lire aussi : Tony Sewell : « Ni la pauvreté, ni la race, ni le genre, ne sont des barrières à la réussite »

Le CNRS à qui a été confié le soin de mener l’enquête « condamne, en particulier, les tentatives de délégitimation de différents champs de la recherche, comme les études postcoloniales, les études intersectionnelles ou les travaux sur le terme de « race », ou tout autre champ de la connaissance ». Son directeur Antoine Petit, nommé en 2018 par la ministre, est connu pour son parti-pris progressiste dans la sphère de la recherche, en témoigne sa préface du livre Sexualité, identité & corps colonisés de Pascal Blanchard, dans laquelle il désigne la race comme nouvelle grille de lecture de l’étude historique et sociologique du monde, et proteste de son attachement à une organisation racialiste et sexiste du monde. Lui attribuer le soin d’enquêter dans ses propres universités sur un tel sujet n’était peut-être pas l’idée la plus pertinente. (...)

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