En 2019, l’historien Gérard Noiriel avait déjà publié Le venin dans la plume, ouvrage qui faisait le parallèle entre Edouard Drumont, l’un des pères de l’antisémitisme à la française, et Eric Zemmour, « pamphlétaire » accusé de racisme, de sexisme et d’homophobie. Le livre d’historien réfutant les thèses de l’ancien journaliste du Figaro est en passe de devenir un genre en soi, car c’est aujourd’hui au tour de Laurent Joly de publier chez Grasset La falsification de l’Histoire, sous-titré Éric Zemmour, l’extrême-droite, Vichy et les Juifs.
Auteur d’ouvrages sur les dirigeants du Commissariat général aux questions juives créé en 1941, Xavier Vallat et Louis Darquier de Pellepoix, et sur la naissance de l’Action française, Laurent Joly propose cette fois – dans le contexte de la campagne présidentielle et de la percée d’Éric Zemmour – un brûlot qui tente d’inscrire le désormais candidat dans la longue tradition de l’extrême-droite antisémite.
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Laurent Joly revient sur la thèse développée par Éric Zemmour en 2014 dans Le suicide français pour la critiquer. Zemmour avait alors repris les travaux du rabbin et historien Alain Michel, qui avait voulu démontrer, dans Vichy et la Shoah, publié en 2011, comment « un pouvoir antisémite, cherchant à limiter l’influence juive sur la société par un statut des Juifs inique, infâme et cruel, et obsédé par le départ des Juifs étrangers » avait « réussit à sauver les ''vieux Israélites français'' ». [...]
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