Skip to content

Sébastien Lapaque : devenir et rester français avec Bernanos

Par

Publié le

22 novembre 2022

Partage

Grand spécialiste de Georges Bernanos, le journaliste du Figaro Sébastien Lapaque poursuit son exégèse de l’écrivain catholique, dont le souci de la vérité et le sens de l’appel détonent plus que jamais.
Lapaque

On ne lit plus Charles Maurras, mais on lit Georges Bernanos. 75 ans après sa mort, comment expliquer ce retour en force de l’auteur du Chemin de la Croix des âmes ? Pourquoi séduit-il une partie significative de la jeunesse intellectuelle ?

Il y a la puissance de ses visions, la souveraineté de son allure, le style en poinçon de son combat, la variété de son inspiration : romans, essais, nouvelles, articles, conférences, portraits de saint (Jeanne d’Arc et Dominique de Guzmán) et pour finir un dialogue pour le cinéma devenu une pièce de théâtre et un livret d’opéra… En trois décennies d’écriture (1919-1948), voilà une bibliographie bien remplie. Les exégètes se régaleront également de textes rédigés avant la Première Guerre mondiale et de 1 500 lettres publiées en trois volumes, une correspondance trop souvent négligée. Selon une habitude en usage dans la collection, les éditeurs de la Bibliothèque de la Pléiade ont séparé son œuvre romanesque et ses essais et écrits de combat.

Lire aussi : Bernanos et les imbéciles

Une longue fréquentation des livres de Bernanos depuis mes années lycéennes me laisse aujourd’hui penser qu’il est regrettable de distinguer ainsi son œuvre non-fictionnelle en lui appliquant les catégories historiques de la littérature pamphlétaire et engagée. C’est négliger les longues prosopopées qui la rythment. Dans ses essais, l’écrivain adore faire parler la France, la Justice, la Technique et il le fait toujours en romancier. Dans Vivre et mourir avec Georges Bernanos, j’ai essayé d’interpréter sa vocation à l’aune de la klesis (l’appel), par là de rapprocher son engagement de l’apostolat paulinien. Cela nous permet sans doute de comprendre ce que l’auteur de L’Imposture entend par la Technique. Pierre Boutang disait que le Christ était l’autre de la marchandise. Eh bien, il me semble que pour Georges Bernanos, la Technique, c’est l’autre de l’appel logé au creux de l’appel. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

EN KIOSQUE

Découvrez le numéro du mois - 6,90€

Soutenez l’incorrect

faites un don et défiscalisez !

En passant par notre partenaire

Credofunding, vous pouvez obtenir une

réduction d’impôts de 66% du montant de

votre don.

Retrouvez l’incorrect sur les réseaux sociaux

Les autres articles recommandés pour vous​

Restez informé, inscrivez-vous à notre Newsletter

Pin It on Pinterest