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L’InCoronavirus #1

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Publié le

17 mars 2020

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Parce que L’Incorrect est à son corps défendant la pointe en tungstène de la Startup-nation, parce qu’un virus pangolino-communiste n’est rien à côté du lobby LGBT, des islamistes, et des mangeurs de steaks végétaux, parce que l’âme de l’Europe c’est l’esprit d’aventure, parce que si nous étions des Montaigne vous seriez La Boétie, nous vous concocterons quotidiennement une lettre : L’Incoronavirus !

 

L’éditorial de Jacques de Guillebon

 

Jour 1 – 17 mars 2020 – Saint Patrick

Chers amis, chers lecteurs, chers abonnés,

en ce Jour 1, c’est la saint Patrick, mais on ne peut rien en déduire, pas même que la bière tuerait le microbe au nom de bière. Est-ce le premier jour du reste de notre vie ? Non, certainement pas. Seulement un commencement de sympathique quarantaine qui nous fera grand bien. On vous avait prévenus pourtant.

Mais comme vous autres Gaulois réfractaires n’avez pas suivi les consignes du gouvernement et avez baguenaudé au premier rayon de soleil qui annonçait le printemps, maintenant c’est la schlague.

Dispersion, rentrez chez vous et restez-y.

Cette petite lettre quotidienne, fruit de l’amour que vous voue, chers lecteurs, chaque rédacteur de L’Incorrect, cette petite lettre donc vous informera, vous distraira, vous enseignera, vous amusera, bref , espérons-nous, illuminera votre thébaïde. Car nous n’avons qu’un virus, nous autres de L’Incorrect, et c’est vous, chers lecteurs, chers abonnés.

 

Jacques de Guillebon

 

La brève du jour

 

Feinte de toux

M. Castaner a annoncé le déploiement de 100 000 personnels des force de l’ordre pour faire respecter les consignes de confinement sur tout le territoire. Admirable opération de police à la romaine. Mais pendant ce temps, dans les brigades spécialisées, comme les stups, la répression de la fraude, mais aussi la PJ ou les RG, c’est la 7ème Compagnie : « Tout ça se passe dans l’anarchie la plus totale, témoigne un commissaire. Nous avons renvoyé 80% des effectifs domicile en congés payés par nos impôts. Les 20% qui restent n’ont ni le le droit de convoyer, ni celui d’interpeller, ni celui de sortir des locaux, sauf motif impérieux (terrorisme, atteinte aux personnes flagrante). Du coup, les quelques uns qui sommes restés jouer aux cartes dans nos locaux. Et tout cela pendant cinq semaines minimum ».

La question du jour : le confinement va-t-il augmenter le taux de divorce ou de natalité, ou les deux ?

 

Mise en abymes Restez chez vous. Lisez L'Incorrect

Publiée par Neurchi de memes disruptifs pour fabos incorrects sur Lundi 16 mars 2020

 

L’interview du jour

 

Le séminaire de l’Immaculée-Conception à La Castille (Var) a pris de l’avance : il est confiné depuis vendredi 13 mars. Entretien avec le Père Jean-Noël Dol, son recteur.

Propos recueillis par Élodie Perolini

 

Être confiné dans un château au cœur d’un magnifique domaine, ce n’est pas trop dur à vivre ?

 

Posée comme ça, la réponse est dans la question. Pour moi, ce n’est pas trop dur à vivre. Nous avions deux solutions, soit la fermeture, soit le confinement. Certains séminaires, par exemple celui d’Aix-en-Provence, ont fermé. Vu le nombre de séminaristes étrangers que nous accueillons, nous avons opté pour le confinement. Qu’aurions-nous fait de ces séminaristes ? Certains ne peuvent pas rentrer chez eux.

 

Vous avez pris le risque d’être enfermés avec des malades potentiels. Avez-vous testé les gens avant le confinement ?

 

Nous avons deux gars malades. Peut-être est-ce le Covid-19, peut-être la grippe saisonnière ou autre chose. Ils ont des symptômes qui correspondent. Les médecins ont déconseillé de les emmener à l’hôpital qui est déjà engorgé. Ils seront testés si leur état se détériore mais ils vont mieux. En attendant ils sont confinés à l’intérieur du confinement : 14 jours à l’isolement dans leur chambre.

 

Est-ce la situation italienne qui vous a poussé à devancer les recommandations gouvernementales ? Quelles informations avez-vous eues ?

