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Littérature 2018, le top/flop de L’Incorrect

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Publié le

2 janvier 2019

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TOP LOP LITTERATURE

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Une année littéraire assez molle dans l’ensemble, une rentrée de septembre sans polémique, ni fracas, ni surprise (on ne peut pas dire qu’on ne s’attendait pas à la médiocrité du dernier Angot), des prix littéraires à la fois moins prescripteurs que jamais mais également moins absurdes. Une production ressemblant à un gros tas de merde général qui résulte des contraintes du Marché d’un côté, de la déculturation des Français de l’autre ; et un beau nombre de pépites, pourtant, comme L’Incorrect a su, toute l’année, en extraire pour vous.

 

LES TOPS

 

  1. Le Prince d’Aquitaine, de Christopher Gérard (Pierre-Guillaume de Roux)

Notre Grand Prix spécial de L’Incorrect récompensa cette année un livre personnel et ardent. L’auteur s’y adresse à son père disparu et par ailleurs alcoolique, inconséquent et destructeur, et forge dans une langue intense un manuel de résistance valable aujourd’hui pour chacun. Sauvé par les stoïciens, l’histoire et l’amour d’une femme, Gérard choisira de faire de sa vie une croisade contre le déclin.

 

  1. Le Cœur content, de Nanoucha van Moerkerkenland (Gallimard)

Premier roman grisant et tragique, qui mérita amplement notre Prix de la soif, Le Cœur content présente cinq jeunes personnes, deux filles et trois garçons, à l’aube redoutée de l’âge adulte. Cinq narrateurs, cinq styles, démontrent les facultés d’une auteur aussi psychologue que gouailleuse. De la passion, du sang, du feu, du foutre – beaucoup d’humour : le cocktail est bien comme convenu explosif.

 

  1. L’Ivraie, de Bruno Lafourcade (Léo Scheer)

Un écrivain sans succès se résigne à aller enseigner dans un lycée technique à Bordeaux, et la confrontation avec collègues, élèves, journalistes et auteurs à la mode tourne au jeu de massacre d’autant plus jubilatoire que l’auteur vise juste. La charge vaut autant pour le fond que pour la forme d’une époque à l’encéphalogramme plat. Suicidaire (Prix du suicide 2018), donc vital.

 

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  1. Au Clair de la lune, de Christophe Donner (Grasset)

En mettant en scène avec virtuosité les épopées entrecroisées des inventeurs de la photographie et du phonogramme au milieu d’un XIXe siècle convulsif, Christophe Donner offre une fresque palpitante qui dépeint également la genèse de notre monde de la reproduction mécanique. Tout s’y joue à la croisée de la science, de l’histoire et des destinées particulières ; et à l’heure où Paris était capitale du monde. Un Donner de longue portée.

 

  1. La Mort de Fernand Ochsé, de Benoît Duteurtre (Fayard)

L’exquis Benoît Duteurtre nous aura encore charmé avec l’histoire de ce « second rôle » de la Belle Époque et des Années folles, Fernand Ochsé, poète, musicien, collectionneur, costumier et décorateur, qui envisagea d’ouvrir un Musée de la frivolité avant d’être déporté à Auschwitz par le dernier convoi. C’est finalement Duteurtre qui bâtit un tel musée avec ses mots, et dont la légèreté s’élève jusqu’à la grâce, au regard du tragique final.

 

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TOP FLOPS

 

  1. Vers la Beauté, de David Foenkinos (Gallimard)

Antoine Duris (comme l’acteur – blague répétée quatre fois et déjà employée dans la précédente bluette), prof aux Beaux Arts, s’engage comme gardien au musée d’Orsay parce qu’il déprime après le suicide d’une élève. Séquence émotion (la pauvre a été violée par le prof de dessin) ; séquence résilience (par la beauté). Attendu, plat, kitsch, inutile : du Foenkinos garanti sans additif, en somme.

 

Lire aussi : Séries 2018, le top/flop de L’Incorrect

 

  1. Play Boy, de Constance Debré (Stock)

Survendue chez Ruquier dès la rentrée de janvier 2018, mais aussi par Libé ou L’Obs, la nièce de Jean-Louis avait un thème en or pour séduire la gauche progressiste et l’animateur star de France 2 : le récit de conversion au lesbianisme d’une avocate bobo. Prose anorexique, propos inconsistant, oralité affectée, expressions grotesques. Il ne suffit pas de poser à la virago pour faire jouir la langue.

 

  1. La Punition, de Tahar Ben Jelloun (Gallimard)

Un pensum bien débile du pauvre Ben Jelloun qui met en scène de gentils étudiants progressistes humiliés par des militaires brutaux après une manifestation pacifique au Maroc en 1965. La littérature sauve le protagoniste principal, lequel, vu la platitude de ses phrases et le nombre de lieux communs qu’il débite, ne risque pas de la sauver, lui, la littérature.

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