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Les critiques littéraires de mars
Tombeau pour une sœur Incendie blanc, Antoine Catel, Calmann-Lévy, 240 p., 19,50€ L’ancien plongeur Antoine Catel livre avec Incendie blanc un récit bouleversant en hommage à sa petite sœur, Laure, qui s’éteignit d’une overdose à 22 ans. Le texte, éclaté, orbite autour du mystère de ce destin brûlant et fugace et tente d’en élucider le drame en tirant plusieurs fils narratifs : l’enfance en Afrique puis à Paris avec ses éclats, traumas, et ce que l’auteur associe à des signes de prédestination ; la progressive dérive dans la cocaïne et la lutte désespérée que la jeune femme, brillante étudiante en médecine, livre pour s’arracher au piège toxicomane ; enfin, ce qui suivra la découverte de son corps sans vie : le vertige, l’enquête, l’horreur glaçante. Tout le texte est ainsi construit comme une mosaïque de fragments dont l’assemblage révèle le magnifique et tragique portrait d’une sœur dont le prénom, comme une signature, n’est livré qu’à la dernière phrase. Avec des formules poétiques qui font mouche, témoignant d’une fine sensibilité, d’une approche scrupuleuse de cette réalité pourtant déchirante et d’une nécessité intérieure absolue, Catel réussit un livre intime et foudroyant. Romaric Sangars [...]
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[Cinéma] Voyages en Italie : audacieux
Comédie du remariage mise au goût du jour (le couple abstinent par usure doit retrouver le désir), Voyages en Italie avance masqué avec une intelligence rare. Ce qui sépare les parents de deux jeunes enfants – relégués hors-champ – ce n’est ni la jalousie, ni la tromperie, mais l’incroyable abrutissement de l’existence contemporaine, avec son chapelet de micro-évènements comme autant de grains de sable qui ne se contentent plus de gripper le quotidien mais en constituent la trame. [...]
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Les critiques musicales de mars
SUBTIL BRÉSIL O FUTURO E MAIS BONITO, ANNA SETTON, Gallileo, 17,99 € Ce troisième opus d’Anna Setton, jeune chanteuse et instrumentiste de São Paulo, a été composé après la pandémie qui l’avait incitée à se replonger dans les grands classiques de la musique populaire brésilienne lors de rendez-vous hebdomadaires en ligne sur la toile. Forte de cette expérience, elle se positionne désormais en autrice après avoir accompagné le guitariste brésilien Toquinho ou encore la chanteuse cubaine Omara Portuondo. Enregistré à Recife, au nord-est du Brésil, où les expériences sonores et les avancées musicales vont bon train, « c’est un disque très moderne, les garçons avec lesquels j’ai travaillé traduisent de façon très actuelle la tradition de la grande chanson brésilienne que j’ai apprise. » Anna s’est donc entourée des meilleurs compositeurs et producteurs du moment pour soumettre ses propres textes et compositions, s’assurant ainsi d’échapper au cadre usuel et d’innover vraiment. On retient l’élégance et la finesse de la direction musicale et des musiciens qui contiennent la musique, n’abusent pas des effets techniques, la soulignent avec des ponctuations surprenantes et privilégient une atmosphère épurée qui sied au grain de voix cristallin d’Anna Setton. À suivre, tant son futur semble prometteur ! Alexandra do Nascimento [...]
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[Cinéma] Esterno notte : qui a tué Aldo Moro ?