 

L’Église a été plus réactive que le gouvernement. Le CNGS (Conseil national des grands séminaires) qui dépend de la CEF (Conférence des évêques de France) nous a envoyé un message mercredi 11 qui nous donnait le choix entre la fermeture et le confinement. Nous avons décidé avec Mgr Rey vendredi de confiner le séminaire de La Castille. La situation italienne a peut-être joué dans les recommandations de la CEF. Le séminaire français de Rome est confiné depuis quinze jours déjà.

 

Concrètement, comment avez-vous mis en place le confinement ?

 

Plus personne n’entre ni ne sort. Nous avons donné le choix aux séminaristes et aux professeurs de rester ou partir. Les séminaristes membres de communautés ont la plupart décidé de rentrer dans leurs communautés. Quinze séminaristes étaient en mission en paroisse, ils restent donc dehors. Ils ne sont pas à la rue tout de même, ils sont logés par les prêtres et demeurent à leur service.

Il reste trente-cinq séminaristes et trois professeurs confinés au séminaire. Dieu merci, la société de restauration avec qui nous avons un contrat continue de nous approvisionner, avec des précautions. Si elle nous lâche, là je serai obligé de fermer. Sinon nous vivons normalement, le rythme de prière et d’enseignement est maintenu. Les professeurs absents donnent leurs cours et instructions par internet. Dans la chapelle nous appliquons les distances de sécurité, il y a de la place. Les repas sont pris en commun mais à distance, en exploitant l’espace disponible dans la salle à manger.

 

C’est une drôle d’ambiance.

 

Oui, c’est un peu étrange. Les séminaristes le vivent bien jusque là. Ils font des travaux manuels aussi pour ne pas ressembler à des fauves en cage. Il faut les rassurer car les informations venues de l’extérieur sont anxiogènes.

 

Il y a plus de monde dans les supermarchés qu’une veille de Noël, des gens se battent pour des paquets de pâtes.

 

Les Français sont à la fois indisciplinés et ne respectent pas les recommandations sanitaires, et à la fois cèdent à la panique collective. En appliquant des règles simples, l’épidémie est maîtrisable.

 

Les recommandations de la CEF au sujet des messes dominicales, de la communion dans la main, de l’eau bénite, ont été mal perçues par un certain nombre de fidèles. Dans l’ancien temps, en cas d’épidémie l’Église nous exhortait à la prière.

 

La société est beaucoup moins chrétienne, ce n’est pas nouveau. Et puis avant la prophylaxie n’était pas connue, les connaissances médicales étaient faibles. Par ces recommandations, l’Église montre sa collaboration avec l’État afin de freiner la propagation du virus. Alors oui, nous exhortons les chrétiens à la prière mais pas au rassemblement. Il y a plusieurs manières de prier et prier seul ne nous coupe pas de la communion des saints. Est-ce que ce n’est pas tenter Dieu aussi que d’organiser des rassemblements en sachant qu’ils favorisent la contagion ? Ne faisons pas trop vite de surnaturalisme. Je pense que les recommandations de la CEF sont bonnes. C’est une solution de raison.

Suivez les aventures de Gonzague et Jean-Eudes, dans chaque numéro de L’Incoronavirus !

 

 

 

 

 

 

 En vidéo : ça chauffe dans les quartiers de diversité

 

 

Le faux reportage amusant

Jour 0 – Lundi 16 mars

Jour 0 : 18h02. En sortant du bureau, notre fabo le pressent, la France est sur le point de traverser l’une des crises les plus graves de son histoire. Cest le retour de la grippe espagnole, on le lui a dit sur Twitter. Bon, le fabo se méfie quand-même un peu parce qu’à la fin de l’année dernière on lui avait dit que c’était le retour des grèves de 95, et à la fin de l’année d’avant, que c’était celui de la Révolution Française.

Charles – oui, ça sera Charles, comme Charles X, il ne faudrait pas oublier que nous sommes légitimistes observe les passants alors quil déambule, un peu désemparé, dans les rues de la capitale. Les airs sont hagards. Hier ça swinguait de Monceaux à Montsouris, mais la face du Parisien moyen a changé en une journée. Cette espèce est devenue solitaire et rôde vers les Monoprix à distance minimale dun mètre de ses congénères. Les dominants sont mêmes dotés de masques de protection quils arborent avec orgueil.

