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Scandales sexuels à Saint-Germain – Michel Crépu : « La littérature a de moins en moins d’alliés dans la place »

Cela fait quatre rentrées successives, si l’on compte Orléans, de Yann Moix, que les règlements de comptes publics concentrent toute l’attention médiatique. Que pensez-vous d’un tel phénomène ?  ?

J’aurais tendance à vous dire que c’est un signe de faiblesse de la littérature que de privilégier assez systématiquement le matériau biographique de ce type et de draguer de ce côté-là tout ce qu’il est possible de ramener. Je viens de lire le livre de Camille Kouchner : il est intéressant, mais enfin, il ne m’a pas fait un grand effet d’un point de vue littéraire, c’est le moins qu’on puisse dire. Je fais le même constat sur les autres livres de ce genre.

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Jabberwocky : notre critique

Avec ce premier long-métrage Terry Gilliam s’émancipe des Monty Python et impose un univers plus personnel, une féerie médiévale et non-sensique dont on voit déjà les prémisses dans Sacré Graal. Librement inspiré d’un poème de Lewis Carroll, Jabberwocky est une sorte de conte de fées absurde travaillé par l’inversion oulipienne et un certain sens du grotesque proche des enluminures et des chimères dont Gilliam raffole.

Lire aussi : Société anonyme anti-crime : notre critique [...]

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Sébastien Lapaque : Beauté divine !

Après avoir découvert que notre monde était devenu invivable, votre personnage, un professeur d’histoire-géographie parisien nommé Lazare, l’appelle « l’Immonde ». Pourquoi cette qualification ?

À l’origine, l’Immonde était une atmosphère. Une atmosphère que je n’ai pas besoin de détailler. Il suffit de se promener dans un centre-ville changé en galerie marchande, de passer trois heures au téléphone à rétablir sa connexion internet ou de tchatter sur un « site de rencontres totalement non-payant pour trouver l’amour » pour en ressentir immédiatement le dégoût. Les premiers lecteurs de Ce monde est tellement beau m’ont cependant suggéré de proposer une « théorie de l’Immonde ». Ce que fait Lazare pour moi, à la fin de la première partie du roman : « En rompant tout lien avec la réalité, lunivers sans regard qui s’était substitué à celui de la nature imposait aux individus de vivre sous le régime de la meute. Créé par lartifice du commerce et du capitalisme, il se définissait par la rencontre de la technique, du collectif et de labstrait. Cette doublure qui enserrait la réalité pour la rendre inaccessible, c’était lImmonde. » Par là, vous aurez compris que l’Immonde est le régime ordinaire des adorateurs de la Bête.

Votre roman est découpé en trois parties, « avant la loi », « sous la loi », « sous la grâce ». Est-ce l’histoire d’une libération, comme celle du peuple de Dieu dans la Bible ?

C’est en effet l’histoire d’une libération totale, en trois temps qui épousent à la fois les trois temps de La Divine Comédie L’Enfer, Le Purgatoire, Le Paradis – et trois âges de l’humanité évoqués par saint Augustin. Nous n’avons pas le choix : toute vie est soit une dégringolade dans le néant soit une ascension vers la lumière. Avant de pouvoir vivre sous le régime de la grâce, l’humanité tout entière et chaque individu en particulier sont obligés de se souvenir de la loi de Moïse. [...]

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L’orphisme ou la première dissidence

On peut dater son début des écrits d’Onomacrite, qui fut une sorte de compilateur de récits orphiques et disait parler au nom du Roi des Poètes lui-même. L’orphisme serait apparu non en Grèce véritablement mais sur l’île de Samothrace, au VIe siècle avant notre ère : donc influencée par la pensée indo-européenne et orientale qui infusait alors cette partie de la Méditerranée. On estime sa fin près de 1 000 ans plus tard, dans le sillage des mouvements néo-pythagoriciens, ce qui en fait l’un des cultes secrets les plus étendus dans le temps.

Cette longévité incroyable ajoute encore à son mystère : comment ce mouvement dissident, cryptique, souvent moqué par les penseurs et les tragédiens de son époque (Aristophane et Platon en tête) a-t-il pu embrasser une aussi longue période tout en conservant le noyau de son intégrité initiatique ? Car l’orphisme, avant d’être une pensée, est un culte à mystère qui prônait, outre le végétarisme et la métempsycose, auxquelles on l’a trop souvent résumé, une réelle tentative de sortir de la prison cosmique par le salut. [...]

