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L’Ukraine : le visage de notre faiblesse

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Publié le

3 mars 2022

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L’incapacité de la France à agir fermement et de façon souveraine face à la situation russo-ukrainienne serait-elle le résultat d’une politique déliquescente ? Retour sur les décisions entreprises qui ont contribué à affaiblir la puissance française.
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L’Ukraine est sous les bombes. La France, tétanisée, ne peut qu’assister à l’invasion par la Russie d’un état indépendant voisin, en espérant que le continent ne soit pas tout entier enseveli par la catastrophe. Comment en sommes-nous arrivés là, trente ans après l’effondrement de l’Union Soviétique ?

En 1991, la Russie se trouvait terriblement affaiblie, presque brisée. Elle perdait son empire, ses zones d’influence, sa force intimidante géopolitique et militaire. Son économie tombait en ruine. Elle ne tenait plus que par les aides occidentales. Une nouvelle époque débutait. La reconstitution d’une menace ennemie à l’Est n’avait alors rien d’une fatalité. Mais nous avons totalement raté les opportunités ouvertes avec la fin de la guerre froide. La France n’a pas su tirer profit de la situation pour se préparer aux évolutions internationales. Par lâcheté et par facilité, nous avons joué les autruches, cachant notre tête sous le sable afin de ne rien voir de ce qui se préparait, ni de ce que nous devions accomplir.

Il nous a été promis une défense européenne qui est restée au stade de chimère

Notre déliquescence militaire et diplomatique

Les relations internationales reposent toujours sur des rapports de force, et notamment sur la capacité d’une armée à imposer le respect aux autres. Sur le plan diplomatique et militaire, la France avait le choix entre trois stratégies, la puissance nationale, la puissance européenne, la puissance de l’OTAN. Nous avons renoncé à la puissance nationale au motif que notre pays seul serait trop étroit pour peser sur le monde. Nous avons par conséquent cessé d’investir autant que nécessaire dans notre armée, fragilisant considérablement notre appareil de défense nationale. Certes nous possédons toujours la force nucléaire et son pouvoir de dissuasion. Cela ne remplace cependant aucunement une capacité militaire véritable d’intervention selon des formes conventionnelles. Or aujourd’hui notre armée dispose à l’évidence de soldats courageux, mais sans les moyens suffisants. A la place, il nous a été promis une défense européenne qui est restée au stade de la chimère, que nous avons totalement échoué à construire. [...]

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