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Trappes : l’aube du chaos ?

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Publié le

8 décembre 2023

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À l’occasion d’une visite parlementaire de Julien Odoul et Laurent Jacobelli au commissariat de Trappes, L’Incorrect s’est rendu en immersion dans un territoire où se côtoient entrisme islamique, insécurité et trafic de stupéfiants.
© Rassemblement national

En ce début d’après-midi du mois de décembre, l’air frais contraste avec le ciel ensoleillé des Yvelines. Le rendez-vous est donné devant le commissariat de Trappes, place des Merisiers. À quelques pas, sur cette même place se tient, comme chaque mercredi, le marché de la ville.

En attendant l’arrivée des députés Julien Odoul et Laurent Jacobelli, je décide d’y faire un tour. Entre les étalages de vêtements et de fruits et légumes, on prend vite le pouls de la ville. Ici, le grand remplacement est une évidence plus qu’une « théorie d’extrême droite ». La population, venue de l’autre côté de la Méditerranée, s’y est implantée avec une culture qui n’est pas la nôtre. Les femmes sont voilées et les hommes échangent en arabe. Une musique orientale s’échappe d’un foodtruck de kebab. Une fois le bazar traversé, nous retrouvons nos confrères de Boulevard Voltaire dans un café pour le moins dépaysant. L’établissement est vétuste et la clientèle intégralement masculine. Une seule femme a pris place dans le café : elle est alternante chez BV. Elle me confie son malaise lorsque, quelques minutes plus tôt, elle a traversé le seuil de la porte.

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Une fois les cafés avalés, il est temps de rejoindre les deux élus du Rassemblement national devant le commissariat. Le commissaire M. nous attend dans le hall. En poste depuis deux ans sur la commune, le jeune homme qui a tout d’un Macron boy sorti de grande école nous conduit à la première étape du parcours : le poste. Dans la pièce exiguë, deux policiers nous expliquent avoir interpellé deux individus quelques minutes plus tôt lors d’une rixe avec une bande rivale. Pas de chance, ces derniers ont été attrapés en possession de sachets d’herbe. Les fonctionnaires poursuivent : « Les rivalités entre bandes et quartiers rythment le quotidien des Trappiens. Cependant, ils ne s’attaquent que très rarement à nous. » Aussi, selon leurs dires, le trafic de stupéfiants est le pain quotidien de ces fonctionnaires, leur rocher de Sisyphe. Plus tard, leurs collègues le confirmeront. Cependant, ils nous rassurent : « À Trappes, il n’y a pas de zone interdite ». Le commissaire confirme.

Nous poursuivons notre visite dans un dédale de couloirs où nous retrouvons les deux individus mentionnés plus haut menottés à un banc. Ils attendent sûrement que la procédure de garde à vue soit achevée avant d’être enfermés dans les petites cellules que nous retrouvons quelques mètres plus loin. De ces cellules – aux lourdes portes montées de gros verrous – se dégage une forte odeur d’urine. Aujourd’hui, la plupart d’entre elles sont vides. Seule une demi-douzaine d’occupants y a pris ses quartiers. Les autres n’abritent que des tags.

En poste depuis deux ans sur la commune, le jeune homme qui a tout d’un Macron boy sorti de grande école nous conduit à la première étape du parcours : le poste.

À l’étage, les bureaux se suivent. Le commissaire M. nous confie que les conditions de travail sont bonnes. Mais, quand nous lui posons la question de la surface des bureaux par rapport au nombre de fonctionnaires, il marque un temps avant de répondre : « Je préfère que l’on s’entasse un peu plutôt que d’être en sous-effectif. » Chacun de ces bureaux représente un service qui lui est propre. D’abord nous faisons une halte au groupe des violences faites aux personnes, des violences urbaines et de l’apologie au terrorisme. « Vous devez être régulièrement au cœur de l’actualité… » ironise Laurent Jacobelli. Le major en charge de ce service répond : « Nous avons énormément de dossiers de violences conjugales » avant d’ajouter : « On a des complications avec les personnes issues d’autres cultures car les femmes mettent plus de temps à venir nous voir. »

Plus tard dans la conversation, nous lui posons la question des émeutes qui ont embrasé les banlieues à la suite de la mort de Nahel. Le policier affirme : « Trappes est une ville spéciale. Il y a eu des épisodes particulièrement violents, notamment des attaques de commissariat. . En effet, les violences urbaines ont été particulièrement intenses sur le territoire trappien. À l’époque, le controversé maire de la ville, Ali Rabeh, déplorait : « Tous les appels à la raison ont été inutiles […] je n’ai jamais vu une telle détermination à en découdre, chez des très jeunes. »

Plus loin, nous entrons dans le bureau du groupe de lutte contre les stupéfiants, la brigade des stups en bon français. Cinq grands gaillards se lèvent pour nous saluer, sourire aux lèvres. Ils ont de quoi se réjouir. La veille, ils ont fait « une grosse prise » : plus de 110 kilos de drogue, dans une voiture. Le bureau est rempli des scellés d’où une forte odeur d’herbe s’échappe. Ce n’est non sans fierté que l’un d’eux nous explique : « Hier a été le point d’orgue d’une opération sur laquelle nous étions depuis plusieurs mois. Sur cette affaire, il y a eu 19 interpellations. Le butin représente plusieurs millions d’euros, dont plus d’un million uniquement pour la cocaïne. » Les élus du Rassemblement national félicitent naturellement la brigade. Le commissaire M. ajoute : « Cette opération va mettre la pagaille dans l’organisation des dealers, c’est une belle réussite ! »

Plus loin, nous entrons dans le bureau du groupe de lutte contre les stupéfiants, la brigade des stups en bon français. Cinq grands gaillards se lèvent pour nous saluer, sourire aux lèvres. Ils ont de quoi se réjouir.

L’heure tourne et il nous reste une dernière équipe à saluer : celle de la lutte contre les cambriolages. Seul derrière son bureau, le major T. nous accueille. Selon lui, le profil des cambrioleurs est sensiblement toujours le même : des mineurs isolés qui sévissent en bande. « La part d’étrangers dans les faits de cambriolages est importante » affirme le gradé. En mai dernier, un article de la presse locale révélait qu’un malfrat âgé de 25 ans et d’origine algérienne avait été interpellé après que ce dernier a utilisé près de 21 identités différentes.

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Une fois, les marches du commissariat redescendues par la petite délégation parlementaire, il est temps de se dire au revoir. Après un dernier échange, le commissaire nous avertit : « Si vous vous baladez dans Trappes… Ne le faites pas. Mais vous verrez que ce n’est plus ce que c’était. » Cette phrase inattendue confirme le sentiment que nous avions tous. Si Trappes n’est pas un territoire perdu de la République, grâce aux serviteurs de l’État, elle est une ville parmi tant d’autres, gangrenée par une immigration massive synonyme d’insécurité galopante. Pour combien de temps encore ce phénomène restera-t-il contenu dans ces zones où la France ne semble plus être un pays de cocagne ?

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