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Notre-Dame de Paris, la nuit du feu

Sous le crayon d’Yvon Bertorello et dans un scénario d’Arnaud Delalande, Notre-Dame de Paris, la nuit du feu retranscrit fidèlement cette catastrophe vécue avec intensité par toute la France et le monde entier le soir du 15 avril 2019. Elle nous transporte dans un voyage à travers le temps et nous replonge dans les grands moments de sa construction jusqu’à la messe célébrée par le Général de Gaulle à la Libération en passant par les tumultes de la Révolution française et le sacre grandiose de Napoléon. [...]

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Lupin : un beau loupé

Le voici enfin le fameux « Arsène Lupin d’Omar Sy », celui que brandissait en étendard les racialistes de gauche il y a quelques mois tout heureux d’annoncer qu’enfin « un noir » jouerait un héros français. Bien évidemment, certain accueillirent l’annonce comme une provocation, d’autant plus qu’Omar Sy se révéla en 2020 aussi désagréable à la ville qu’il peut être agréable à l’écran : entre appropriation culturelle du « Black lives matter », soutien au cirque Traoré et appel à la haine contre la police française, le tout depuis sa luxueuse villa de Los Angeles, cela faisait beaucoup pour un seul homme. Pardonnez-lui, l’Atlantique déchainé et les incendies d’Antifa obstruaient sans doute un tantinet la mire de sa longue vue.

Quelques énervés rétorquaient qu’en outre « un noir ne pouvait jouer Arsène Lupin » et « pourquoi pas Napoléon pendant que nous y sommes » ?

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Mother’s day : notre critique
Dans les années 1970, Lloyd Kaufman fondait Troma, une boîte de prod’ spécialisée dans les comédies trash à petit budget et les films d’horreur décalés. Le film culte de 1985, The Toxic Avenger (Lloyd Kaufman et Michael Herz) est par exemple l’un de ses faits d’armes. Bref, Charles Kaufman, frère de Lloyd, réalise en 1980 […]
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Spilliaert est-il le dernier génie belge ?

Léon Spilliaert, qui fait enfin l’objet d’une exposition exhaustive au musée d’Orsay, incarne à merveille ce génie belge, entre symbolisme chatoyant et réalisme fantastique : sa peinture évoque tout l’impensé d’un Occident parvenu à ses fins par l’industrie mais qui voit bientôt revenir, par l’effet d’un violent larsen, toutes les métamorphoses fatales de son inconscient défriché. Alors, Spilliaert est-il le dernier grand Belge ? Marc Obregon en semble en tout cas convaincu.

OUI. IL INCARNE L’ESPRIT D’OSTENDE

Qui a connu les plages désertes d’Ostende, son ciel d’un gris uniforme qui épuise l’horizon, ses lavis pluvieux qui semblent détremper la ville, qui a erré dans ses rues où plane encore l’âme mélancolique d’une station balnéaire qui fut prestigieuse et où se pressaient les têtes couronnées d’Europe, celui-là saura apprécier Spilliaert à sa juste mesure. Le peintre belge est natif de cette ville et y a même passé l’essentiel de sa vie – si l’on excepte quelques courts séjours à Bruxelles. Comme pour Rodenbach avec Bruges ou Verhaeren avec l’arrière-pays flamand, il y a entre Spilliaert et Ostende un lien presque mystique, la ville rejoignant pour lui un espace purement mental avec ses perspectives accusées ou brisées, et les rotondités de son architecture. Si la peinture de Spilliaert captive autant l’imaginaire, c’est parce qu’Ostende le hante, avec la Mer du Nord et son appel figé au voyage. Spilliaert du reste n’aura de cesse de vouloir parcourir le globe et dira dans une lettre qu’il était prêt à brûler tous ses dessins pour un tour du monde. Las, il ne quittera jamais la Belgique, comme si son sort était lié irrémédiablement à sa ville.

Lire aussi : Éditorial culture #38 : L’apocalypse est décevante

OUI. IL RELIE PEINTURE SYMBOLISTE ET CINÉMA[...]

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