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TRIBUNE : Sommes nous prêts à devenir des bâtisseurs de Cathédrale ?

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26 avril 2019

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Une cathédrale brûle : c’est l’effroi, les larmes, comme un regain d’union nationale et puis le monde politique reprend ses droits. Depuis une semaine notre monde oscille, entre la conscience d’un héritage en péril et la volonté de modernité.

 

Notre pays, déjà bien meurtri, s’est désolé encore un peu plus ce lundi 15 avril. Au regard de ces images, il était impossible de mettre des mots sur l’idée que Notre Dame puisse s’en aller. Ce fut le signe d’un sentiment commun : notre lien viscéral à ces pierres, matérielles certes, mais pont spirituel vers les Cieux. Dès lors, deux mondes se retrouvent, celui spirituel et celui terrestre. Une rencontre rare de deux mondes qui ne se fréquentent plus en public.

 

Lire aussi : L’éditorial de Jacques de Guillebon : Sous la cendre

 

La récupération politique, elle, bat son plein : chose banale et où l’on est prêt à brader un peu de notre héritage pour un semblant d’union. D’un coté un Président qui se veut le père de la Nation, tandis que son ministre de l’Intérieur déclare que Notre Dame n’est pas une cathédrale, mais simplement un commun. Cependant l’union ne se décrète pas, elle est un effet. Elle a été la conséquence d’un bien commun qui nous échappe, emporté par les flammes. Cette union vécue ne doit rien au monde politique, mais tout à l’histoire. 

Loin de la politique, il aura fallu qu’une cathédrale brûle pour que nous ressentions notre attachement viscéral à ces vieilles pierres, qui, plus qu’une charpente, soutiennent un héritage. Notre Dame, point zéro des routes de France, épicentre d’une Nation qui depuis 850 ans a vu défiler son peuple. Peuple qui maintes fois a choisi de venir s’y prosterner, y déposer ses joies et ses peines, adorer son Dieu; dans les moments de durs sacrifices ou de grandes victoires.

 

 

La préoccupation de la reconstruction est désormais au coeur des débats: faut-il la reconstruire à l’identique, ou faut-il une cathédrale moderne, une cathédrale du 21e siècle ?

Mais la véritable question n’est pas de savoir en combien de temps ou comment nous devons la reconstruire. Car le principe d’ordre de cette cathédrale est oublié, nié, tandis qu’il est tout. Pourquoi tant de beauté ? Pourquoi un tel édifice ? Les bâtisseurs de cette cathédrale ont ordonné la matière pour la faire parvenir à une perfection dont le seul but est d’honorer ce qu’elle porte en son coeur : la Sainte Hostie. Cette cathédrale, perfection de la technique humaine est présente dans sa verticalité pour élever les âmes de ce monde. Nier sa dimension spirituelle c’est nier son principe d’ordre. Les bâtisseurs ne l’ont pas fait pour être moderne. C’est la Foi des hommes qui a fait se dresser cette cathédrale, c’est notre Foi qui doit la rebâtir. Sinon nous reconstruirons un simple édifice, non une cathédrale.

 

Cette cathédrale, perfection de la technique humaine est présente dans sa verticalité pour élever les âmes de ce monde. Nier sa dimension spirituelle c’est nier son principe d’ordre.

 

Si Notre Dame est un commun, si elle exprime l’âme profonde d’un peuple, c’est que notre commun et notre peuple sont pétris de cette transcendance, qu’exprime la Foi catholique.

L’histoire nous rappelle à notre condition de peuple chrétien. Nourrissons ce lien viscéral qui nous habite, pour redécouvrir cette « terre charnelle (1)». Transformons cette douleur en occasion de réaffirmer notre héritage, dans le seul but de nous enraciner dans une continuité historique source d’une grande fécondité.

Sans la Foi, personne ne rebâtira Notre Dame. Sans la Foi, la banalité de notre monde ne retrouvera plus la transcendance qui habite une cathédrale. Sans la Foi, l’équilibre entre la beauté et la vérité (2) que cette cathédrale a porté pendant des années sera perdu, remplacé par la vacuité de notre monde. Retrouver cette Foi qui est tradition mais surtout lien à Dieu, est une nécessité pour renouer avec notre héritage.

 

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Notre Dame, avant d’être un lieu touristique, est l’écrin de la présence réelle du Christ, le seul qui nous unis.

Construire une cathédrale, c’est porter cette Foi et vouloir l’inscrire dans la pierre pour affirmer au monde l’espérance qui nous habite. Construire une cathédrale, c’est prendre part à la construction et à la passation de notre histoire. Notre Dame nous a montré quelle est encore vivante, à nous d’être un peuple vivant.

Sommes nous prêts à devenir des bâtisseurs de Cathédrale ?

 

Baptiste Laroche, porte-parole des jeunes du PCD

 

1 Charles Peguy
2 Francois Cheng

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