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DéLIBERATI du mal, de la Sofres à Saint-Simon

Ce livre est une œuvre d'art, et comme toutes les œuvres d'art il ne sert à rien, seulement à exister. Les pages peuvent s'ouvrir au hasard, comme une bible, pour y trouver ce qu'on cherchait et encore plus – comme un bon texto, une nouvelle manière de porter une veste. La littérature est tellement solide qu'elle n'a pas besoin de narration.

Doit-on encore présenter Simon Liberati, journaliste (de 20 ans à Vogue)  mondain, alcoolique (on se souvient de son passage chez Ardisson), anthologiste de génie (113 études de littérature romantique), écrivain à paillettes et destin brisé, aristocrate white trash sans château.

L'écho est ici intime. Ce journal – comme tout livre – est une déclaration d'amour à Eva Ionesco. Sont-ils vraiment séparés ? Peut-on se séparer vraiment ? L'autre nous dérange toujours, dans l'absence comme dans la présence. « L'autre pue » dit-il. Et de continuer, « mais il brise une certaine facilité d'être seul qui m'aurait desséché ».

Les choses sont toujours menacées, précaires, comme les états de grâce.

Il aime les ruines d'Armentières sur Ourq, les monuments aux morts d'Oulchy le Château, les tombeaux abandonnés comme le bois du Mausolée, la désolation des lieux comme les pin-ups assassinées et le vieux cuir des bagnoles anciennes ; la peinture aussi, notamment le portrait de Lady Alston par Thomas Gainsborough au Louvre. [...]

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Le peuple loup : merveille celte
Les Japonais ne s’y sont pas trompés puisque Mamoru Hosoda a récemment convié les studios de Tomm Moore à travailler sur son dernier long-métrage, le fastueux Belle. Une consécration pour un réalisateur qui a toujours clamé bien haut son indépendance et travaillé à rebours des modes et de l’esthétique consensuelle de l’image de synthèse. [...]
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Les critiques littéraires de février
Le monde d’après Dénoncez-vous les uns les autres, de Benoît Duteurtre, Fayard, 198 p., 18€ Renouant avec le ton de La Petite Fille et la cigarette, Benoît Duteurtre nous offre en cette rentrée légèrement anxiogène une petite fable caustique du meilleur effet. L’écrivain nous plonge dans une France d’après-demain à travers les aventures d’une famille […]
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Angèle : narcisse ingénue

Après Flo, Oli et Orel, Angèle, dont le prénom s’articule du moins jusqu’au bout, a été le sujet d’un documentaire produit par Netflix qui, à défaut d’avoir un intérêt quelconque, possède au moins le mérite du symptôme. Pourquoi est-il dépourvu d’intérêt ? Parce que pouvoir accéder aux notes intimes d’Angèle qui nous explique au début du premier confinement : « Ça va être long, putain ! » n’est pas spécialement édifiant et que ses méditations existentielles d’adolescente qu’on redécouvre avec elle en pâmoison sur son lit devant son « moi » passé et qui s’exclame alors : « Putain, c’est ouf ! », ne sont vraiment pas « oufs » justement, mais d’un niveau standard de méditations existentielles d’adolescente – plutôt faible, donc.

Certes, Angèle est jolie, douée d’une voix sémillante et plus talentueuse que son demeuré de frère, Roméo Elvis, qu’on voit parfois s’exprimer sur un canapé, en tongs, éternel Averell à la voix traînante, dont l’ahurissement permanent, dilué par la mollesse, n’éclaire que des évidences, mais elle n’a rien non plus d’un prodige, elle n’a créé que deux disques de variété et n’a pas vécu grand-chose à part ce succès qui a tendance à faire stagner les psychés de leurs bénéficiaires et qui contribue à l’entretenir dans une image très surévaluée d’elle-même. [...]

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The Club : la Turquie face à son passé

La série historique produite en Turquie par Netflix, The Club est remarquable. Elle offre d’abord une reconstitution historique du quartier de Pera/Beyoglu d’Istanbul des années 50 servie par un excellent jeu d’acteurs et un scénario haletant. Mais surtout, elle aborde sans didactisme et sans complaisance la manière dont l’identité turque s’est construite sur un lien ontologique entre turcité et islam. [...]

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Les traces du surréalisme dans le chaos du monde

Deux séries d'images ont inspiré leur titre à l'auteur de ces lignes. La première se situe à l'Élysée, au salon Pompadour. Le couple présidentiel, que le monde ne nous envie guère, y a apporté, en effet, sa propre touche personnalisée, d'un mauvais goût que le bon peuple a pu apprécier sur les photos. Elles ont été publiées, de-ci de-là dans la presse. On y découvre un certain nombre d'objets supposés décoratifs.

Or, ces importations tranchent sans pudeur avec l'esprit du lieu. Clou de l'intrusion restreinte : un tableau de Miro, sans doute pas le plus beau, en studieux hommage à la révolution surréaliste, dont cet annonciateur de l'abstrait reste une figure incontestable. Le royaume du « en même temps » prend ici ses aises dans le temple du régime républicain.

Lire aussi : La liberté scolaire en campagne

La deuxième ne relève sans doute pas de l'intrusion mais de l'élargissement. Elle se situe dans le cadre d'une exposition beaucoup plus large, et moins intime, de novembre à février au musée métropolitain de New York, transportée en ce mois de mars à la Tate Gallery de Londres. Le thème se réclamant d'un « Surréalisme sans frontières », le visiteur pouvait donc s'interroger, chacun trouvant légitimement sa propre réponse, sur la nature et sur l'ampleur d'un mouvement qui influença, à sa manière, tout le défunt XXe siècle. [...]

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L’Incorrect numéro 75

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