Un nouveau commencement : en se plaçant comme le maître d’œuvre de la restauration de Notre-Dame, Emmanuel Macron aura au moins réussi à imposer l’empreinte historique que recherchent tous les chefs d’État : celle d’un bâtisseur. Si on peut effectivement saluer le travail des artisans et des ouvriers, on peut voir dans cette Notre-Dame2.0, éclaircie, nettoyée de fond en comble, récurée dans ses moindres coins, le symbole de la Ville Nouvelle rêvée par son maire Anne Hidalgo. Une ville conçue avant tout pour ses touristes et qui se targue de protéger ses habitants fortunés dans des îlots communautaires où la mixité sociale n’a plus son mot à dire. L’idée-phare, ce sont ces ZTL, zones de trafic limité, qui ont commencé à titre expérimental dans les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements. Si la mairie de Paris se défend en brandissant une note de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) estimant que le commerce est encouragé par les flâneries, l’expérience montre plutôt l’inverse. « Nous avons clairement observé une baisse de fréquentations depuis plusieurs mois, observe un commerçant qui occupe le même magasin depuis vingt ans, au départ du boulevard Sébastopol à deux pas de l’Hôtel de Ville. Nous venions tout juste de nous remettre de l’épisode des JO, qui n’a pas eu l’effet escompté, bien au contraire, et là on a clairement vu un changement chez notre clientèle. » [...]
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