Charles rentre dans son 12 m2. 18h47 annonce lhorloge de son four-micro-onde-machine-à-laver. L’allocution du président est à 20h, ça laisse le temps de faire quelques séries de pompes en se repassant le début de Jeanne d’Arc de Besson pour être prêt à défendre la France des fois que ça profiterait du bordel de l’épidémie dans les banlieues pour faire les jean-fifous option émeutier de l’extrême.

19h52. Après une bonne douche, Charles est en Slip Français devant son ordinateur sur MyTF1.fr pour suivre le discours du président, qui va sûrement annoncer le confinement total. Un mois tout seul dans une chambre de bonne, ça promet des angoisses métaphysiques à te mettre Pascal en PLS pour le goûter. Charles pourrait se divertir en rentrant voir sa famille dans lAllier, dans le Bourbonnais pour être précis, comme ses amis de gauche pris dune soudaine passion virale pour les charmes de la France éternelle. Mais Charles nest pas un jean-foutre et il sait que sil a contracté le virus et quil va le refiler à papy José, ça va causer héritage prématurément. Il endurera donc fièrement la solitude de son camp du Saint.

Charles nest pas un jean-foutre et il sait que sil a contracté le virus et quil va le refiler à papy José, ça va causer héritage prématurément. Il endurera donc fièrement la solitude de son camp du Saint.

20h22. Charles referme son ordinateur sur la dernière note de la Marseillaise. Il se précipite sur son smartphone pour voir si la twittosphère pourra lui expliquer le discours du président. On est en guerre, mais on peut quand-même aller travailler et senvoyer son footing matinal sur les quais de Seine. Cest bizarre, son arrière-grand-père avait dû oublier de lui raconter qu’à Verdun ça enchaînait les calls dans lopen-space entre deux tirs de 75. Charles est responsable, il pratiquera quant à lui le télétravail et sortira le moins possible son chat Bayard. Notre fabo vide son dernier paquet de pâtes pour se faire à manger.

Demain, il faudra aller faire les courses. Après avoir laissé son assiette dans l’évier et sans s’être brossé les dents, notre fabo file au lit après cette journée quun mauvais narrateur qualifierait de riche en émotions. Il sendort devant LArmée des douzes singes, où Bruce Willis essaie de distribuer des mandales à un groupe de militants écologistes fous qui a répandu un virus dans le monde pour rendre la planète aux animaux. Charles ferme les yeux sur limage de Yannick Jadot dans une cave, en blouse et entouré de fioles fumantes, qui force un habitant de Wuhan à ingérer du pangolin contaminé.

 

Par Ange Appino

 

 

© Nicolas Pinet pour L’Incorrect

 

Le moment sérieux à la toute fin (promis il n’y a rien après)

 

Confinement J/1

Ordre de confinement général !

Depuis 12 heures, ce mardi 17 mars 2020, la France est confinée. L’annonce en a été faite lundi soir, sans véritablement l’être, par un président de la République au discours peu clair, répétitif, tournant autour du pot et manquant d’autorité naturelle. Le charisme d’un chef en temps de « guerre », puisque le mot a été prononcé à six reprises par le président, cela ne s’invente pas. Le mot que tout le monde voulait entendre, « confiner », n’a pas été utilisé par Emmanuel Macron. A la question « que devons-nous faire ? », l’intervention présidentielle n’a apporté que des réponses générales et floues.

 

Dès 22 heures, après des propos plus ou moins précis de tel ou tel ministre en direct, mais à distance, sur tel ou tel plateau de télévision, le confinement a enfin été clairement annoncé et expliqué par le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner

 

Puis, le soldat Castaner est monté au créneau. Dès 22 heures, après des propos plus ou moins précis de tel ou tel ministre en direct, mais à distance, sur tel ou tel plateau de télévision, le confinement a enfin été clairement annoncé et expliqué par le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner : reste à voir si les mots et les choses entreront en correspondance, le gouvernement ayant souvent donné le sentiment du contraire depuis 2017 et de longues périodes de chaos. Pour l’heure, chacun doit reconnaître que Castaner a donné des indications plus claires que celles fournies par l’Elysée, et appliquer les mesures nécessaires à la sécurité sanitaire de tout le monde.

