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Nom : le tout-à-l’ego de Constance Debré

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Publié le

23 février 2022

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Constance Debré vient de sortir une nouvelle purge et toute la critique se pâme. À L’Incorrect on se demande vraiment pourquoi et comment ces autofictions pénibles trouvent encore des admirateurs.
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Ah ! Elle adore ça, notre gauche parisienne, mesquine et ricanante, les artistes qui renient leurs parents, qui renient leur lignée, qui renient leur genre – que sais-je encore – et qui en tirent assez de moelle fétide pour alimenter leurs mauvais feuilletons psychanalytiques. Pas encore remise de la french theory, faut croire, notre gauche française applaudit de tous ses moignons dès qu’un écrivassier surgit du néant pour condamner d’un doigt gourd l’immanence immonde de la filiation, de la famille nucléaire et de la charlotte aux boudoirs. Nos critiques gavés se paluchent de concert dès qu’un auto-fictionneux un peu vicelard se décide enfin à endosser pour eux le suprême tabou, tout frétillants à l’idée de vivre par procuration ce fantasme que leurs petits cerveaux étriqués placent au-dessus de tout : s’abandonner à l’individualisme pur des sexualités dégenrées, envoyer chier parents et enfants sous couvert de posture artistique, de morale anti-morale, de dandysme queer.

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C’est pourquoi il est bien difficile de trouver des voix discordantes dans la tempête de louanges qui vient d’accueillir le dernier méfait de Constance Debré, Nom (titre évidemment grotesque). Les vieilles murènes du Masque et la Plume en mouillent leur protège-slip, elles se rêvent peut-être en greluches stérilisées, coupées à la garçonne, tatouées comme des cahiers de brouillon. « On dirait du Angot qui aurait écouté les Ramones », jubile un de ces plumitifs du dimanche soir. Ça tombe bien, n’importe quel amateur de punk sait pertinemment que les Ramones sont une arnaque. Quant à Angot… effectivement, il y a du Angot, chez Debré. Le même psittacisme qui vous donne l’impression de lire une rédaction de mongolien, la même absence totale de style (mais c’est une « voix blanche » ! hurlent les pécaris de la critique), la même distance qui se voudrait abrasive mais qui trahit surtout un manque cruel d’empathie – voir une tendance sociopathe tout à fait embarrassante. [...]

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