Médecin et écrivain, Miguel Torga (1907-1995) fut, à l’image de l’histoire de son pays, écartelé entre la soif d’émigration et sa forte d’identité, entre le déracinement et l’enracinement. Cet homme profondément ancré dans sa région natale et montagneuse du nord du Portugal, Tras os Montes, passa une grande partie de sa jeunesse au Brésil.
« On parcourt la planète. Où il y a un Transmontano, il y a quelque chose de spécifique, d’irréductible. Pourquoi donc ? Parce que même transplanté, il respire la sève dont il est issu. » Alors que d’aucuns crieraient aussitôt au chauvinisme des imbéciles heureux qui sont nés quelque part, pour reprendre les mots de Brassens, lui répond, lors d’une conférence prononcée en 1954 au Brésil par l’aphorisme d’une surprenante modernité : « L’universel, c’est le local moins les murs ».
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Toute son œuvre témoigne en effet de sa conviction que toute culture porte en elle-même une dimension universelle dont les ferments naissent, croissent, s’enrichissent et se transmettent au sein d’une identité profondément enracinée dans un sol et dont il a voulu être un modeste passeur.…
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L’Incorrect numéro 81
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