Extrêmement bien reçue en Italie et en France, la première série de Marco Bellocchio, Esterno notte, est consacrée à l’enlèvement et l’assassinat en 1978 d’Aldo Moro, président de la Démocratie chrétienne, sujet qui lui avait déjà inspiré son film le plus réussi depuis vingt ans, Buongiorno, Notte (2003). Le changement d’axe est patent puisque on y suivait en un huis-clos les affres d’une jeune brigadiste devenue la geôlière de Moro ; d’abord farouche partisane de la cause révolutionnaire, elle tournait insensiblement casaque devant l’inflexibilité de son leader. La série offre une vue plus panoramique en centrant tous les épisodes sur un personnage – sauf le dernier – du futur otage à son élève préféré devenu ministre de l’Intérieur, du pape à une brigadiste (plus lointainement concernée que dans Buongiorno, Notte) pour terminer sur l’épouse de Moro. Si le film fouillait l’inconscient de la jeune brigadiste – à qui Maya Sansa prêtait son beau visage expressif –, la série ne sonde rien moins que l’inconscient d’un pays face à la cruelle mise en application des thèses de René Girard sur le bouc émissaire, comme s’il fallait que meure Aldo Moro pour que le pays se relève. L’abandon du président par tous ses amis politiques fut consommé dans l’ombre, par de multiples actes manqués, devenant un véritable feuilleton médiatique. [...]
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[Opéra] Le Turandot de Pappano : quasi–référence
Une équipe de luxe autour de Jonas Kaufmann : voici une constante des intégrales d’opéra qu’Antonio Pappano a gravées, ces dernières années, avec « son » Orchestre de Sainte Cécile, à Rome. Hier Aida, Otello. Aujourd’hui Turandot. Dissimulant son déclin, le ténor allemand se donne des allures de prince postmoderne, à la vaillance tempérée par une sensualité rêveuse. L’intention se cache dans le soin des demi-teintes, gage de quelques moments d’extase. Mais ailleurs (y compris dans le célèbre « Nessun dorma ») l’éclat du timbre fait cruellement défaut, vouant à l’échec toute comparaison avec les géants du passé (Corelli en tête). Pour le reste – hormis un Michael Spyres fade en vieil empereur – c’est une pure réussite. [...]
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[Cinéma] De grandes espérances : errances morales
Madeleine est une jeune femme idéaliste promise à un brillant avenir politique. Un été en Corse, elle tue un homme qui agressait son petit ami et dissimule le crime. Cette épée de Damoclès compromettra-t-elle sa carrière ? Il est difficilement pensable de produire un long-métrage plus irresponsable que De grandes espérances: le meurtre qui ouvre le film, et qui devrait logiquement en conditionner l’évolution, se trouve progressivement relégué au second plan pour laisser place à une autre intrigue centrée sur les luttes sociales. Cette incohérence scénaristique débouche sur des errances morales. [...]
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[Cinéma] Un hiver en été : grotesque
À la faveur d’une glaciation climatique, Un Hiver en été tente une radiographie de la France d’en bas, d’en haut et du milieu. Celle-ci s’opère hélas par le biais du roman-photo où des archétypes grossiers vont s’affronter par duos (la Gilet jaune versus le startuper ; le militaire versus le drogué, etc.) D’abord désarmant, le film de Laetitia Masson devient vite effarant avec ses rebondissements qu’oserait à peine Lelouch et des dialogues en Angot de synthèse (« Je suis toute seule dans une zone industrielle. Chaque homme dans sa nuit. ») [...]
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Freres humains, qui après nous dormez
Malgré tous les reproches légitimes que l’on aura pu lui faire, la bande dessinée aura au moins eu le mérite d’avoir été une formidable réserve d’artistes plus intéressés par le dessin, les couleurs et les représentations de la nature et de l’invisible que par les préoccupations conceptuelles dans lesquelles l’Art de la seconde moitié du XXe siècle se sera abîmé. Emmanuel Guibert en est un exemple des plus éclatants. Si ses livres de bande dessinée témoignent d’une grande virtuosité plastique et narrative, c’est certainement dans ses carnets de croquis (six parus à ce jour) que l’on remarquera à quel point cet auteur de bande dessinée est un digne héritier des artistes qui ont contribué à l’histoire de l’art. L’Académie des beaux-arts ne s’y est pas trompée et l’a récemment élu au fauteuil II de la section de gravure et de dessin.
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