Noël ne semble plus avoir la même signification pour tout le monde. C’est du moins ce qu’expliquent les Galeries Lafayette, en mettant en scène deux Drag Queen dans des vidéos publicitaires sur Instagram.

Revendiquant être des « reines » de Noël, deux hommes, habillés en femmes, présentent des produits commercialisés par l’enseigne française. Sac à main, vernis à ongle ou vêtements pour les fêtes de fin d’année défilent au rythme des rires niais et crédules des nouveaux ambassadeurs des Galeries.

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Si les vidéos produites par la marque sont très courtes, elles ne manquent pourtant pas de rendre compte d’une véritable propagande politique, idéologique et médiatique – propagande qui souffre toutefois des contradictions du wokisme. En effet, les « vedettes » incarnent des femmes aux pratiques complètement stéréotypées : faire du repassage, mettre du vernis en peignoir dans un lit après s’être appliqué un masque beauté au visage, ou encore parler du temps et de la température de cuisson d’une dinde. Certains pourraient y voir une apologie très claire du sexisme. Mais « en même temps », l’un des épisodes semble pourtant promouvoir l’émancipation et la « libération féminine ». Et pour cause, l’un des Drag Queen, tout en présentant un sac à main, tient non sans honte un « womanizer » dans ses mains.

Si l’on peut espérer compter sur l’insouciance du plus grand nombre des internautes, les Galeries Lafayette prennent le soin d’assumer le caractère sexuel de leur vidéo en ajoutant en voix off « 16 centimètres de plaisir, qui accompagneront toutes vos folies ». Promeuvent-elles toujours un nouveau sac à main…?

La marque ne comptant pas moins de 687 000 abonnés sur sa page Instagram, ce sont autant de personnes exposées au message politique et au contenu sexualisant de cette vidéo. Mais le scandale ne s’arrête pas là. Le caractère publicitaire et sponsorisé de la mini-série « GL Christmas Show » propulse les vidéos dans l’engrenage fou de la plateforme d’Instagram, s’imposant donc à n’importe quel autre utilisateur sous forme de contenu recommandé dans le fil d’actualité. Les Galeries Lafayette sont par conséquent tenues responsables, et coupables, d’une exposition non consentie des usagers d’Instagram à du contenu à caractère sexuel.

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De plus, « l’inclusion » (terme étendard d’un mouvement en réalité très exclusif) de Drag Queen dans ces vidéos soulève une épineuse question : de quoi les Galeries Lafayette font-elles véritablement la promotion ? De leurs produits « luxe et créateurs », ou bien d’un mouvement woke, néo progressiste ? Ce qui est certain, c’est que l’un a été utilisé au profit de l’autre.

Force est de constater que le pari est gagné pour l’établissement, les commentaires de soutien et de remerciement affluant sous les publications. La diffusion touchait à sa fin ce mercredi 13 décembre.