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Son nom est Bond … Jeanne “Evergreen” Bond

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Publié le

16 juillet 2019

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Le vocabulaire sommaire de l’agenda prétendument « progressiste » est plus que jamais la langue commune des studios de production cinématographiques anglo-saxons. Le plus souvent, il s’agira de petits détails uniquement décelables par les spectateurs les plus attentifs bien plus que de scénarios entièrement conçus pour nous édifier. En la matière, Netflix a un temps d’avance, distillant de-ci de-là messages inclusifs et autres antiennes contre l’oppresseur ontologique.

 

Sorti en 1971, Les Nuits rouges de Harlem (Shaft) est la pierre angulaire du genre de la blaxpoitation, du nom donné à cette catégorie de films destinés au public afro-américain émancipé des années 1970, souvent issu de la classe moyenne naissante. Bénéficiant d’un pouvoir d’achat plus important, les Afro-Américains avaient accès à un ensemble assez vaste de produits culturels et de vêtements qui lui était spécifiquement destiné, bien que le reste du public s’y soit vite mis. Shaft en fut une pierre angulaire, bénéficiant de la bande-originale de Curtis Mayfield venu du label Stax de Memphis. Mythique, le film présente un inspecteur en guerre contre les injustices et nettoyant Harlem de ses voyous. Sa version Netflix, qu’il est presque impossible de regarder jusqu’au bout tant elle est médiocre, commence par une petite scène où le fils de John Shaft est en butte au racisme d’un camarade blanc du jardin d’enfance, caricatural à l’extrême, qu’un de ses amis arabe portant un keffieh finit par assommer d’un coup de poing. Le ton est donné dès le départ…

Bientôt James Bond aura pour interprète – fût-ce momentanément – une femme noire homosexuelle ; oh, ce que c’est transgressif.

Une règle valable pour la plupart des films grands publics de nos jours. Prenons Spider-Man Far From Home, l’énième blockbuster de super-slip de l’été, où les camarades de classe du héros Peter Parker forment une troupe chamarrée de laquelle on distinguera sans peine une jeune fille voilée. Dans le même film, la fête des Lumières de Prague à laquelle se rendent Peter Parker et sa classe de lycée en voyage scolaire est l’occasion d’une débauche de drapeaux LGBT… Le tout étant toujours outranciérement appuyé. Pour le moins pénible. Depuis quand les dingues de l’université Evergreen parasitent-ils tous les films de divertissements ? Devons-nous supporter d’être les cibles de la propagande comme nous le sommes déjà du placement de produits ?

 

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Que dire, aussi, des anachronismes ? On ne compte plus ces acteurs présentant l’Odyssée en hymne à l’immigration – alors que le thème de l’œuvre y est opposé, montrant Ulysse retournant à la terre de ses pères, la seule à laquelle il soit vraiment attaché -, ou ces réalisateurs souhaitant « casser les codes » en sortant de leurs chapeaux des absurdités plus grosses qu’eux ou en sélectionnant des Achille et des Normands originaires de Côte d’Ivoire, quand l’idée ne leur viendrait jamais pour un pays de fiction comme le Wakanda. Bientôt James Bond – enfin, 007 – aura pour interprète – fût-ce momentanément – une femme noire homosexuelle ; oh, ce que c’est transgressif. Pris en otage, le public passif ne bronche pas, et les enfants s’habitueront à ce monde tel qu’Hollywood et la bobocratie globalisée voudraient qu’il soit. Un peu comme Guillaume Peltier s’est fait à la macronie, déclarant même vouloir un « tribunal pénal international climatique ».

 Stranger Things, par exemple, introduit dans sa troisième saison une jeune femme homosexuelle très subtilement.

Ne se fixant aucune limite, nos zélites font du zèle. C’est à qui trouvera l’idée la plus stupide, la plus spectaculairement creuse. Heureusement, il est des œuvres, qui, sans bouleverser le genre, savent amener certains enjeux scénaristiques intelligemment. Stranger Things, par exemple, introduit dans sa troisième saison une jeune femme homosexuelle très subtilement. Love interest de l’amusant Steve, la jeune Robin est admirablement écrite. Drôle, jolie, intelligente, légère et honnête, elle a tout de la femme parfaite … avant que ne soit dévoilée ses préférences, ce qui donne une scène émouvante mais sans pathos excessif. Comme quoi c’est possible.

 

Gabriel Robin

 

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