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Oh Micron : le virus qui rend fou

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Publié le

30 décembre 2021

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Vous pensiez en avoir fini avec le covid ? C’est raté. Ce satané virus a de la ressource, multipliant les mutations pour mieux nous pourrir la vie. Deux ans à ne parler que de lui. Deux ans à arrêter de vivre pour éviter de mourir. Deux ans de « quoi qu’il en coûte ». Deux ans d’un État d’urgence sanitaire devenu la norme. Tout a été tenté, rien n’a marché : nous n’arrêterons pas sa diffusion. Et si nous prenions enfin conscience qu’il est temps de revenir à « la vie d’avant » ?
micron

Jean Castex met les humoristes professionnels au chômage. Est-ce pour cela qu’il est chargé d’apporter les mauvaises nouvelles ? Sa voix, son allure rigide, ses lunettes ; tout en lui dégage un comique naturel presque irrésistible. « Pour freiner Ômicrooneuh, la consommation dans les bars et cafés ne pourra plus se faire seulement debout, mais seulement de manière assise », nous a-t-il ainsi déclaré à l’issue du Conseil de Défense. Il fallait bien que les discussions ayant conduit à cette historique décision soient classées secret défense… Un « secret défense » du reste particulièrement gênant, tant la confiance avec les Français s’est érodée à mesure que cette crise progressait, du fait notamment d’un manque criant de pédagogie et de clarté dans l’expression publique des décideurs politiques, prompts à de nombreuses volte-face dont il serait difficile de donner la liste exhaustive.

Chaque époque a les guerres qu’elle semble mériter, la nôtre sera contre un virus ARN venu de Chine. À la tête de nos armées, un jeune général sorti du rang : Emmanuel Macron. Du fait de son inexpérience, il a longtemps négligé ces postes essentiels des armées que sont la logistique, les ressources humaines et la communication. Masques, vaccins, médecins, lits d’hôpitaux ; nous avons manqué de tout, avant que subitement nous ne nous mettions à enfin agir autrement que nos ancêtres lors des grandes épidémies de peste du Moyen-Âge et de la Renaissance. Le confinement, comme a pu le rappeler l’OMS, ne saurait être une solution durable mais une réponse d’urgence donnée lors du déclenchement de pandémie.

Lire aussi : Covid et complot : se tenir par le pinceau

Ce qui se justifiait temporairement quand nous ne connaissions pas la dangerosité du covid, ne saurait donc être approprié aujourd’hui. Certains médecins alarmistes, à l’image de William Dab, ce professeur titulaire de la chaire d’Hygiène et Sécurité du Cnam, réclamant un nouveau couvre-feu et des blocages, au prétexte que nous ne serions plus « en mesure de stopper le virus », doivent être mis au ban. Oui, ils ont raison, nous ne pourrons pas arrêter ce virus : et alors ? Devons-nous renoncer à toutes nos libertés et nous habituer à une société du contrôle pour cette raison ? Egrenant le nombre de contaminations quotidiennes, ils effraient la population. Tout ce qu’ils ont essayé a été plus ou moins sans effet. Ne nous reste que la peur de la mort, sujet tabou d’une civilisation occidentale qui, pour y échapper, n’hésitera pas à renoncer à la vie.

Nous avons collectivement plongé dans un nouveau modèle de civilisation : hygiéniste, craintif, surprotecteur. Ouvrons des lits d’hôpitaux, continuons à inciter les Français qui le souhaitent à se vacciner, mais refusons toutes nouvelles mesures coercitives. Habilement, en grand diviseur, Emmanuel Macron a su faire fuiter des informations contradictoires avant que la fumée blanche du Conseil de Défense ne sorte. Nous avons cru quelques jours que les festivités du réveillon seraient handicapées d’un nouveau couvre-feu, qu’il faudrait bientôt se munir d’un pass 2G+ pour accéder aux lieux dans lesquels on ne capte pas la 5G, et autres joyeusetés sorties des cerveaux des « professionnels » de la santé publique.

Voir un Premier Ministre aux airs de Bourvil nous asséner qu’il faudra nous asseoir pour boire notre café ou que le pop-corn sera interdit au cinéma, a ceci de réjouissant que le tournant techno-hygiéniste se teinte d’une touche de francité de bon aloi, très années soixante et RTF

Le pass 2G+ sera toutefois, n’en doutez-pas, adopté un jour prochain. Il consiste en un « super pass » requérant pour les triples dosés l’ajout d’un test PCR négatif, une idée lumineuse venue d’Allemagne. Ils nous avaient pourtant affirmé que le pass sanitaire était l’ultime jalon pour retrouver la vie d’autrefois, où il ne fallait pas sortir muni d’un masque pour faire quelques pas dans la rue ni présenter une autorisation pour s’installer dans un café. Une vie douce dont les souvenirs s’estompent, s’effacent comme appartenant à un temps que les moins de vingt ans ne connaîtront pas. Dans notre malheur, nous pouvons encore rire. Voir un Premier Ministre aux airs de Bourvil nous asséner qu’il faudra nous asseoir pour boire notre café ou que le pop-corn sera interdit au cinéma – peut-être parce que son allure générale ressemble à celle d’un coronavirus au microscope –, a ceci de réjouissant que le tournant techno-hygiéniste se teinte d’une touche de francité de bon aloi, très années soixante et RTF.

Le vaccin ne protège pas contre cette pandémie désormais endémique, il protège les individus contre les formes graves. Et c’est très bien ainsi. Nous n’avons pas à gager notre liberté parce que les grandes puissances occidentales ne savent pas s’organiser. Nous n’avons pas à nous planquer dans des toilettes de TGV pour avaler des sandwichs triangles. Nous n’avons pas à tout sacrifier parce que certains ont été irresponsables. Nous n’avons pas à nous résoudre à l’Etat d’urgence sanitaire permanent. La solidarité n’est pas antinomique de la liberté et les Français ont largement fait leur part. Ils ont porté leurs masques, y compris dans des rues désertes – ce qui n’a strictement aucun intérêt -. Ils ont limité leurs contacts sociaux. Ils se sont fermés à double tour dans leurs maisons et parfois leurs studios. Ils ont accepté des décisions prises unilatéralement, sans concertation avec un Parlement, par ailleurs non représentatif des sensibilités politiques plurielles des Français.

L’Etat d’urgence sanitaire est contredit par l’Etat d’urgence démocratique. Nos valeurs et nos lois n’ont pas à être soumises au seul impératif sanitaire. Notre humanité est aussi en jeu, en témoigne la sortie ignoble de Périco Légasse sur la mort de Grichka Bogdanoff : « Il est mort conformément à son opinion. Il assume, il ne se vaccine pas, il prend sa responsabilité et il en meurt ». Le dit-on des morts d’overdoses ou des contaminés du sida qui n’auraient pas pris leurs précautions ? Oui, le virus rend fou.

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