« Restez chez vous ! »

C’est le maître mot nécessaire du ministre de l’intérieur : selon le bilan communiqué lundi soir par les autorités sanitaires, 6633 personnes sont contaminées en France, autrement dit hospitalisées, et 148 sont décédées. 1210 cas et 21 décès supplémentaires en une journée, les mesures drastiques devenaient urgentes, d’autant que les capacités de réanimation sont déjà saturées dans le Haut-Rhin ce matin, un hôpital de campagne devant être installé en Alsace. Elles seraient dues à « l’indiscipline » des Français. Une population à l’image de son gouvernement depuis 2017 ?

Le plus important : les mesures ont été rendues enfin plus claires, dans la soirée, par Castaner :

  • Depuis ce mardi 17 mars, 12 heures, la France est à l’instar de l’Italie et de l’Espagne confinée pour au moins 15 jours. Les Français ne doivent plus sortir de chez eux, sous peine de sanctions (38 euros d’amende dans un premier temps, 135 sous peu). Le ministre de la santé demande aux Français de limiter leurs contacts à 5 personnes maximum.
  • Quitter son domicile ne doit se faire que pour une raison valable (courses, médecine, travail utile pour la nation, impossibilité de télétravailler, parents divorcés et… faire du sport) et sous réserve de pouvoir présenter une attestation sur l’honneur téléchargée sur le site du gouvernement. Cette dernière peut être rédigée à la main.
  • 100 000 policiers et gendarmes sont déployés en France pour faire respecter le confinement. Il s’agit de postes fixes mais aussi d’unités mobiles. Nul ne doute que cette mesure veut aussi répondre à une inquiétude : comment vont réagir les banlieues multi-conflictuelles des territoires perdus de la République ?
  • Seuls les commerces nécessaires, dont ceux d’alimentation, de santé et liés à la presse, la liste des autres devant être détaillée, demeurent ouverts. Une mesure que la police devra particulièrement veiller à faire respecter dans certains quartiers : ainsi, dans le quartier de la Guillotière à Lyon, après la première allocution du chef de l’Etat, tous les magasins non autorisés sont restés ouverts comme si de rien n’était.
  • Les frontières de l’Union Européenne sont fermées.
  • Le 2e tour des élections municipales est reporté et l’on imagine qu’Agnès Buzyn va se mettre, en tant que médecin, immédiatement au service de la nation en intégrant un hôpital.
  • Une aide de 45 milliards d’euros est annoncée pour les entreprises et les salariés, dans un contexte où la commission européenne a suspendu la dogmatique « règle d’or » des 3 % de déficit budgétaire.
  • L’Etat met en place un système de garantie pour les prêts bancaires des entreprises à hauteur de 300 milliards d’euros.
  • Les impôts et les cotisations sociales des entreprises sont repoussés.
  • Les réformes en cours sont suspendues.
  • Toute une batterie de mesures spécifiques aux différents secteurs sociaux et économiques sont détaillées au fur et à mesure de la journée par les différents ministères.

Un point ne manque pas d’interroger et demeure anxiogène au sein de la population, le fait est palpable. Si « nous sommes en guerre », ainsi que l’a martelé à six reprises le président Emmanuel Macron mardi 16 mars au soir, si la situation est donc grave comme une guerre, quelle est la nature exacte de l’ennemi que nous combattons ? S’il s’agit d’éviter l’engorgement de nos hôpitaux afin de sauver des vies, les décisions développées par l’intérieur sont nécessaires.

Elles vont sauver nombre de nos concitoyens et permettre aux personnels soignants de faire leur métier. Cependant, si le pays est confiné à cette unique fin, alors se pose concrètement la question de l’état de notre système hospitalier : le système hospitalier français, système de l’un des pays parmi les plus riches et développés de la planète, n’est donc pas capable d’assumer une pandémie que l’on dit ne pas être grave pour 80 % de la population ? En toile de fond, c’est la question de la gravité des risques liés à la pandémie qui angoisse les Français et il n’est en rien certain que l’intervention du président de la république ait été à la hauteur de cette inquiétude sourde.

 

 

A contrario, la force inédite des mesures mises en oeuvre depuis ce mardi à 12 heures est pour l’instant de nature à rassurer devant ce que l’OMS qualifiait lundi de « crise sanitaire mondiale majeure de notre époque ». Le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a ainsi lancé cet appel : il faut que les pays « testent, testent, testent. Il faut tester chaque cas suspect ». Cela, la France ne le fait pas. Les hôpitaux ne testant que les cas semblant graves et immédiatement hospitalisés. Pourquoi ?

Par Matthieu Baumier

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