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Sirops artisanaux : sirop pour atout

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Publié le

3 octobre 2022

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À l’apéritif ou en cuisine, les sirops sont de retour. De plus en plus d’adultes sont séduits par cette boisson aussi saine qu’économique, et ce nouveau marché devient plus sophistiqué : loin de la sempiternelle grenadine, les parfums originaux et les assemblages de goût se développent.
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La France est un leader mondial dans la production et la consommation de sirops. Chaque année, près de 195 millions de litres sont produits dont 25 % destinés à l’exportation. La France est le deuxième consommateur de sirops derrière la Grande-Bretagne et devant la Pologne. Le premier réseau de distribution est constitué par les supermarchés (70 % des volumes de vente) car le sirop est avant tout un marché historiquement familial. Toutefois les tendances alimentaires actuelles provoquent des changements. Les consommateurs adultes recherchent des recettes saines. Dans leurs verres, ils souhaitent des matières premières bio, des fruits cultivés localement. Pour séduire ces adultes, les producteurs réduisent les colorants et les arômes artificiels. Ils mettent en avant l’hydratation saine : contrairement aux sodas, le sirop permet de contrôler le taux de sucre en dosant l’eau.

Les industriels surfent sur la vague de cette nouvelle éthique alimentaire. Teisseire, le leader du marché, s’appuie sur un historique fort afin de se donner une légitimité d’artisan. La date de 1720 est désormais inscrite sur ses bouteilles. Elle marque les débuts de Mathieu Teisseire comme producteur de sirop à Grenoble. En 2010, l’entreprise est rachetée par Britvic, une société britannique. Aujourd’hui, Teisseire et sa marque tradition « Moulin de Valdonne » écoulent 43 % des volumes du marché français.

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« Pour répondre au désir de bien-être, nous avons lancé un sirop au sucre de betterave bio », explique Rachael Reeder-Orise, responsable du marketing chez Rième boissons. Cette société est une institution dans le département du Doubs. Fondée en 1920 à 10 kilomètres de la frontière suisse, Rième produit aujourd’hui 500 000 bouteilles par an. « Notre sirop bio génère à la fois une belle croissance et des problèmes, constate Rachael Reeder-Orise. Les consommateurs sont un peu schizophrènes : ils veulent à la fois que leur sirop de menthe soit naturel et qu’il possède des couleurs pétantes ». Une infusion de menthe est naturellement marron : pour qu’elle soit verte, il faut ajouter deux colorants de synthèse, le E133 (bleu brillant) et le E150b (caramel).

« Mais qu’ils soient bio ou non, les sirops Rième s’écoulent très bien à l’étranger. La French Touch fait vendre, constate la responsable du marketing. Le sirop est historiquement une spécialité française. Il y a trente ans, les Américains n’en consommaient pas. C’est l’enseigne Starbucks qui a introduit les sirops comme le caramel ou la vanille dans la consommation de boissons chaudes ». Depuis, d’autres pays ont suivi l’engouement. Au Vietnam, les sirops Rième sont consommés dans le thé et les desserts. [...]

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