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PMA : Parricide médicalement assisté

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Publié le

6 octobre 2018

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L’événement notoire qui fait actuellement jaser dans les chaumières, enflamme les débats, excite et fait trémousser les nombreux énergumènes de la société « Flower Power » : la PMA ! Le CCNE est favorable à son extension ! Hourras et youyous dans les terriers douillets des taupes heureuses qui ont choisi depuis longtemps la cécité caverneuse aux lueurs rationnelles.

 

En l’espace de 15 mois, le Conseil consultatif national d’éthique a changé d’avis. Tour de magie et concertations abracadabrantes : le tabou est levé ! Ce qui n’était pas éthique, il y a quelques mois, devient éthique, voire atout juridique ! De nos jours, il faut que tout évolue à la vitesse lancinante du progressisme. L’éthique au passage. Même Edouard Philippe, attifé depuis sa désignation comme Premier ministre en Macronie d’une toute nouvelle veste remplaçant son vieil accoutrement républicain, y est favorable.

 

Lire aussi : PMA, une option au sein d’un vaste marché

 

Alea jacta est !

Les clivages se dessinent. Être pour la PMA c’est franchir le Rubicon, applaudir la Surmodernité et adhérer à ce qui est politiquement acceptable et permis. Être contre la PMA c’est se mettre à dos les progressistes de tous bords, les militants LGBT, les porte-paroles de la « Flower Power », les bobos gauchos, les Marlène Schiappa et autres personnages de cet acabit.

Mais, au-delà de ces clivages qui préoccupent l’opinion publique et happent son attention, la PMA est une conséquence imparable de la loi de Gabor : « Tout ce qui est techniquement possible sera fait tôt ou tard ». Cette loi qui donne un blanc-seing à la science se voit cautionner par le CCNE. Or dans ce cas-là, à quoi servirait le CCNE s’il suit l’air du temps ?

 

« Soyons réalistes, demandons l’impossible »

Ce slogan soixante-huitard inaugure un long chapitre cauchemardesque de déliquescence sociale et d’immoralité. L’hybris ne s’est jamais manifestée plus ostensiblement. L’Homme croit apprivoiser la nature et la dominer. Il a la conviction que s’il a découvert et développé les sciences, il peut s’arroger l’entière légitimité de pervertir certaines lois naturelles, en toute impunité et en toute liberté. Pour revenir à la loi de Gabor, si tout ce qui est techniquement possible doit se concrétiser tôt ou tard, ouvrons la vanne scientifique à tous les dérapages expérimentalement possibles ! Faisons des clones, applaudissons le suicide assisté, appuyons l’eugénisme, avortons les embryons présentant des anomalies, troquons des gamètes mâles contre une liasse de billets, permettons l’enrichissement inconditionné de l’uranium… Pourquoi pas ? C’est scientifiquement possible. Donc, permis. Par la force (intimidante) des choses, évidemment !

 

Lire aussi : La transgression en marche

 

Tout est possible… Oui, car l’autorité et l’humilité ne sont plus des valeurs ayant pignon sur rue de nos jours. L’autorité, d’après Freud, c’est la figure paternelle. Tout un totem ! Et tout un archétype chez Jung ! Tuons le père en le réduisant à un tube congelé de sperme et laissons le chaos envahir ce monde. N’est-ce pas la vision tant affectionnée d’un monde sans lois qu’a longtemps prêchée Foucault, ce philosophe français que je relis non sans m’offusquer de son cynisme immoral ? La vision foucaldienne exige de la raison de se défaire de l’obligation de l’origine et de d’emprunter les chemins de la dispersion et de l’éclatement. Eh bien, nous y sommes ! A l’aube de l’éclatement identitaire, de la désorientation, de la mort du père et de la fin du schéma familial classique.

Mais ce vide, généré par l’évincement symbolique du père dans la société surmoderne, mutera en angoisse et en malaise générationnel. La nature a horreur du vide… métaphoriquement, mais véritablement aussi. L’absence du père face à la toute puissance des ovaires et à la doxa féministe de la mère génitrice crée un vide social énorme qui ne se résorbera pas avec le temps, mais s’exacerbera. Les générations perdues se succèderont. Le paysage est surréel. L’identité de la mère nous sera chevillée au corps… Œdipien ! Et celle du père perdue, même si le CCNE décide demain de la levée de l’anonymat du donateur.

PMA : bienvenue dans le monde du parricide médicalement assisté ![/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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