Alfred Fouillée, contemporain de Péguy, est l’objet d’une curieuse méconnaissance. Penseur difficilement classable, philosophe des « idées forces » qui commence timidement à être redécouvert, il consacra les dix dernières années de sa vie à une réflexion à la fois inquiète et passionnée sur l’avenir de la France.
Alfred Fouillée, contemporain de Péguy, est l’objet d’une curieuse méconnaissance. Penseur difficilement classable, philosophe des « idées forces » qui commence timidement à être redécouvert, il consacra les dix dernières années de sa vie à une réflexion à la fois inquiète et passionnée sur l’avenir de la France. On sait à quel point durant cette période, qui va de 1890 à 1914, les interrogations sur la République furent fortes, soit pour la contester dans ses fondements même, à la manière du nationalisme barrésien, soit pour prétendre accomplir sa promesse, à la manière du socialisme jauressien. Dans les deux cas, c’était le fondement national de la République qui posait un problème : on lui reprochait de trahir la nation ou on lui reprochait au contraire de ne pas dépasser le cadre de celle-ci
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