Protectionnisme, préférence nationale, contrôle de l’immigration, recours au référendum et souveraineté nationale sont les grands thèmes de la « drôle de campagne » que mène actuellement le presque-candidat Éric Zemmour. Tancé sur ces thèmes par Jean-Luc Mélenchon lors d’un débat sur BFM TV le 23 septembre, « le Z », comme le surnomment ses supporters, encaisse cette attaque du leader de la France insoumise : « Le Zemmouristan, ça existe […]. Ça s’appelle l’Arabie Saoudite ».
Au-delà de l’effet de communication recherché, Jean-Luc Mélenchon n’a pas tort sur un point : le Zemmouristan existe déjà. À une nuance près cependant, et pas des moindres : si un pays illustre les aspirations zémouriennes, c’est bien la Suisse. Passé colonial et banlieues mises à part, dressons l’inventaire.
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Le protectionnisme d’abord. La Suisse décourage proactivement l’importation par des taxes douanières. Le coût du travail y étant très élevé – salaire minimum de 3 870 € pour 42 heures de travail à Genève, l’agriculture suisse par exemple ne pourrait supporter la concurrence européenne sans ces mesures protectionnistes. À noter, le taux aux frontières varie pour faciliter l’importation en cas d’insuffisance temporaire de la production nationale. Avec ce système, les Suisses maintiennent les emplois dans l'agriculture, rôle joué par les subventions de la Politique agricole commune dans l’Union européenne. [...]
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